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Sur la base des données de 2012, l’Oms estime qu’une augmentation des taxes fiscales de 50 % permettrait à l’ensemble des pays africains de réduire le nombre de fumeurs de 49 millions au cours des prochaines années et de sauver 11 millions de vies. La représentante de l’institution onusienne de la santé au Sénégal a saisi l’occasion de la célébration, le samedi dernier, de la journée mondiale sans tabac pour soulever cette préoccupation sanitaire mondiale. La réaction de la société civile sénégalaise est par conséquent de faire monter les taxes à 100 % à l’instar de certains pays de la sous région pour financer leurs activités de santé et mieux combattre les conséquences néfastes du tabac.
Après le vote et la promulgation de la loi anti tabac il y a quelques mois, le Sénégal à l’instar des pays du monde, a célébré ce 31 Mai, la journée mondiale de lutte contre le tabac. Organisée dans un hôtel de la place, la rencontre a réuni les représentants de la Cedeao, de l’OMS, des parlementaires, des associations de lutte contre ce fléau, des élèves et des autorités gouvernementales. La rencontre a été saisie par la représentante de l’OMS pour revenir sur les statistiques publiées en 2012 dans la région africaine.
Ainsi selon la fonctionnaire onusienne, les statistiques ont dévoilé que près de 11, 5 % de la population de cette partie d’Afrique sont des consommateurs de tabac, tous sexes confondus. Des chiffres qui font peur, mais ils le sont davantage, a-t-elle précisé, si l’on sait en plus ce que c’est la population jeune qui est la plus touchée avec 18 % qui consomment actuellement des produits du tabac, pendant que 48 % d’entre eux sont victimes du tabagisme passif contacté dans les lieux publics.
Face à une telle prévalence, la représentante de l’Oms de hausser le ton pour demander que l’Afrique apporte une réponse radicale en vue de protéger ses ressources humaines qui constituent le pilier de son développement. C’est donc sur la base de ces données que l’Oms propose à ses Etats membres de prendre des mesures financières et fiscales à hauteur de 50 % de surtaxes pour réduire la consommation du tabac. Prenant l’exemple de l’Afrique du Sud, elle a montré que si les prix du tabac sont en hausse, la consommation est relativement en baisse alors que les recettes fiscales augmentent.
Le Cres primé
A la suite de la sortie du représentant de l’OMS, les organisations de la société civile, après concertation à l’issue de la rencontre, ont estimé que les Etats africains devront rehausser leurs taxes entre 100 à 150 % comme c’est déjà le cas dans certains pays comme le Mali et le Ghana. Elles regrettent les 45 % que l’Etat du Sénégal a appliqué à l’industrie du tabac du fait que le pays est obligé à se conformer aux normes fixées par l’UEMOA. C’est d’ailleurs dans cette dynamique qu’elles exigent une harmonisation des Etats membres pour éviter les disparités sur la taxation au sein de la Cedeao et de l’Uemoa. Le Pr Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) à qui l’OMS a décerné un prix pour ses travaux de recherche sur la lutte contre le tabac, a ensuite abondé dans ce sens et insisté sur une forte ’augmentation des taxes, tout en appelant la Cedeao et l’UMEOA à modifier leurs directives fiscales.ll dira que le Sénégal a un grand rôle à jouer pour gagner le combat de la taxation du tabac.
Quant au ministre de l’urbanisme et de l’habitat qui a lu le discours du ministre de la santé et de l’action sociale, elle est revenue sur la loi qui a été votée au Sénégal avant d’évoquer son vœu de la voir appliquée. Sur les questions de fiscalité, elle dira que le Sénégal fera tout son possible pour faire augmenter les taxes.
source:http://www.sudonline.sn/loms-et-la-societe-civile-se-radicalisent_a_19195.html