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Acte politique ou simple coïncidence ? En tout cas, le changement intervenu à la tête de la Cour suprême, hier, à l’issue du Haut conseil de la magistrature intrigue.
Car, en nommant Mamadou Badio Camara, en remplacement de Pape Oumar Sakho, admis à faire valoir à la retraite, dans un contexte politico-judiciaire, le pouvoir donne manifestement des arguments aux avocats de Karim Wade-condamné à 6 ans de prison ferme- après qu’ils ont décidé de se pourvoir en cassation, aux fins d’annuler le verdict rendu par la Cour de répression contre l’enrichissement illicite.
Même si cette rencontre est inscrite dans l’agenda république, les libéraux ne pourront pas ne pas y voir une volonté du régime de vouloir influencer le verdict que devra rendre cette haute juridiction, dans un sens ou dans un autre.
”Le contexte dans lequel ces changements opérés par l’exécutif ne favorisent pas une confiance entière, en ce qui concerne les pourvois contre le verdict de la CREI vigoureusement contestés par une bonne partie du peuple pour qui la justice est rendue”, réagit Mayoro Faye, membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais.
Vrai ou faux, la sagesse recommande que la Cour suprême vida ce dossier, avant qu’il ne soit procédé à un quelconque remaniement au niveau du haut Conseil de la magistrature.
En tous les cas, un désaveu de la CREI serait une véritable camouflet pour le Pouvoir qui, par le procès de Karim Wade, entend faire de ”la pédagogie par l’exemple”. Ce qui laisse penser qu’avec le départ ”précipité” de Pape Oumar Sakho, l’Etat semble ne vouloir prendre aucun risque avec ce dossier qui a fini par vicier l’atmosphère politique.
Actusen.com
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