Fast backlinks and Guest-post hosting
En marge d’une cérémonie de remise d’une enveloppe d’aide financière aux étudiants de Podor à l’Ucad, Me Aïssata Tall Sall a enfilé sa robe d’avocate pour défendre la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) qui a essuyé une flopée de critiques depuis qu’elle a déposé son rapport.
Assaillie par une vague de critiques, la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) a maintenant une avocate pour plaider sa cause. Me Aïssata Tall Sall a enfilé sa «robe noire» pour voler à son secours et mettre fin à «un procès en sorcellerie contre Amadou Makhtar Mbow et les membres de la Cnri».
«Le président Amadou Makhtar Mbow et les honorables Sénégalais qui l’ont accompagné dans cette mission d’investigation, de mise en cohérence, ont rendu leurs conclusions. C’est vrai que cela a suscité un tollé national. Je ne comprends pas cela. On ne peut pas invectiver, discuter ou rejeter quelque chose qu’on n’a pas vu, qu’on n’a pas lu et qu’on n’a surtout pas compris», lâche Me Sall. A l’en croire, le débat serait moins passionné si les uns et les autres avaient pris le temps de prendre connaissance du rapport et d’en décrypter l’esprit avant de discuter de sa pertinence «ou non». «Cette commission a travaillé, a offert la primeur de ses conclusions au Président Macky Sall qui en était le mandataire exclusif, attendons que les conclusions soient portées à notre appréciation», préconise-t-elle.
Le porte-parole du Ps invite ceux qui jettent l’opprobre sur la Cnri à savoir raison garder car, croit-elle, «Amadou Makhtar Mbow a été au service du Sénégal et mérite toute notre admiration et notre respect». «Quand on voit la qualité, la probité morale et le grand patriotisme des membres de cette commission, je pense qu’on ne doit pas douter un seul instant que ces gens-là n’aient pas pu réfléchir pour le bien du Sénégal. Je dénonce tout cela. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain», fulmine Aïssata Tall Sall, qui a saisi l’occasion pour donner son point de vue sur la question qui alimente les débats les plus passionnés : l’article qui exige au chef de l’Etat de démissionner de la tête de son parti. A ce sujet, le maire de Podor prend le contrepied de ses alliés de l’Alliance pour la République (Apr). «Abdoulaye Wade avait fait le contraire et avait même mis dans la Constitution qu’un président de la République pouvait être chef de parti politique. On a vu de son temps les dégâts que cela avait occasionnés. Senghor était chef de parti, Abdou Diouf aussi (…) Je pense qu’aujourd’hui dans les démocraties modernes, le président de la République doit pouvoir se passer de son parti. Parce que le parti est partisan et la République elle est totale. Voilà le dilemme dans lequel nous sommes. Je pense que cela devrait nous amener à plus de mesure», argue-t-elle.
Par ailleurs, elle balaie d’un revers de main la thèse selon laquelle une nouvelle Constitution est inopportune. Selon Me Aïssata Tall Sall, «si on parle de réforme des institutions sans toucher à la Constitution, c’est donner un coup d’épée dans l’eau. Je ne suis pas d’accord avec cette conception des choses. Je ne suis pas pour ces commentaires à l’emporte-pièce».
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6575-defense-de-lavant-projet-de-la-constitution--me-aissata-tall-sall-enfile-sa-robe-pour-mbow-le-peuple-des-assises-aphone