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Le dernier rapport de la Cour des Comptes ne parle nullement de la gestion des anciens Premiers ministres, Idrissa Seck et Macky Sall. C'est du moins ce qu'a déclaré hier, mercredi 27 août, Mamadou Hady Sarr, le président de la Cour des comptes lors d'un point de presse sur le dernier rapport de ladite institution.
«Rien n’a été retenu dans le dernier rapport de la cour des comptes contre Macky Sall et Idrissa Seck. La Cour des comptes n’a pas épinglé dans son rapport public 2012 les anciens Premiers ministres, à savoir Idrissa Seck et Macky Sall», C’est le démenti formel de Mamadou Hady Sarr, président de la cour des comptes.
Ces précisions font suite à une information parue hier, mercredi dans la presse Sénégalaise. Selon le président «même dans ce cas d’espèce, c’est le secrétaire général du gouvernement qui est interpellé et non les ministres ou premiers ministres concernés», a fait savoir M. Sarr. Il explique que «même lorsqu’un agent effectue une mission à l’étranger, il doit impérativement produire un rapport mentionnant le nombre de jours, le lieu, le motif, bref tout un ensemble de justificatifs. Or, ce n’est pas toujours le cas. Une situation qui complique la traçabilité des moyens».
A ce sujet, le rapport de la cour des comptes «recommande au secrétaire général du gouvernement de respecter la réglementation sur les frais de mission à l’étranger, notamment par une motivation précise des ordres de missions qu’il établit».
Le rapport s’intéresse à la gestion publique durant plusieurs années durant lesquelles Idrissa Seck et Macky Sall occupaient successivement le poste de Premier ministre. Ses auteurs se sont également intéressés à la Primature. Par exemple, ils se sont prononcés sur la gestion des frais de mission payés aux agents de cette institution.
MAUVAISE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES - LE PRESIDENT DE LA COUR LEVE TOUTE EQUIVOQUE
«Les irrégularités et manquements relevés dans le rapport de la cour des comptes 2012 ne signifient pas que les finances publiques sont mal tenues». Ces précisions sont de Mamadou Hady Sarr, président de la cour des comptes. Il intervenait hier, mercredi, à Dakar, lors d’un point de presse tenu à cet effet. A l’en croire, «certes, il y a des manquements assez ‘’inquiétants’’ dans la gestion des finances publiques. Ce qui n’est de toute évidence. Car la gestion n’est pas aussi simple qu’on l’imagine», a expliqué M. Sarr.
Au sujet des suites à donner aux rapports, M. Sarr précise, «la cour des comptes n ’a pas compétence pénale». Et de poursuivre, «la cour des comptes est partie intégrante du pouvoir judiciaire. Et à ce titre, elle n’a aucun pouvoir de coercition contre le gouvernement. Parce qu’il y a le principe de la séparation des pouvoirs. Par conséquent, nous formulons des recommandations».
A ce titre, il soutient que «les recommandations sont suivies, mais partiellement». Ce qui veut dire que si de telles pratiques persistent, c’est parce que les autorités étatiques n’ont pas su prendre les mesures idoines pour corriger ces irrégularités qui nuisent encore. Toutefois, il indique que «la cour n’attend pas le gouvernement pour exploiter les suites des rapports. Et leur simple lecture ne peut pas vous donner une idée du contenu, parce que justement il y a des référés. Et lorsqu’il s’agit d’une société publique, on adresse en même temps les référés et les recommandations à son ministère de tutelle. Et c’est le ministère de tutelle qui est chargé de désigner un interlocuteur à la cour des comptes pour le suivi».
EFFECTIF DU PERSONNEL DE LA COUR DES COMPTES 50 AGENTS POUR CONTROLER 100 STRUCTURES
La Cour des comptes a environ une cinquantaine d’agents actifs pour contrôler et constater des irrégularités dans la gestion des finances publiques sur l’ensemble du territoire national (magistrats et vérificateurs). C’est ce qui ressort de la conférence de presse de présentation du rapport 2012 de la cour des comptes. Selon Thierno Idrissa Dia, membre de la Cour des comptes, «ce travail minutieux et fastidieux mérite d’être renforcé afin de dénicher tous les potentiels prédateurs ou mauvais gestionnaires des finances publiques». Il répondait à une question d’un journaliste à savoir si la Cour des Comptes dans son rapport avait fait état de toutes les structures concernées. Dans sa réponse, il a soutenu: «Le champ de compétence de la troisième chambre, communément appelée la chambre des entreprises publiques qui, à elle seule, fait plus d’une cinquantaine d’agences, plus d’une vingtaine de sociétés nationales à participation publique majoritaire, plus de sept établissements publics à caractère public et commercial. A cela s’ajoutent une dizaine d’établissements à caractère scientifique et technologique, les établissements publics de santé. Ce qui fait une compétence partagée avec la chambre des affaires administratives. L’on se retrouve ainsi avec plus de cent structures à contrôler», a- t-il déploré.
SOURCE :http://www.sudonline.sn/macky-et-idy-blanchis_a_20552.html