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La France a promis jeudi 31 mars de faire "toute la lumière" sur les accusations de viols commis par ses soldats en Centrafrique, les Nations unies étant une nouvelle fois ébranlées par plus d'une centaine d'allégations de sévices visant aussi ses Casques bleus dans le pays.
"Les cas d'abus et d'exploitation sexuels allégués sont particulièrement révoltants et odieux", a dénoncé l'ambassadeur français auprès des Nations unies François Delattre, à propos d'accusations de violences sexuelles et même de bestialité révélées par l'ONU quelques heures plus tôt.
Ainsi, l'organisation a reçu des informations indiquant que des soldats français de la force Sangaris auraient forcé en 2014 des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une petite somme d'argent, a indiqué à l'AFP un de ses responsables à New York.
Selon l'ONG AIDS-Free World, trois jeunes filles ont affirmé à un officier des Nations unies qu'elles avaient été déshabillées et attachées par un militaire de Sangaris dans un camp puis forcées d'avoir des relations sexuelles avec un chien.
François Delattre a promis de "faire toute la lumière" sur ces allégations visant des soldats de la force Sangaris, qui faisait déjà l'objet d'une enquête de la justice française pour d'autres cas présumés de viols dans ce pays meurtri par des années de guerre.
L'ONU enquête de son côté sur les nouvelles accusations "révoltantes" de sévices commis par ces soldats français ainsi que des Casques bleus de l'ONU, son secrétaire général Ban Ki-moon se disant "profondément choqué".
108 victimes présumées interrogées
Des responsables de l'ONU ont pu interroger 108 victimes présumées d'abus sexuels, en "grande majorité" des mineures, a indiqué son porte-parole, Stephane Dujarric. "Nous sommes confrontés au fait que des soldats envoyés pour protéger les habitants ont au contraire plongé au cœur des ténèbres", a-t-il déploré. Ces faits "n'ont pas été confirmés", a souligné Stephane Dujarric.
La France a envoyé sa force d'intervention Sangaris en Centrafrique en décembre 2013 pour stopper les massacres intracommunautaires. Ces soldats ne font pas partie des Casques bleus mais le Conseil de sécurité les a chargés d'aider au rétablissement de la paix.
Auteur: huffingtonpost - Huffingtonpost.fr