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Il revient sur les raisons de sa démission et répond à Macky Sall : Selon Moubarack Lô, le vers est dans le projet disso
Le divorce semble prononcé entre Moubarack Lô et le Président Macky Sall. Après la sortie du chef de l’Etat, commentant sa démission, l’ex-directeur de Cabinet adjoint incrimine les choix du Président et juge sa stratégie lente et peu encourageante pour les intellectuels comme lui.
Après la sortie musclée du chef de l’Etat depuis Koweït, réagissant à la démission de son ancien directeur de Cabinet adjoint, et tant d’autres de ses conseillers, Moubarack Lô a éprouvé le besoin d’apporter des précisions. «Le communiqué de la présidence a ciblé les causes immédiates de ma démission et a oublié de mentionner les causes sous-jacentes et les causes profondes de la décision que j’ai été contraint de prendre», lit-on dans un communiqué.
Pour la cause «sous-jacente», explique-t-il, M. Lô pointe du doigt le «choix du Président d’accepter qu’un groupe de Sénégalais établis à l’extérieur, et regroupés dans une structure dénommée ‘’disso’’ dont l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane, était membre, avant mars 2012, joue un rôle prépondérant dans le projet Sénégal émergent, au détriment des hauts cadres de l’Etat».
Pour la cause dite «profonde», il estime que ce «n’est pas très motivant pour un intellectuel, sans compter la lenteur dans la mise en œuvre des reformes promises aux Sénégalais», note-t-il. C’est en définitive, soutient-il, la décision prise en début octobre par le chef de l’Etat, de lui retirer le projet Sénégal émergent qui a été en vérité, «la goutte qui a fait déborder le vase d’une longue série de désaccords, très souvent implicites, sur des choix stratégiques ou tactiques», rectifie Moubarack Lô. Revenant sur les détails de ce désaccord, il explique que le comité devait être présidé par le directeur de Cabinet du président de la République ou son représentant. Et que, selon lui, c’est Mor Ngom, ministre-directeur de Cabinet de l’époque, qui avait proposé au chef de l’Etat que le comité soit piloté par lui-même (Moubarack Lô) ; ce que, dit-il, le Président avait accepté. Il soutient que «nulle part il n’est fait mention du groupe disso dans le fonctionnement du comité de projet et l’implication de ses membres basés à l’étranger, au niveau opérationnel, ne peut donc être comprise que dans le cadre de l’équipe de projet supervisée par le comité de projet que je présidais».
Pour lui, dans cette affaire, «les autorités devraient, en toutes circonstances, penser l’Etat avant l’amitié (certains diraient ‘’la patrie avant le parti’’) et demander aux membres de disso de prendre plus de recul dans la gestion opérationnelle de ce dossier qui ne peut être faite que sur place au Sénégal, et par les experts de l’Etat compétents en la matière». Critiquant les choix du Président, l’ex-directeur de Cabinet adjoint a précisé que «cinq hauts fonctionnaires, mis ensemble, pendant trois mois, auraient pu rendre un rapport de qualité, au moins similaire à celui livré par le cabinet international, pour un coût presque nul, et d’économiser les quelques 2,5 milliards de francs Cfa, ou plus, gaspillés dans le projet». Moubarack Lô qui se dit prêt à remettre en cause son amitié avec le Président, si ce dernier le souhaite, estime que son analyse de la situation lui a montré que «la voie suivie actuellement par le régime en place, mènera difficilement au but désiré».
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