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FRONT DE TERRE- Litige foncier concernant le frère de la première Dame, Ibou Faye - Le Jaraaf Djibril Mbengue Ndoye et Ndèye Penda Dieng arrêtés, le Jaraaf Mamadou Seck recherché

Sénégal

La Direction de la Conservation Foncière (Descos) a, dans le cadre de l’enquête sur le litige foncier concernant le frère de la Première dame, Ibou Faye, arrêté ce lundi 09 septembre 2013 la dame Ndèye Penda qui détenait 10 terrains du site de la famille plaignante. Des ouvriers retrouvés sur le site ont été interpellés avec le Jaraaf Djibril Mbengue Ndoye. Quant au Jaraaf Mamadou Seck, il est recherché par la Gendarmerie.

 

L’enquête se poursuit. Et des têtes tombent. Une à une, elles passent sous la lame tranchante des enquêteurs de la Direction de la conservation foncière (Dscos). Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, qui voulait le dossier au plus vite sera bientôt servi. C’est du moins ce que nous souffle une source proche du dossier. Les pandores, conservateurs des terres, ont multiplié les descentes sur le site litigieux sis au Front de terre pour mettre la main sur ceux qui se sont emparé des terres des héritiers de Feu Ndéné Dieng, Tanor Dieng, Mamour Diop et Arame Ndoye, propriétaires désignés du Titre foncier numéro 5499 de Dakar et Gorée en cours de transfert au livre foncier de Ngor-Almadie. Ce dossier, rattaché au nom du frère de la Première dame du Sénégal, Ibou Faye, qui «construit sur un terrain du site et refusait d’y sortir» connaît une avancée notoire. Une information confirmée par le porte-parole de la famille Nguirane Dieng. Selon lui, l’'adjudant Ndiaye de la Dscos a procédé, avant-hier lundi 09 août 2013, à une énième descente sur le terrain. Sur le site : «Les hommes de l’adjudant Ndiaye ont arrêté le Jaraaf Djibril Mbengue Ndoye et deux autres personnes.» Une information recoupée par un autre proche du dossier qui signale : «Le Jaraaf Djibril Mbengue Ndoye a été incorrect. Il a, lors de la descente, insulté les gens.» Avec l’arrestation des ouvriers retrouvés sur la zone litigieuse, les gendarmes ont remonté jusqu’à «Ndèye Penda Dieng, recherchée dans le cadre de l'enquête». Elle a été, apprend-on, arrêtée dans la soirée. «La dame possédait 10 terrains dans notre site», note le porte-parole de la famille plaignante.  
Quant au Jaraaf, Mamadou Seck dit ‘’Mamadou Bâ’’, il est recherché. Introuvable, les pandores sont à ses trousses. «Il est mêlé à une autre enquête. La gendarmerie le recherche», complète une autre source proche du dossier.
 
«Le frère de la Première dame, Ibou Faye, a été auditionné et sommé de s'éloigner du site»
En effet, les deux Jaraaf auraient bénéficié des largesses de la dame qu’ils ont «toujours couverte». Et c’est le porte-parole de la famille Dieng qui l’a précisé. «Penda Dieng avait, selon les confidences du fils du Jaraaf Djibril Mbengue Ndoye, acheté à chaque Jaraaf une voiture 4X4.» Quant au frère de la Première dame, Ibou Faye, qui avait «refusé de quitter le site en poursuivant ses constructions», il aurait fait marche arrière. «Ibou Faye a été auditionné et sommé de s'éloigner du site», confirme Nguirane Dieng. L'enquête qui est «presque bouclée grâce au dynamisme de l'adjudant Ndiaye  du Dscos et du commandant Sarr de la Brigade de Foire», les mis en causes pourraient, les jours à venir, atterrir à la cave du Tribunal de Dakar. Un bref rappel de cette histoire évoquée par L’Observateur, il y a deux semaines permet de se rafraîchir la mémoire et de noter que la famille représentée par El Hadj Ismaïla Guèye, Ndéné Dieng, Amadou Lamine Diagne et Nguirane Dieng avaient introduit plusieurs procédures d’hérédité pour la régularisation de leur qualité. Ils attendaient la fin de ces procédures judiciaires lorsqu’ils ont constaté que plusieurs personnes «dont le frère de la Première dame» occupent les parties importantes du bien immobilier du patrimoine successoral. «Ils avaient même commencé à y faire des travaux sans aucun droit», se plaignaient précédemment les héritiers devant les autorités compétentes. Mieux, les intrus se montraient «menaçants» et auraient recruté «des lutteurs» qui leur «empêcheraient de s’approcher du site». 

L'Observateur
 

 

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