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Sénégal - L'Association des gynécologues obstétriciens excédée par les 10 ans de lenteurs dans la réfection de la maternité de Le Dantec

SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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santéL'Association sénégalaise des gynécologues-obstétriques, excédé par les lenteurs inexplicables des travaux de réfection de la maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec qui ont duré dix ans, ont fortement insisté jeudi dernier sur la réouverture immédiate de cette structure sanitaire internationale de référence.

Les journées franco-sénégalaises de gynécologie-obstétrique qui se déroulent du 21 au 24 mai, seront l’occasion pour le Professeur Jean-Charles Moreau, chef du service de la maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec et responsable du service de gynécologie-obstétrique à la Faculté de médecine de l’UCAD, de réitérer avec force sa demande de réouverture de cette maternité centenaire fermée depuis août 2005.


« Il y a trop de promesses, c’est un problème de gouvernance sanitaire qui se pose », dénonçait-il jeudi dernier lors de la conférence de presse de son association en prélude des journées franco-sénégalaises de gynécologie-obstétrique.
Le Pr Moreau a notamment critiqué les pesanteurs administratives qui minent le fonctionnement général de l’hôpital Aristide Le Dantec qui compte quelque 300 médecins dont 60 professeurs agrégés. Selon lui, les goulots d’étranglement administratif sont les principales causes qui bloquent l’achèvement des travaux. Etant donné que le bâtiment de la maternité est classé monument historique, sa réfection a été confiée au ministère de la Culture au détriment du département de la Santé.

Le non fonctionnement de cette structure a des conséquences négatives dans la formation des étudiants et étudiantes en médecine, s’offusquent des professeurs de la faculté de médecine de l’UCAD.

D’une capacité de 120 lits, 10 couveuses et 6000 accouchements par an dont 1200 césariennes et 12000 consultations internes par an, la fermeture de la maternité de Le Dantec ne peut laisser personne indifférente.

« Madame le Premier ministre, lors de la Journée de la sage-femme, a fait allusion à la reprise des travaux de la maternité de Le Dantec. Nous pensons que cette fois-ci ce sera la bonne parce qu’il s’agit de paroles d’une femme, d’une épouse, d’une mère. Nous sommes persuadés qu’elle va suivre ce dossier », a faisait remarquer le Pr Moreau. Le Secrétaire général de l’Association des gynécologues obstétriciens, le Dr Abdoulaye Diop, est quant à lui d’avis que l’ouverture de la maternité de Le Dantec doit être traitée comme « une question nationale ».

« C’est plus de 200 lits inutilisés et en souffrance alors qu’il arrive que l’ensemble des maternités aussi bien publiques que privées à Dakar ne puissent pas répondre à la demande des populations. Cela veut dire aussi que toute la génération de médecins, de gynécologues de ces neuf dernières années n’a pas eu l’opportunité de bénéficier d’un stage de gynécologie-obstétrique correct. C’est scandaleux », s’insurge le Dr Diop.

Pourtant en août 2008, lors de la visite d’une délégation parlementaire conduite par la députée Astou Kane Sall, présidente de la Commission santé de l’Assemblée nationale, le directeur d’alors de l’hôpital Le Dantec, Dr Cheikh Tacko Diop, avait soutenu que la maternité serait ouverte dans le premier semestre de 2009, se permettant même de dire que les travaux étaient très avancés. Cinq ans après, toujours rien. Où se situe le problème alors ?
Le Pr Moreau ne s’embarasse pas de diplomatie quand il déclare :

« Ce dossier a mis à nu le déficit de solidarité gouvernementale, le déficit d'approche multidisciplinaire et multisectorielle car les questions de santé ne relèvent pas seulement du ministère de la Santé et de l'Action sociale qui a pleinement joué sa partition ».

Il a révélé que le dossier est « bloqué au niveau du ministère des Finances », rejoignant le ministre de la Bonne gouvernance Abdoulatif Coulibaly qui déclarait récemment que « le Code des marchés publics ne doit pas bloquer l'action publique. C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui pour la reprise des travaux aussi bien à la Polyclinique de la Médina (non fonctionnel depuis trois ans) qu'à la maternité Le Dantec. C'est également le cas pour d'autres chantiers qui ne concernent pas forcément des structures sanitaires », s'est-il offusqué. 

Dans une interview au quotidien Le Soleil en août 2012, en prélude à la célébration du centenaire de l’hôpital en octobre de la même année, son directeur Saliou Diallo assurait : les travaux ne tarderont pas à redémarrer. Si tout se passe bien, le chantier pourra être livré d’ici un an ou un an et demi, au maximum».

SOURCE:http://www.seneweb.com/news/Sante/l-association-des-gynecologues-obstetric_n_126350.html