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En situation d’urgence de crise, la prise en charge de la santé de reproduction est souvent oubliée par les acteurs politiques au moment où, chaque jour dans le monde, près de 500 femmes et adolescentes, meurent de complications liées à leur grossesse ou à leur accouchement.
Le Sénégal ne déroge pas à la règle, selon l’Unfpa qui tient depuis hier, mardi 26 novembre, un atelier sur la question à Saint-Louis. Le Sénégal est souvent exposé à des crises que cela soit d’ordre environnemental, inondations, avancées de la mer. Comme, c’est le cas dans certaines zones à Saint-Louis, Dakar, le risque sécuritaire à Ziguinchor ou encore à travers la crise nutritionnelle et sanitaire, amenant du coup des populations à être logées ailleurs en dehors de lieux habituels.
Selon les experts de l’Unfpa, si les besoins primaires sont très souvent pris en charge par le gouvernement à travers les sites de recasement comme la nourriture, l’accès à l’eau, la santé de la reproduction est souvent oubliée dans ces situations au moment où des femmes continuent à donner la vie, à avoir une vie sexuelle normale. Selon Moussa Faye, représentant assistant de l’Unfpa : «Chaque femme, même en situation d’urgence, a droit à un accouchement sûr et sans danger. Il est donc vital de rendre disponible les services de santé sexuelle et reproductive». Et de poursuivre : «les crises humanitaires aggravent la mortalité maternelle. L’accès aux services de santé de la reproduction/planification familiale, la prévention des grossesses non désirées et du VIH sont souvent ignorés».
Face à une situation de crise, l’UNFPA a déclaré que l’urgence est d’atteindre les femmes, les filles et les jeunes pour faire en sorte de réaliser les objectifs de son département que sont : «Zéro décès maternel évitable», «zéro besoin non satisfait en planification familiale» et «zéro violence basée dur le genre». «Cette réponse aux défis humanitaires doit aller au-delà des besoins immédiats. Il est important d’œuvrer avec le Gouvernement, la société civile, les partenaires notamment la presse, à la réduction des risques, la construction de la paix, le renforcement de la résilience et de soutenir le développement à long terme», a souligné Moussa Faye. Et le professeur Papa Ndiaye enseignant à l’UGB de renchérir : «quand il y a crise, il doit y avoir coordination des actions complémentaires et la santé de la reproduction en urgence est obligatoire. Il doit aussi y avoir nécessité d’accès la stratégie sur le dispositif minimum d’urgence pour réduire les risques».
Le représentant du maire de Saint Louis, Seynabou Diop Niang, pour sa part a déclaré : « la commune s’intéresse sur la question. Il y a des sites de relogement, les plaintes des habitants ne manquent pas sur les conditions de prise en charge et il s’y ajoute des problèmes de Sr». Pour rappel, dans le monde, plus de 130 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Le quart de ces personnes affectées sont des femmes et les filles. Malheureusement, cette situation accentue leur vulnérabilité.
PRISE EN CHARGE DES FEMMES EN SITUATION D’URGENCE : Les acteurs veulent passer de la réaction à la prévention
Pour faire face aux urgences en matière de la santé de la reproduction en période de crise, les acteurs de la lutte ont préconisé de placer la santé sexuelle et reproductive des filles et des femmes dans les stratégies de prévention et de riposte. Revenant sur les défis, l’UNFPA a préconisé la collecte des données pour l’estimation des besoins, la mobilisation des ressources pour prendre en charge tous les besoins, le partenariat mais aussi une bonne coordination. Pour le professeur Papa Ndiaye de l’Université Gaston Berger (Ugb), en cas d’urgence, il faut passer de l’action curative à la prévention pour réduire les risques.
source: http://www.sudonline.sn/les-femmes-oubliees_a_45554.html