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Le virus Ebola n’est pas encore écarté. Il n’est pas, non plus, trop loin des frontières Sénégalo-guinéennes. Sa présence dans les régions du nord de la Guinée Conakry a été détectée, dans cette zone périphérique de Kédougou. Ce qui a mis en alerte les autorités sénégalaises.
La Guinée est aujourd’hui encore affectée par la présence de la fièvre hémorragique du virus Ebola. De la situation épidémiologique de l’année 2014, à la date du 6 juin dernier, thème présenté hier par le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Médecin-chef de la région (Mcr) de Dakar, au cours d’un Comité régional de développement (Crd) consacré à la menace de l'épidémie de la fièvre hémorragique du virus Ebola, il est ressorti que le fléau continue de faire son bonhomme de chemin.
Une occasion mise à profit par le Mcr pour faire la situation du virus en Guinée. Une situation qui a permis de constater qu’en Guinée Conakry, sur 210 cas confirmés, 126 décès confirmés ont été enregistrés. Alors qu’en Sierra Leone et au Liberia, pays frontaliers de la Guinée Conakry, le bilan fait, respectivement, état de 4 décès sur 33 cas confirmés et 6 décès sur 7 cas confirmés.
A ces éléments s’ajoute le fait que d’autres foyers du virus hémorragique ont été détectés. Il s’agit de Télimélé et Boffa. Quant à Macenta, elle a été classée dans le lot des anciens foyers réveillés au moment où Guékédou est estampillée «foyer actif». Dans la même lancée, elle explique : «Depuis ces derniers jours, il y a une recrudescence au niveau de la Guinée. Et ce qui nous semble important, aujourd’hui on a de nouveaux foyers. Et des foyers également où tout était éteint sont en train de revivre. Tout cela nous permet aujourd’hui de reprendre l’alerte. On a toujours été en alerte. Reprendre donc tout ce qu’on a eu à faire dans le passé, à savoir renforcer la surveillance épidémiologique, impliquer davantage tous les acteurs, parce qu’il va falloir une approche multisectorielle avec une concertation de tous les acteurs et à tous les niveaux, mais également redynamiser ce qu’on appelle les comités régionaux de lutte contre les épidémies, ce qu’on est en train de faire aujourd’hui, rassembler encore le Crd et tout autour les acteurs au développement, tous les réseaux, aussi local que ce soit pour qu’il y ait une action concertée».
«Le virus remonte vers le Nord, cela veut dire qu’il vient vers nous», a ainsi indiqué Dr Marie Khémesse qui trouve indispensable l’implication de toutes les populations. Afin de mettre tous les atouts de leur côté, elle a confié que des mesures préventives ont été prévues ainsi que des numéros d’appel d’urgence (1515 ; 77 740 9343 ; 77 253 97 70). D’ailleurs, précise-t-elle, des directives de la prise en charge ont déjà été données aux acteurs de la santé. Il est alors, prévu, l’«isolement de tous les cas suspects en chambre individuelle», a confié l’autorité médicale. Cette dernière annonce également que «les premiers cas suspects sont transférés par le Samu au service des maladies infectieuses de Fann». Quant au «prélèvement des premiers cas suspects au niveau de la structure où ils sont isolés, le conditionnement du prélèvement et son acheminement à l’Institut Pasteur de Dakar», ils seront assurés par l’équipe de prélèvement avec le Samu national (seule structure habilitée à l’acheminement des prélèvements», précise-t-elle.
FERMETURE DES FRONTIERES NON ENVISAGEE -Les acteurs appellent au respect des consignes et des normes d’hygiène
La présence du virus hémorragique dans le voisinage ne va pa entraîner, à nouveau, la fermeture
des frontières Sénégalo-guinéennes. ’assurance a été donnée, hier, par Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, Médecin-chef de la région (Mcr) médicale de Dakar. «Vraiment on ne veut pas avoir cette hantise et dire que fermer les frontière égale résoudre des problèmes, non ! Aujourd’hui le Sénégal est membre de la Cedeao, de l’Uemoa, nous avions fermé à l’époque les frontières, c’était pour des actions, disons, très limitées. (…) Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’axer les interventions, sur l’être humain. Si l’être humain est sensibilisé, s’il est conscient de ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire, je pense que nous irons de l’avant», a confié l’autorité médicale.Face à cette fièvre hémorragique mortelle qui a fait son apparition depuis plus de 6 mois, au niveau de la sous-région ouest africaine, le Mcr de Dakar estime qu’«il nous faut sensibiliser davantage les populations pour leur dire que nous avons beaucoup de déterminants externes aujourd’hui qui peuvent influencer ce que nous avons comme dispositif sur le plan négatif».
Pour elle, la sensibilisation des populations demeure plus que nécessaire. «Pour le moment, la situation ne semble pas maîtrisée. Aujourd’hui, au Sénégal, on maîtrise la situation au plan technique. Ce que nous ne maîtrisons pas, c’est les actions au niveau des populations locales. On va vers l’hivernage, il se pose le problème de la gestion des ordures au niveau de Dakar. Nous avons aussi des populations inconscientes qui continuent à verser des ordures ménagères, des fosses septiques. Et en dehors même de Ebola on peut avoir d’autres maladies». D’ailleurs, une séance de travail avec l’Entente Cadak-Car est même prévue, a annoncé le Mcr qui s’inquiète de la menace qui pèse sur Dakar. La capitale sénégalaise minée par «son poids démographique du fait des flux migratoires internes (exode rural) et externes (mouvement de populations venant de la sous région africaine du fait des conflits) ; la promiscuité et la précarité des populations du fait du secteur informel très développé mais aussi des conséquences du phénomène des inondations de ces dernières années ; la concentration dans certaines zones de communautés spécifiques qui sont souvent réfractaires à toute stratégie de prévention sanitaire ; l’existence de beaucoup de zones ou portes d’entrée (aéroport, port, routes, chemins de fer) avec en particulier les zones de pêche maritimes traditionnelles qui constituent souvent des contacts directs non contrôlés avec les pays limitrophes», liste-t-elle.
SOURCE:http://www.seneplus.com/article/les-autorites-sanitaires-reactivent-le-systeme-de-surveillance-epidemiologique
Sénégal - ébola : Les autorités sanitaires réactivent le système de surveillance épidémiologique
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