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La tenue du scrutin local le 29 juin prochain comme annoncé après un premier report de trois mois (du 16 mars au 29 juin), est presqu’improbable. La classe politique est quasi-unanime sur les difficultés d’organiser une élection à cette date. Si l’argument de l’hivernage brandi par l’opposition «ne tient pas la route» pour le ministre de l’Intérieur- qui rappelle que «les Législatives se sont tenues le 1er juillet», la coïncidence avec le début du mois de Ramadan semble être un motif sérieux d’un second report. Le 29 juin sera soit le premier ou le deuxième jour de jeûne.
Certains pensent déjà à la fameuse formule : «Ventre affamé n’a point d’oreilles». Pour dire que ce n’est pas une période idéale pour des élections puisque l’on redoute également, pour une abstinence, un taux d’abstention élevé.
Dans un entretien avec Le Quotidien (Voir les éditions de jeudi 9 et vendredi 10 janvier 2014), Cheikh Tidiane Gadio du Mouvement panafricain et citoyen-Luy jot jotna (Mpc-L) déclare : «Le choix de la date du 29 juin pose problème. Tout le monde pense que ça va être le premier jour du Ramadan ; certaines régions seront déjà dans l’hivernage.» Il plaide pour un décalage jusqu’en «novembre-décembre». Alors que Jean Paul Dias du Bloc des centristes gaïndé (Bcg) souhaite, pour les mêmes raisons, un report des élections locales jusqu’en «décembre prochain ou mars 2015». D’autres, par contre, agitent les délais «très courts» (trois mois) pour faire la revue du Code électoral en profondeur avec les nouvelles dispositions résultant de la réforme de l’Acte 3 de la décentralisation dont l’applicabilité laisse perplexe plus d’un.
Ndiaga Sylla, vice-président de Jëf jël : «Le choix du 29 juin était un prétexte pour repousser encore les élections»
«On se rend compte que les trois mois de décalage ne permettraient pas d’opérer toutes les réformes envisagées. Du point de vue technique, les délais sont très serrés parce qu’il faut faire la revue, passer le nouveau code à l’Assemblée nationale, voter, attendre sa promulgation. Je ne parle même pas du mois de Ramadan parce que dans d’autres pays cela se fait, mais le problème c’est plus l’hivernage avec certaines zones inaccessibles et où l’acheminement du matériel électoral et l’organisation du scrutin se feront difficilement. Pourquoi envisager un second report alors qu’au sortir de ces concertations, les gens avaient la latitude de fixer une date plus indiquée ? On s’est rendu compte aujourd’hui que le choix de la date du 29 juin était un prétexte pour repousser encore les élections.»
Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire du Pds : «Le mois de Ramadan ne peut pas être un motif de report des Locales»
«Le mois de Ramadan ne peut pas être un motif pour repousser encore les élections. Dans tous les pays musulmans, pendant le Ramadan, l’économie tourne ; donc les gens doivent pouvoir aller voter librement. Ce qui nous pose problème, c’est le report. Pour nous, il fallait respecter le calendrier républicain, c’est-à-dire tenir les élections le 16 mars. Ceux qui demandent un second report pour le Ramadan sont de la mouvance présidentielle. Il n’est même pas envisageable, pour nous, de faire un second report.»
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