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Hier dimanche 10 novembre, le Président camerounais, Paul Biya, a pris un décret convoquant le corps électoral pour le 9 février 2020. C’est la fin d’un suspense qui avait commencé par durer. Cependant, des questions persistent.
Depuis ce dimanche, les Camerounais sont fixés sur la date de la tenue des élections législatives et municipales. Elles sont prévues pour le 9 février 2020, après deux reports consécutifs. En effet, s’appuyant sur des raisons sécuritaires liées à la crise dans les régions anglophones d’une part, et aux troubles créés par le groupe terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, le Président Biya avait reporté par deux fois la tenue de ces élections.
Ces raisons ont-elles totalement disparu aujourd’hui ? La situation dans les deux régions anglophones pourrait-elle aujourd’hui permettre à leurs ressortissants de participer réellement à ce scrutin ? La question mérite d’être posée d’autant plus que la situation sécuritaire est toujours tendue dans lesdites régions, les mesures préconisées par le grand dialogue national n’ayant pas encore été réellement mises en œuvre. Rappelons que pour la dernière élection présidentielle qui s’est soldée par le maintien de Paul Biya à la tête du pays, le taux de participation dans ces zones était compris entre 5 et 15%.
Même si Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir, affirme que « les conditions sont réunies pour faire ces élections », il y a lieu de s’interroger sur la bonne tenue du scrutin dans ces régions. Même préoccupation concernant l’Extrême-Nord qui n’est pas encore délivré des affres de Boko Haram.
Dans tous les cas, ces élections permettront peut-être au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de confirmer son ascension dans la sphère politique camerounaise depuis la dernière présidentielle où son leader, Maurice Kamto, est officiellement arrivé deuxième après Paul Biya. D’ailleurs, en perspective de ces élections, le MRC s’est lancé, depuis quelques jours, dans une grande campagne de mobilisation de ses militants sur l’ensemble du territoire camerounais.
Les échéances électorales de février apparaissent donc comme un scrutin à grands enjeux, à suivre de près.
source: https://www.afrik.com/elections-legislatives-au-cameroun-fin-du-suspense