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La Conférence internationale sur « Religions et vaccinations » ouverte, hier, par le président de la République et qui prend fin aujourd’hui s’inscrit en droite ligne des stratégies visant à lever des équivoques et dissiper les malentendus entretenus par certains sur la vaccination. Macky Sall a décliné la place fondamentale de ce moyen de prévention dans la politique sanitaire du Sénégal.
« La conviction, c’est qu’il n’est plus acceptable qu’au XXIe siècle des enfants innocents continuent de mourir de maladies évitables par la vaccination ou de devenir handicapés à cause de telles affections dues notamment à la négligence des adultes ».
Ces propos, tenus, hier, par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur « Religions et vaccinations », doivent pousser les plus sceptiques à revoir leurs positions par rapport à la vaccination. En réalité, en Afrique, certaines personnes, sous le sceau de la religion, des croyances socioculturelles ou tout simplement de l’ignorance, continuent à nier les bienfaits de la vaccination. « Nous pouvons, entre autres, citer le refus des parents par manque d’informations, entretenu le plus souvent par des rumeurs et des assertions sans fondement religieux, ni scientifique ou culturel », a-t-il laissé entendre. Au cours de cette rencontre, le président de la République a affirmé l’ambition du gouvernement à la prévention des pathologies, y compris celles négligées, pour protéger les couches vulnérables. « Notre but ultime est d’assurer, avec le concours de tous les segments de la société et l’accompagnement des partenaires, la vaccination pour tous les enfants », a-t-il soutenu. Le président Sall considère également que vacciner les enfants, c’est leur assurer un bien-être pour leur futur et assurer en même temps l’avenir du Sénégal.
L’Islam n’est pas contre la vaccination
Le Pr. Ahmad Iyane Sow, président du Comité de pilotage, justifie l’organisation de cette conférence par l’urgence de dissiper les malentendus et de faire sauter les barrières socioculturelles défavorables à la promotion de cette voie de prévention des maladies. « Nous sommes là pour un échange fécond entre les scientifiques, les religieux, les acteurs de la vaccination et les victimes de la vaccination, pour comprendre les réticences et proposer des solutions, afin que ce mode de protection soit accepté », a-t-il expliqué. Shaykh Abdallah Bin Bayyah, un universitaire d’origine mauritanienne officiant dans une université de Djeddah, en se fondant sur des versets du Coran, a dénié tout caractère religieux d’un argument contraire à la vaccination. Il en veut pour preuve l’appel du Prophète Mohamed (Psl) invitant les croyants à se protéger contre la peste. « L’Islam n’est pas contre la vaccination qui a pour origine un pays musulman, la Turquie. En 1719, un agent de la Grande-Bretagne avait vu ce pays vacciner sa population. A son retour à Londres, il entama des plaidoyers qui ont convaincu la famille royale », a-t-il rappelé tout en félicitant le chef de l’Etat pour le travail qu’il abat dans le but de restaurer la justice au Sénégal. Auparavant, l’un des inspirateurs de cette conférence, le président du Corps de la paix international religieux (Iipc), l’imam Mohamed Magid, a salué le leadership du président Macky Sall et l’engagement du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck. Selon lui, ces derniers œuvrent pour offrir aux Sénégalais des soins de qualité.
Quant à Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, il a déclaré que cette conférence se déroule au moment où certains enfants souffrent de problèmes de handicap à cause de la négligence des parents. Il a rappelé que l’Islam n’est pas contre la vaccination, parce que le prophète a toujours prôné la prévention pour lutter contre les maladies. « L’Islam accepte alors la vaccination », a-t-il martelé, invitant les professionnels de la santé à collaborer avec les chefs religieux pour combattre les maladies qui freinent le développement et l’épanouissement de la population, en particulier les enfants. Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine a rendu un vibrant hommage au président de la République pour son engagement et sa volonté de soulager les populations en améliorant leurs conditions de vie. « Toutes nos prières vous accompagnent », a-t-il dit à l’endroit du chef de l’Etat.
Idrissa SANE et Eugène KALY
LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX, LE SOCLE DE LA NATION SÉNÉGALAISE
Le président de la République a magnifié l’harmonie religieuse qui prévaut au Sénégal. Ce legs, a-t-il avancé, cimente les rapports entre les religions présentes dans notre pays, mais aussi entre les confréries. « Nos remercions toutes les familles religieuses du Sénégal ici représentées dans un élan de solidarité et de communion, illustrant ainsi la parfaite entente et le dialogue interreligieux exemplaire qui constituent le socle et la fierté de notre nation », a relevé Macky Sall.