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Niokolo Koba : Assèchement de toutes les mares du Parc national

SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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Grand de près d’un million d’hectares de superficie, (913 000 ha), le Parc national du Niokolo Koba traversait de grosses difficultés, liées à l’assèchement de ses mares. Toutes les mares, qui se trouvent dans le parc, ont tari, du fait d’un déficit pluviométrique noté lors de la dernière saison des pluies. Selon le Colonel Souleye Ndiaye, directeur des Parcs nationaux, habituellement, le parc enregistrait entre 1 200 voire 1 500 mm de pluie. Ce qui faisait que durant toute la saison sèche, les animaux pouvaient s’abreuver dans les mares dont la plus célèbre est celle de Simenti. 

Aujourd’hui, regrette le Colonel Ndiaye, aucune mare dans cet écosystème n’a de l’eau. Tous les points d’eau ont tari, du fait que dans le parc, seuls quelque 700 mm de pluie ont été enregistrés durant la saison des pluies. Et c’est la raison pour laquelle, pour sauver les animaux de la sécheresse, il faut de l’eau, mais aussi les éloigner des braconniers qui les guettent aux alentours des fleuves : Gambie, du Koulountou et autres. Ainsi, une demande a été faite au président du collectif des producteurs de banane. Mamadou Omar Sall, saisi de la situation, continue le  directeur des parcs, s’est personnellement déplacé sur les lieux pour constater de visu ce qui se passe. Et, c’est après avoir pris connaissance de la chose, qu’il a décidé d’irriguer la mare de Simenti, principal point de rencontre des animaux du parc, depuis le fleuve Gambie, juste à côté. Une motopompe est mise à la disposition du parc avec quelque 800 litres de gasoil gracieusement offerts, pour que la mare de Simenti, qui constitue le point de convergence de la quasi-totalité de la faune, soit approvisionnée en eau depuis le fleuve Gambie. Une équipe de 42 personnes, toutes à la charge du bienfaiteur, s’est tout de suite attelée à l’installation de l’engin. C’est pourquoi, depuis ce mercredi, la mare de Simenti a commencé à enregistrer de l’eau et le retour des animaux sauvages dont celui des oiseaux comme le Marabout, les pélicans. 

Il faut ajouter à ce retour des animaux, celui des phacochères, des Kops de Buffon, entre autres bêtes. L’eau est tirée depuis le fleuve grâce à la motopompe offerte par Mamadou Omar Sall, qui est le président du collectif des producteurs de banane. Elle a une capacité de 180 m3 et est équipée de 4 cylindres VM. L’engin, précise le donateur, coûte près de dix millions de francs. 
Le directeur des Parcs n’a pas manqué de préciser que la faune était vraiment assoiffée, en atteste la présence rapide et nombreuse de tous ces animaux juste après que la motopompe est éteinte. Il ajoute que les poissons étaient même nus par endroits, du fait du tarissement de la mare. 
Aujourd’hui, les Marabouts pêcheurs ont repris de plus belle leur activité dans la mare, se félicite l’environnementaliste qui ajoutera que l’irrigation de celle-ci, permet aussi la régénération de l’herbe appelée «Bourgou» et dont le nom scientifique est l’Echynocloa. Cette herbe joue un rôle prépondérant, dans la reproduction des animaux. Généralement, soutient-il, en année déficitaire, les mares s’assèchent avec leurs lots de conséquences sur la faune. Mais, précise le Colonel Ndiaye, d’autres difficultés restent encore persistantes  dans le parc. Il évoque d’abord le braconnage qui cause beaucoup d’ennuis au personnel et à la faune. 
Mais, depuis ces dernières an­nées, l’orpaillage traditionnel reste un vrai fléau. Pour trouver l’or alluvionnaire, les orpailleurs n’hésitent pas à creuser le sol et y versent le mercure ; ce qui est un réel danger pour la faune et la flore. 
Le donateur Mamadou Omar Sall, présent lors de la visite à la mare, de soutenir : «J’ai été saisi d’une question à laquelle je pouvais trouver une solution et, naturellement, j’ai réagi. La motopompe ainsi que la main d’œuvre et les accessoires m’ont coûté une forte somme ; mais la cause en valait la peine», soutient-il.

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SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/niokolo-koba-assechement-de-toutes-les-mares-du-parc-national