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La santé, surtout celle de la reproduction, n’a pas été prise en compte dans le document validé par le Sénégal et remis à l’Union européenne pour financement, dans le cadre du 11ème Fonds économique de développement (Fed). Ce qui n’est pas du goût des acteurs de la Société civile qui ont proposé un document avec des indicateurs de santé à l’appui, afin de sensibiliser les décideurs du pays à mieux prendre en compte cette dimension.
Le dernier rapport de l’Etude démographique et de santé (Eds V) est sans équivoque sur la situation sanitaire du Sénégal en termes de statistiques. Il résulte en effet de ce rapport, que la mortalité maternelle est de 392 décès maternels pour 100 mille naissances vivantes, soit une baisse de 9 points de 2005 à 2011. Cette situation s’explique entre autres, par l’insuffisance dans l’accessibilité, la disponibilité et la qualité des services.
Aussi, 1720 femmes meurent-elles chaque année en donnant la vie, soit 5 décès par jour. La même source révèle que la mortalité infanto-juvénile a baissé de 48 points de 2005 à 2011 (121 pour mille à 72 pour mille), la mortalité maternelle a stagné avec un recul de 6 points durant la même période et la mortalité infantile a connu une baisse de 14 points. Or l’Objectif du millénaire pour le développement 4 vise respectivement pour les deux indicateurs précités, des taux de 44 pour mille et 16 pour mille en 2015. Ainsi, force est de constater que l’atteinte des Omd est hypothéquée.Pourtant, malgré cet échec qui se pointe à l’horizon et que tous les acteurs de la santé ont fini d’accepter, l’Etat du Sénégal ne semble se préoccuper outre mesure du financement de la santé. En effet, il est regrettable de constater aujourd’hui, que la santé de la reproduction n’est pas retenue comme priorité nationale dans le cadre du 11ème Fonds économique pour le développement (Fed). Peut-être que les 28 millions de dollars, soit 14 milliards de francs Cfa, déjà acquis des bailleurs de fonds, relativement à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant au Sénégal, ont poussé les autorités à reléguer la santé à la queue des priorités.
Un document consulté par Le Quotidien, relatif aux axes prioritaires mis en exergue par le Sénégal, souligne que les questions de l’eau ou encore de l’assainissement ont été préférées à la santé de la reproduction, alors qu’il y a un lien entre tous ces secteurs. Il ne fait aucun doute, selon les rédacteurs du document, présenté récemment à des Organisations de la Société civile, que ni le secteur de l’eau ni celui de l’assainissement ne peuvent aller sans les questions de santé liées à la mère et à l’enfant.
D’où la nécessité de mener le plaidoyer au niveau national pour sensibiliser les acteurs de la Société civile mais également les autorités étatiques afin de se soucier davantage du financement de la santé de la reproduction. Même si le document du 11ème Fed est déjà validé par l’Etat du Sénégal et posé sur la table de l’Union européenne, les acteurs de la santé de la reproduction, à la tête desquels on retrouve l’Asbef, comptent poursuivre le plaidoyer pour amener les décideurs à prendre en compte cette dimension.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.source: http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/28751-document-axes-prioritaires-du-11%C3%A8me-fonds-%C3%A9conomique-de-d%C3%A9veloppement-fed--l%E2%80%99etat-du-s%C3%A9n%C3%A9gal-ignore-royalement-le-secteur-de-la-sant%C3%A9
DOCUMENT - Axes prioritaires du 11ème Fonds économique de développement (Fed) : L’Etat du Sénégal ignore royalement le secteur de la santé
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