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Sam, Nov

Évacuation de Bibo à l'étranger demandée par le juge, Défense et partie civile s'y opposent

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Sénégal   La présence de Bibo Bourgi, co-prévenu de Karim Wade dans le procès d'enrichissement illicite, est obligatoire et son état de santé ne lui dispense aucunement la possibilité de témoigner. C'est du moins la conviction des deux parties au procès, en l'occurrence la partie civile tout comme la défense, qui ont refusé de lui accorder la possibilité d'une évacuation à l'étranger, suite à la demande «humanitaire» du juge Henri Grégoire Diop.  

La présence de Bibo Bourgi tout au long du procès est indispensable et que l’idée d’un transfert pour des raisons sanitaires n’est aucunement envisageable. Telle est la conviction des avocats des deux parties, notamment les conseillers de Karim Wade, poursuivi pour enrichissement illicite, et les avocats de la partie civile, représentant l’Etat du Sénégal. 

En effet, hier mardi, 5 juillet, dès l’entame de la troisième journée de l’audience sur le procès contre Karim Wade et Cie, le Juge Henri Grégoire Diop a demandé à la défense de soulever toutes les exceptions sur la procédure pénale pour permettre à Bibo Bourgi de comparaitre au plus vite, afin qu’il puisse être évacué au besoin pour des raisons sanitaires. Une demande qu’il a mise sur le compte d’une action «humanitaire» au vu de son état de santé afin de toucher le fond du dossier au plus vite.

 
Une requête qui est tombée dans l’oreille d’un sourd, eu égard aux différentes interventions notées dans la salle, venant des deux parties adverses. Selon les avocats de la défense, l’évacuation du co-prévenu de Karim Wade n’est pas possible. Pour Madické Niang, un des conseillers du fils de l’ancien Chef de l’Etat, Bibo Bourgi est indispensable dans toutes les étapes de la procédure pénale. A l’en croire, il est le seul à pouvoir éclairer la lanterne sur cette affaire d’enrichissement supposé et que son point de vue est important à tous les niveaux du procès. 
 
Même son de cloche du côté de la partie civile, représentant l’Etat du Sénégal. Selon El Hadj Diouf, les motifs avancés par le médecin du prévenu, notamment l’infection urinaire, ne peuvent en aucun cas lui permettre de s’absenter lors des audiences. Poursuivant, il a estimé que ce serait risqué d’évacuer Bibo Bourgi, tout en sachant que son frère a pris la poudre d’escampette. Mieux, il a supputé que sa double nationalité peut lui être salutaire une fois en France pour des raisons de santé. Ce qui causerait un préjudice au procès, s’il arrivait qu’il ne se présente plus à la barre pour témoigner, selon lui. 
 
Des réquisitoires qui ont coupé la poire en deux, obligeant le juge à laisser la latitude à la défense de soulever, au besoin, les exceptions dans la procédure, notamment sur l’incompétence de la Crei à juger Karim Wade, ancien ministre sous le magistère d’Abdoulaye Wade. 
 
source:http://www.sudonline.sn/defense-et-partie-civile-sy-opposent_a_20258.html