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Le district de Touba fait partie des zones qui ont connu un grand succès dans la vaccination. En plus d’un taux de couverture de 90 % des antigènes, au moins 700 filles ont reçu le vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
La vaccination contre le cancer du col de l’utérus est bien suivie à Touba.
Selon le médecin-chef adjoint du district de Touba, Docteur Mbacké Sylla, la population apprécie ce vaccin. Il s’exprimait hier, lors d’une visite de Speak Up Africa dans la région de Diourbel, en partenariat avec la Direction de la prévention, à l’occasion de la Semaine africaine de vaccination. Pour la blouse blanche, après avoir été formé au niveau supérieur, ils ont formé les relais au niveau local pour permettre un démarrage en masse. ‘’Cela a été bénéfique, parce que, sur les 28 postes de santé, au moins 23 ont démarré au mois de mars. Le début était timide. La tendance est bonne. Au moins 700 filles de moins de 9 ans ont été vaccinées. Contrairement à ce qu’on craignait, il n’y a pas eu de réticence au niveau de la localité. Les choses se déroulent comme prévu’’, rassure le Dr Sylla. Avant de soutenir qu’il faut seulement davantage pour que toutes celles qui doivent être vaccinées le soient.
Cette sensibilisation, dit-il, doit être orientée au niveau de l’éducation, avec l’implication des enseignants. ‘’Il est vrai que Touba se caractérise par l’enseignement coranique, avec la présence massive de ‘daara’. Mais, de concert avec les maitres coraniques, de la même manière qu’avec les enseignants, on va travailler dans le sens de la communication pour avoir la cible entière’’, promet-il. Selon le médecin, ils ont déjà le soutien des chefs religieux, parce qu’un plaidoyer a été fait à leur endroit. ‘’Il n'y a pas de crainte par rapport à l’introduction de ce nouveau vaccin, sinon des surprises agréables concernant le taux de recrutement qui est très élevé. Nous avons recruté et nous allons continuer à recruter de jeunes filles pour pouvoir évaluer l’impact de la mortalité, les années à venir’’, a dit le Dr Sylla.
Pour le médecin, le programme de vaccination constitue la cheville ouvrière de toutes les activités qu’ils mènent au niveau du district de Touba. Concernant les antigènes qui sont les nouvelles introductions, le démarrage est bon. ‘’Il y a un taux de couverture nationale fixé par l’Etat pour ces antigènes. A Touba, nous avons atteint l’objectif de 90 %’’. Mis en œuvre depuis 1979, le Programme élargi de vaccination (Pev) couvre 13 maladies à potentiel épidémique, en 2018. Ce qui lui a permis de connaître un succès important et l’atteinte du seuil de couverture vaccinale supérieur à 90 % pour la plupart des antigènes, en 2017.
Néanmoins, il fait face à plusieurs défis, tels que la nécessité d’améliorer l’engagement politique, d’accroître le financement domestique de ce projet et la faible implication communautaire dans les activités de la vaccination de routine. Pour faire face à ce défi, le Pev a établi un plan national de plaidoyer afin de renforcer la collaboration intersections et de rehausser le profil de la vaccination de routine au Sénégal. Ce plan prévoit, à travers son premier objectif stratégique, d’améliorer la communication institutionnelle.
MAME BOUSSO AMAR, RESPONSABLE DU BUREAU REGIONAL POUR LA SANTE ‘’La nuptialité précoce demeure une réalité à Diourbel’’ Malgré ce fort taux de couverture vaccinale, la région de Diourbel est confrontée à plusieurs obstacles. Car, pour la responsable du bureau régional pour la santé, Mame Bousso Amar, les facteurs de risque liés au cancer du col de l’utérus tels que la multiparité, la sexualité précoce, le multi-partenariat et l'usage de drogues, sont présents dans la ville. ‘’Malgré les campagnes de sensibilisation, la nuptialité demeure toujours précoce chez les jeunes filles. Pour ce qui est de la multiparité, le taux de contraception est toujours en dessous des objectifs fixés. Cela pour dire que c'est une réalité à Diourbel. Compte tenu de la non maîtrise de ces facteurs de risque, nous avons mis l'accent sur la prévention’’, a soutenu Mme Amar. Cela, dit-elle, du fait que le traitement du cancer du col est très coûteux et la guérison n'est pas garantie. |
VIVIANE DIATTA