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Les pays en développement devraient rester prudents dans leur endettement, estime la directrice générale du Fonds monétaire international, madame Christine Lagarde. Elle juge la reprise de l’économie mondiale encore fragile, peu ressentie par les chômeurs et invite les pays du monde à accélérer les réformes structurelles.
La directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi), madame Christine Lagarde, a exhorté, hier, les pays à faible revenu à demeurer vigilants dans l’accumulation rapide de leur dette, dans un contexte marqué par une reprise économique mondiale encore fragile et peu ressentie par certaines couches comme les chômeurs. S’exprimant au cours d’une conférence de presse lors des Assemblées annuelles de printemps du Fmi et de la Banque mondiale, à Washington Dc, Mme Lagarde a ajouté que les pays du monde doivent « se préserver à des risques d’une croissance faible à l’avenir ».
Dans ses dernières Perspectives de l’économie mondiale (Pem), rendues publiques mardi dernier, le Fmi prévoit un raffermissement de la reprise de l’économie mondiale sous l’impulsion des pays avancés principalement, en 2014-2015. La croissance mondiale devrait hausser légèrement, en passant de 3 % en 2013 à 3,6 % en 2014 et à 3,9 % en 2015. Quant à l’Afrique subsaharienne, elle devrait se retrouver avec 5,4 % de croissance cette année, sous l’effet d’une bonne évolution de l’offre intérieure et du raffermissement de la reprise mondiale. Mais cette reprise reste encore fragile du fait des risques réels sur les perspectives. « La reprise demeure trop faible, trop lente », reconnaît Christine Lagarde. « Elle est relativement bien, mais (le monde) peut mieux faire », a-t-elle décerné comme note. A son avis, « la croissance se renforce, mais certains comme les chômeurs ne ressentent pas ses effets ». L’idéal serait donc d’arriver à une croissance durable, poursuit la patronne du Fmi. Mme Lagarde estime nécessaire de surmonter trois obstacles pour arriver à une croissance plus élevée et de meilleure qualité. D’abord, il faut venir à bout de la période prolongée d’une inflation faible des économies avancées, en particulier la Zone euro.
Accélérer les réformes structurelles
Cette situation « nous préoccupe et nuirait à l’emploi », raison pour laquelle la directrice générale du Fmi s’attend à ce que la Banque centrale européenne (Bce) mette en œuvre des mesures conventionnelles attendues d’elle. Ensuite, ajoute la directrice générale du Fonds, il faut agir sur la croissance, trouver un bon rythme d’ajustement budgétaire des économies avancées.
Pour les économies des marchés émergents, Mme Lagarde recommande un renforcement des politiques macroéconomiques et, pour les pays à faible revenu, une vigilance dans l’accumulation de l’endettement. De façon générale, « tous les pays doivent accélérer les réformes structurelles, faire des investissements ciblés dans le secteur public comme dans le privé », estime-t-elle. Aussi, il faut limiter la vulnérabilité financière et le niveau d’endettement des entreprises. Mme Lagarde rappelle, en passant, l’existence de risques géopolitiques. A son avis, il y a un besoin de coopération qui, si elle est mise en œuvre, pourrait conduire le monde à une croissance plus élevée de deux points au cours des cinq prochaines années.
La réforme du Fmi devra attendre encore
La réforme du Fonds monétaire international (Fmi), annoncée en 2010, tarde à se concrétiser, à cause des Etats-Unis. Abordant hier la question, la directrice générale du Fonds, madame Christine Lagarde, a déclaré : « nous espérions une réforme mais nous l’attendons encore ». « Les engagements pris en 2010 n’ont pas encore été concrétisés en 2014 », se désole-t-elle. En 2010, les membres du Fonds, contrôlé par les Etats-Unis et l’Europe depuis sa création, étaient tombés d’accord sur la nécessité de réviser les quotes-parts de l’institution pour une plus grande ouverture aux pays émergents, et de doubler son capital à l’horizon 2012 pour le porter à 767 milliards de dollars. Mais, récemment, le Congrès américain a voté une loi de finances ne tenant pas en compte la réforme de la gouvernance du Fmi. Ce qui signifie que le gouvernement américain n’a pas encore l’autorisation du Congrès. Le statu quo n’enchante guère les pays émergents qui aimeraient que l’institution reflète, à travers cette réforme, leur poids grandissant sur l’échiquier économique mondial. Par exemple, la Chine, deuxième puissance économique mondiale en ce moment, se contente toujours de 3,8 % de droits de vote. « J’espère que cela va se produire prochainement. C’est important pour l’avenir de l’institution, a dit Christine Lagarde.
De notre envoyé spécial à Washington Dc, Malick CISS
source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=38296:christine-lagarde-met-en-garde-les-pays-africains-contre-le-surendettement&catid=78:a-la-une&Itemid=255