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PORTEURS DE PANCARTES Mbaye Jacques répond à ses contempteurs
Les prolongations de la célébration de l’association des porteurs de pancartes se poursuivent à Rufisque. Le Président de l’association, Me Mbaye Jacques Diop, recevant une délégation de la famille de Me Mame Bassine Niang, une des récipiendaires des diplômes de compagnons, a profité de l’occasion pour répondre à ses détracteurs et rétablir la vérité historique
Accusé de « falsificateur et d’usurpateur de l’histoire» par certains historiens, Mbaye Jacques Diop n’a pas tardé à répliquer à ses contempteurs et rétablir sa part de vérité dans l’histoire des « porteurs de pancartes».
Empruntant l’adage wolof, le président des porteurs de pancartes dit : «Wolof Ndiaye notre parent a dit que « lu sooti am boroom ». Une façon pour lui de signifier que l’association est devenue aujourd’hui un produit fini et fait l’objet de convoitises, et chacun voudrait se l’approprier : «l’association des porteurs de pancartes est devenue maintenant une institution respectée, courue. C’est tant mieux, parce qu’elle incarne les aspirations de 1958, autrement dit l’idéal d’indépendance et de liberté démocratique de notre peuple». Signataire du manifeste de la section sénégalaise du parti pour la renaissance africaine PRA / Sénégal,
Mbaye Jacques Diop brandit une copie du manifeste publié par ce parti en Septembre 1958 et sur lequel on peut lire son nom à côté de ceux de Assane Seck , de Amadou Ciré Thiam : «Les acteurs que nous étions sont encore là, les documents et les faits le prouvent. Certains, et plus particulièrement Maître Mbaye Jacques Diop, font l’objet de contestations. Mais, des contestations dérisoires, de mon point de vue… », a-t-il dit expliquant les péripéties dans lesquelles se sont préparés les évènements, en passant par le Congrès de Cotonou et la fusion Ups/ Psas. Comme pour étayer ses propos et prouver sa participation aux évènements du 26 Août, le président de l’association ajoute un détail : «Nous sommes arrivés à Dakar au mois d’Août et il fallait préparer l’arrivée du général de Gaule à Dakar. Alors, le jour J, c’est nous autres du Mjups qui étions les plus nombreux. Le PAI n’avait pas 200 militants, mais avait ses éléments comme Mbaye Faly Diouf sur la place Protée.»
Les derniers réglages pour l’accueil ont été faits à Rufisque à la salle des fêtes et dans le salon Amadou Gabin Guèye, à en croire l’ancien président du CRAES, «A Rufisque dans ma ville natale, se sont tenues deux réunions du comité exécutif. La dernière, c’était en Septembre 58 et qui a fait éclater l’Ups, comme on dit dans notre manifeste : libérant les forces du progrès.
Nous sommes allés chez Gabin Gueye pour signer le fameux manifeste de l’indépendance du Sénégal dans son salon à six heures du matin. » En plus de tous ces arguments, Mbaye Jacques invite les contempteurs à convoquer les témoins encore vivants de cette histoire, « Amadou Makhtar Mbow est encore là, Amadou Ndéné Ndao est encore là et Ciré Thiam ancien directeur de l’Aps. Nous sommes quatre survivants de ce manifeste là», a-t-il dit.
Revenant sur l’expression de porteurs de pancartes et son origine ,Me Mbaye Jacques Diop en attribue la paternité au général de Gaulle, leur association n’a fait qu’emprunter l’appellation pour se donner plus de visibilité et un nom accrocheur : « Porteurs de pancartes, ça vient du général de Gaulle. Ca ne vient pas de nous. C’est le général qui a dit quand il s’est levé pour parler : « je salue Dakar, ville vivante et vibrante. Mais je voudrais dire un mot aux porteurs de pancartes… ». « Donc, c’est lui qui nous a désignés comme porteurs de pancartes », explique M. Diop pour la gouverne
Lorsque nous avons pris la décision de créer l’association, les camarades avaient proposé association pour la commémoration du 26 Août 58. Je leur ai dit : «ce n’est pas porteur parce qu’il vaut mieux reprendre les mots du général de Gaulle qu’il nous avait lancé, en dérision : «porteurs de pancartes». C’est devenu maintenant quelque chose que les gens se sont appropriés.»
Encadré
Le prolongement du conflit PAI – UPS ou le Ponce Pilatisme des historiens ?
Dans cette histoire, on a l’impression de vivre encore le vieux conflit entre les socialistes et la gauche radicale, mais pour Mbaye Jacques « c’est une querelle mal fondée. Je le répète encore, je n’ai rien contre le PAI. Majmout Diop qui est le fondateur du PAI, est venu à nos manifestations au moins trois fois. Il a présidé une de nos manifestations en 2006 à l’hôtel de ville de Dakar. Lui, il sait ce qui s’est passé. Je rappelle qu’il était à Rufisque dans le Bps ; on avait vraiment une certaine amitié. Mais ceux là, ce sont franchement des Ponce Pilate.
Quand monsieur Thoub dit qu’un de ses étudiants a dit que Mbaye Jacques Diop ne savait pas que le général de Gaulle avait atterri à Ouakam. Mais, qu’est-ce ça me fait moi que de Gaulle vienne à Ouakam ou à Yoff ? L’important c’est que je savais que le général de Gaulle allait arriver à la place Protée et j’étais là . Nous étions 45.000 jeunes alors que le PAI n’avait pas 200 personnes. Ça, il faut que le professeur Thioub le sache. Il est venu bien après.
Etre historien ne veut pas dire avoir des sentiments qui n’ont rien à voir avec l’histoire. On ne règle pas ses comptes avec l’histoire. S’il a des comptes avec moi, qu’il les règle personnellement avec moi Mbaye Jacques Diop. L’histoire les a condamnés irrémédiablement comme elle a fait tomber le mur de Berlin, comme l’histoire a fait qu’ici au Sénégal, des éléments du PAI n’ont gagné une élection, dans aucune ville. Ils ont été condamnés par l’histoire, il y a longtemps. Il n’y a pas de maire PAI, il n’y a pas de député PAI.
Le PAI a été pour un moment, une belle œuvre de Majmout Diop, un élan. Mais, il n’a pas pu recruter du monde. C’était un idéal, c’est vrai. Comme nous aussi nous avions un idéal. Quand il disait : « moom sa rew », nous disions « diot sa rew ». Alors, trêve de calomnies »
source: http://www.sudonline.sn/mbaye-jacques-repond-a-ses-contempteurs_a_15225.html