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Hier, jeudi 16 octobre lors d’une conférence de presse entrant dans les activités d’«octobre rose», de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca), la directrice de cette institution, le docteur Fatma Guénoune, a révélé que 850 cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année et la majeure partie des malades sont des femmes.
En prélude de la célébration d’ «octobre rose», une campagne de sensibilisation contre le cancer, la directrice de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a fait face à la presse pour revenir sur l’ampleur du cancer du sein, une maladie qui risque d’être selon elle, la première cause de mortalité due aux cancers dans les prochaines années.
Selon le docteur Fatma Guénoune, 850 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Et dans le lot des malades, seuls 13% d’entre elles, ont une chance de survivre. La raison de cette mortalité élevée est due au dépistage tardif de la maladie.
Si l’on en croit au docteur Doudou Diouf, chimiothérapeute à l’institut Curie de l’hôpital Aristide le Dantec, 75% des malades arrivent dans les structures de soins dans un stade très avancé de la maladie c’est-à-dire 5 ans après les premiers symptômes.
Et dans ce cas, souligne-t-il, «la chance de survie du patient est mince et le seul moyen de traitement existant est l’ablation de la membrane». Les facteurs qui favorisent le cancer du sein sont de l’avis du docteur Diouf, l’hérédité, le tabac, la mauvaise alimentation, l’alcool, l’âge avancé chez les femmes, la fécondité tardive et le manque d’exercice physique. Le cancer du sein est une maladie féminine car, laisse entendre le docteur Doudou Diouf, seul 1% des malades sont des hommes.
Face aux effets ravageurs de cette maladie, la Lisca recommande un dépistage par la mammographie mais aussi l’auto-examen mensuel des seins après les règles.
Pour parer à la menace du cancer du sein, Fatma Guénoune préconise le dépistage précoce de la maladie, car confie-t-elle, du fait de la cherté du traitement (2 millions par malade), beaucoup de femmes ont peu de chance de survie au Sénégal car étant sans prise en charge sanitaire encore moins d’assurance maladie.
«Octobre Rose» est un programme de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer pour sensibiliser contre les maladies cancérigènes. Ce programme a permis si l’on en croit, le docteur Fatma Guénoune de prendre en charge 600 femmes en 2012, 1000 femmes en 2011 et 566 femmes en 2013.
La Lisca espère qu’au terme de la campagne de sensibilisation qui sera menée durant ce mois d’octobre, les femmes prendront conscience de l’importance du dépistage précoce.
TRAITEMENT DU CANCER - L’Etat débloque 1 milliard
Seynabou Bâ Diakhaté du ministère de la santé et de l’action sociale a indiqué hier, jeudi lors de la conférence de presse de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca), que l’Etat du Sénégal a inscrit dans son budget de 2015, une subvention de la chimiothérapie. Le montant alloué est estimé à 1 milliard de F Cfa. L’objectif est de contribuer à la réduction du coût de traitement jugé trop cher par rapport au niveau de vie de la population. Seynabou Bâ Diakhaté annonce en outre, l’octroi de bourses de formation pour augmenter le nombre de spécialiste des maladies cancérigènes jugé très faible. Aussi de l’avis de la représentante du ministère de la santé, les centres de traitement seront délocalisés dans les régions pour rapprocher la population des structures de santé.
source:http://www.sudonline.sn/850-cas-diagnostiques-chaque-annee_a_21231.html