Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

23
Sam, Nov

Sénégal- Premier ministre : 3 PM en moins de 3 ans vers le retour de l’instabilité institutionnelle ?

DÉPÊCHES
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

L’ex-président de la République, Me Abdoulaye Wade  avait réussi la prouesse de changer, en douze ans, six fois de Premier ministre. Alors que son devancier, Léopold Sédar Senghor, de l’Union progressiste sénégalais (Ups) au Parti socialiste (Ps), n’avait consommé que cinq chefs de gouvernement en quarante-trois ans. Et Macky Sall en moins de trois ans a nommé trois 3 chefs de gouvernement.

En moins de trois ans, le Président Macky Sall a nommé trois Premiers ministres. Si les deux chefs du gouvernement sont connus, en l’occurrence Abdoul Mbaye et Aminata Touré, le troisième (le nom de l’actuel ministre du Budget, Mouhamadou Makhtar  Cissé est fréquemment cité)  le sera dans les prochaines heures.


Contrairement à la gestion socialiste qui s’était caractérisée de 1960 à 2000 par une relative stabilité institutionnelle dont la traduction était repérable dans les rares changements de gouvernement qui avaient cours, sous la gestion libérale, le président de la République, Me Abdoulaye Wade aura pulvérisé ce record avec des Premiers ministres on ne peut plus éphémères.

Là où Mamadou Dia de l’Union progressiste sénégalaise (Ups) a fait cinq ans à la tête du gouvernement (18 mai 1957 au 18 décembre 1962), Abdou Diouf du parti socialiste (Ps), dix ans (26 février 1970 au 31 décembre 1980), Habib Thiam d’abord deux ans (1er janvier 1981 3 avril 1983), puis sept ans (29 avril 1991 au 3 juillet 1998), Moustapha Niasse, vingt-six jours (3 avril 1983 au 29 avril 1983)  et enfin Mamadou Lamine Loum deux ans (3 juillet 1998 au 5 avril 2000).

Le président Wade va se découvrir comme un grand consommateur de Premiers ministre.  En douze ans (2000-2012), il a procédé à six nominations de Premier ministre  contre cinq changements de gouvernement en 43 ans pour ses prédécesseurs socialistes, de l’Ups au Ps. Ce qui fait que le «Pape » du sopi a inauguré dans le pays l’ère de l’instabilité institutionnelle.

C’est Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui ouvre le bal. Il a juste fait un an à la tête du premier gouvernement de l’alternance survenue en 2000(3 avril 2000 /3 mars 2001). C’est le cas aussi pour son successeur, Mame Madior Boye , nommée du 3 mars 2001 au 4 novembre 2002. Quant à Idrissa Seck, il sera plus chanceux en passant quelque deux ans à la Primature, du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004.

Dans ce tourbillon d’instabilité institutionnelle, c’est Macky Sall, l’actuel Chef de l’Etat, qui a comptabilisé trois ans à la tête du gouvernement libéral où il a été installé le  21 avril 2004, jusqu’au 19 juin 2007. Le dernier Premier ministre sous Wade, en l’occurrence Souleymane Ndéné Ndiaye, a eu la même longévité (30 avril 2009 au 3 avril 2012). Mais Cheikh Hadjibou Soumaré lui, n’avait pas cette faveur, ayant passé deux ans à la Primature (19 juin 2007 au 30 avril 2009).

Concernant le magistère du Président Macky Sall, il commence comme celui de son prédécesseur Me Wade. Son premier chef de gouvernement, Abdoul Mbaye a passé un an à la Primature. Il est alors remplacé au neuvième étage du Building administratif par Aminata Touré. Cette dernière vient d’être limogée, en attendant le prochain Premier ministre.
Le Premier ministre Aminata Touré tout comme son prédécesseur, Abdoul Mbaye, n’ont pas eu le temps de dérouler leur feuille de route.

Est-ce à dire que Macky Sall est en train d’emprunter le chemin tracé par l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, celui de l’instabilité institutionnelle, avec des chefs de gouvernement nommés au gré de ses humeurs ?  En tous les cas, il est attendu du chef de l’Etat qu’il se détourne de l’accessoire pour se focaliser sur l’essentiel, à savoir l’amélioration du quotidien des Sénégalais.

 

 

source :http://www.sudonline.sn/vers-le-retour-de-l-instabilite-institutionnelle-_a_19818.html