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Sam, Déc

Carnet de route Dakar-Kolda via Tambacounda épreuves d’un itinéraire long de 687 km

SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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 Il faudra désormais compter avec Sénégal Dem Dekk (SDD),  pour la liaison terrestre Dakar-Kolda. Le tarif fixé à 14.000 F Cfa est certes jugé exorbitant, mais c’est le prix du confort. Dakar-Kolda via Tambacounda (par les nationales 1 et 6 - RN1 et RN6), c’est 687,6 km de route. Un voyage que nous avons fait avec l’appui de l’IPAO. 6h43 au terminus de Liberté 5. Dakar se réveille petit à petit ce dimanche 11 mars. Cet espace de Dakar Dem-Dikk (DDD), société de transport urbain qui a lancée des lignes interurbaines Sénégal Dem-Dikk (SDD), n’est pas en reste. Certains passagers sont déjà sur place. Les commodités de bases sont présentes. Espace pour prier, des toilettes encore propre. Nattes de prières et des bouilloires pour faire des ablutions...


 
Pour le moment, l’espace est bien entretenu. Des bus en partance pour les régions intérieures sont pré-positionnés. Des passagers en route pour Saint-Louis ont fini d’embarquer. Pour la ligne Dakar-Kolda, il faut attendre 7h pour l’embarquement. Ici aucune bousculade n’est notée. Les tickets sont achetés avant le jour J. Le nombre de passagers grossit de minute en minute. A côté, un personnel d’encadrement correct. De l’enregistrement à l’embarquement, tout est clean, loin de l’ambiance fétide de nos gares routières.
 
7h. C’est autour des voyageurs à destination de Kolda de d’embarquer. Tous les bagages sont étiquetés. Sur cette ligne, des passagers de Kaolack, Kaffrine, Tambacounda et Vélingara sont pris en charge. Les contrôleurs des bagages sont vigilants. Certaines choses  ne peuvent se retrouver à bord. Une glacière avec du poisson, un panier avec des légumes divers, une cliente d’un âge avancé détenant par devers elle un ballai «tahaw» (debout), voilà entre autres éléments qui ne peuvent être transportés par ces bus de transport en commun. Néanmoins, après quelques conciliabules, on embarque tout finalement, avec une promesse ferme des propriétaires de ne plus venir avec ces bagages la prochaine fois. Chaque passager prend place sur un siège portant le numéro de son ticket. 8h2mn, le bus affiche complet. Pas de surcharge. C’est le départ pour Kolda, via l’autoroute à péage.
 
DES KAOLACK, C’EST LE CONSTRATE CLIMATIQUE
 
Alors que l’on égrainait des km, avec la vitesse du bus, l’on pouvait constater, ce dimanche la, que Dakar s’animait lentement. Pas de files de voitures ou des foules bruyantes. Tout est au ralenti, ce matin là. Sauf notre bus qui avale vite des km. Mbour, Thiadiaye, Fatick, la plupart des passagers commencent à somnoler. 10h52, nous sommes déjà à Kaolack. La ville de Mbossé (le Varan, du nom de l’animal totem, djinn de la ville de Kaolack dans la tradition sérère animiste). Kaolack avec ses sachets plastiques qui souhaitent la bienvenue et disent au-revoir (à l’entrée et à la sortie) à tout passant, à l’image de toutes les localités Sénégalaises ou presque. Kaolack avec de grosses mouches visiblement habituées à la chaleur. Le long du trajet, aucun contrôle des services de sécurité pré-positionnés sur les routes. C’est la première pause devant une station d’essence. Une chaleur torride attaque le voyageur à la descente du bus climatisé. Ici tout est disponible pour prendre le petit déjeuner et se soulager. Histoire de détendre les jambes. Certains passagers s’arrêtent ici. La chaleur est déjà insoutenable pour certains.
 
20mn de pause, le chrono est presque respecté. Direction Kaffrine. Le paysage est composé, le long de la route, de plantes et arbres à épines et d’une herbe flétrie, jaunâtre, totalement empoussiérée. Ngathie Naoudé avec son jardin de «Nîmes» (ou Neem, de son nom scientifique Azadirachta indica, est un arbre tropical dont le nom commun français est «margousier» et appartient à la famille des Meliaceae), une plantation sous une forme rectangulaire. Quelques carrières encerclées de petites dunes. Des chèvres rustiques errent à la recherche de pitance dans un environnement de plus en plus hostile. Parfois, de gros bétails «stationnent» sous un arbre pratiquement sans feuillage.
 
TAMBA, C’EST CARREMENT «LA FOURNAISE»

 
13h03, Missirah, toujours avant Kaffrine, se dévoile. Il est désormais difficile de voire à travers les vitres  dégageant une forte chaleur. Kaffrine, le bus s’immobilise moins de 5mn pour faire descendre quelques clients. Le chemin encore long se poursuit. Avec comme objectif maintenant Tambacounda ville situé à 463,5 km de la capitale sénégalaise. Nous n’y seront qu’à 14h55. Ici, c’est carrément «la fournaise». Le bus s’immobilise à nouveau, le de permettre aux et aux autres de se désaltérer et prier, le tout en 30mn. Mais ici, il fait chaud. Quitter le bus est comme un châtiment. Avaler un peu de riz et prier, le tout dans les 30mn. Beaucoup de clients descendent à Tamba.

Puis départ pour Kolda distant de 224,1 km. L’on quitte la RN1 pour emprunter la RN6. Le bus est à moitié vide, mais l’escale de Tamba permet aux clients de changer l’ambiance. La chaleur a pris le dessus depuis sur la climatisation. Mais, comme requinqués, les discussions vont bon train. Après Manda Douane, Vélingara, Diaobé, Bagadaji, entre autres localités du Fouladou sur la RN6, nous sommes déjà à la périphérie de Kolda. 18h14, affiche notre horloge, Kolda tend ses bras. Les clients voulant descendre à l’entrée apprendront, à leur dépend, qu’avec SDD, il y a un seul arrêt: aux HLM Sikilo où tout le reste des passagers prendront congé du bus. C’est le terminus.

 

SOURCE:http://www.sudonline.sn/epreuves-d-un-itineraire-long-de-687-km_a_38779.html