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Premier test après l’Acte 3 de la décentralisation, le Sénégal va vers les élections locales du 29 juin 2014. Nous allons découvrir, dans cette première série de reportages, les villes à enjeu national pour un scrutin local. Dakar, ses banlieues de Pikine et Guédiawaye, Kaolack, Zigunichor, Saint-Louis, Louga, Kaolack, Fatick, etc. seront suivies avec beaucoup d’attention le 29 juin prochain. Des leaders donnent leur point de vue sur ces enjeux avec la création des communes rurales et des conseils départementaux.
UN TEST MAJEUR
Les élections locales du dimanche 29 juin 2014 seront un véritable test pour la démocratie sénégalaise. Elles auront un enjeu national comme l’atteste le nombre impressionnant de listes déposées par les partis politiques et coalitions de partis. De nombreuses personnalités de la société civile ont intégré les listes de leurs communes pour s’allier avec des partis politiques. Des villes comme Kaolack, Pikine, Guédiawaye, Dakar, Thiès, Fatick, Saint-Louis, Louga, Ziguinchor, Mbour, etc. seront à surveiller de très près parce qu’abritant des leaders nationaux qui voudront bien voir le niveau de leur popularité chez eux.
Pour la première fois au Sénégal, des listes sorties de partout vont en découdre dans les différentes localités du pays. L’administration territoriale fera face à l’impression des millions de bulletins de candidats déclarés têtes de listes. Ce sera aussi le premier test après la nouvelle loi sur la décentralisation qui supprime les régions (en tant que collectivités locales) et les communautés rurales qui vont céder la place aux Conseils départementaux et communes rurales. Une réforme qui va entrer en vigueur après ces joutes du 29 juin prochain, très attendues. Les élections locales, comme leur nom l’indique, sont une affaire de la base, car chacun voudra démontrer sa popularité mais surtout offrir aux populations l’expérience vécue dans divers domaines de la vie.
A un mois du début de la campagne électorale sur l’ensemble du territoire national, les enchères montent au sein des coalitions de partis mais surtout dans les groupes qui se sont formés pour demander le suffrage des électeurs. Si à Dakar, il a été noté un grand engouement autour des locales, c’est le même sentiment partout dans les villes de l’intérieur où la bataille sera rude. L’enjeu en vaut la chandelle. Le 29 juin 2014 sera un test national car se situant à moins de trois ans de la présidentielle de 2017. Plusieurs personnalités du régime en place et ses alliés sont retournées à leur base pour essayer de décrocher le titre dans le département ou dans la commune d’origine. Pour certains responsables, l’heure est au test pour prouver que la base est encore solide. Il y va de leur intérêt, car une défaite pourrait conduire à des changements profonds dans la station occupée présentement.
Par El hadji Abdoulaye THIAM
DAKAR, LA MÈRE DES BATAILLES
Même si l’Acte 3 de la décentralisation va engendrer une perte importante de ses ressources financières, la ville de Dakar suscite toujours les convoitises. En plus de Khalifa Sall, candidat naturel à sa propre succession, la coalition formée autour du Pds, « Bennoo Bokk Yaakaar » et « Bokk Guis-Guis » ont affiché leurs ambitions pour prendre les rênes de cette ville.
Avec l’entrée en vigueur de l’Acte 3 de la décentralisation, la ville de Dakar, va perdre beaucoup de ses ressources et de ses prérogatives ; au profit des 19 communes d’arrondissements. Celles-ci seront, désormais, des communes de plein exercice et auront notamment une autonomie financière. Elles collecteront elles-mêmes une bonne partie de leurs ressources fiscales. Pour autant, la ville de Dakar aiguise plus que jamais les appétits des formations politiques. Et pour cause, elles ne sont pas moins de quatre coalitions de partis à afficher leurs ambitions pour contrôler cette ville que le coordonnateur départemental du Pds, le Pr. Joseph Sarr qualifie de stratégique. En plus de « Takhawou Dakar » du maire sortant, Khalifa Sall, candidat à sa propre succession, la mouvance présidentielle « Bennoo Bokk Yaakaar » et la coalition dirigée par le Pds n’ont pas fait mystère de leurs ambitions pour prendre les rênes de la ville. Quant à la coalition « Bokk Guis Guis », elle verrait bien son leader, Pape Diop, retrouver son fauteuil de maire de Dakar qu’il a perdu en 2009, lors des dernières élections locales. « Les locales prochaines seront les premières élections auxquelles va participer « Bokk Guis Guis » depuis que nous avons créé ce parti. Elles serviront de test à notre parti et nous permettrons de nous évaluer dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017.
Duel Aminata Touré - Khalifa Sall
Notre ambition est de faire revenir Pape Diop à la mairie de Dakar afin qu’il soit un bon challenger pour la prochaine course à la magistrature suprême ». Les propos sont de Moussa Diakhaté, le porte-parole de « Bokk Guis Guis » qui, tout en affichant les ambitions de sa formation, campe en même temps, les enjeux des élections locales du 29 juin prochain. Selon lui, l’ancien maire de Dakar a un bilan à rappeler mais surtout des perspectives à proposer en programmes de développement de la capitale. « Bokk Guis Guis » risque donc de buter fort sur les ambitions de ses adversaires. A commencer par « Bennoo Bokk Yaakaar » qui a fait du Premier ministre Aminata Touré sa tête de pont pour déboulonner le maire sortant Khalifa Sall. «La ville de Dakar a un enjeu politique important. On ne doit pas la laisser à l’opposition. Khalifa Sall veut faire de Dakar un tremplin pour accéder à la présidence mais c’est peine perdue », se convainc Ngary Ngom, chargé de mission d’Aminata Touré et responsable des jeunes Apéristes à Grand-Yoff. Pour lui, pas de doute : l’actuel édile de la ville de Dakar va essuyer un cinglant revers lors des locales ; puisque l’Apr et « Bennoo Bokk Yaakaar » vont prendre le relais. «Cette hypothèse est d’autant plus certaine que Khalifa Sall n’a pas fait grand-chose aussi bien à la mairie de Dakar qu’à Grand-Yoff, son propre fief où il a été maire à deux reprises », poursuit le poulain de Mme Aminata Touré. Reste que l’actuel maire de Dakar n’a pas dit son dernier mot. En mettant sur pied sa propre coalition, mettant à rude épreuve l’unité de la majorité présidentielle, Khalifa Sall entend défendre son bilan auprès des électeurs et succéder à lui-même. Cet homme à qui on prête l’intention de succéder à Ousmane Tanor Dieng à la tête du Ps et des ambitions présidentielles, n’est pas prêt pour perdre Dakar, en raison de l’enjeu que représente cette ville. Va-t-il rempiler ? Difficile à dire.
Nouveau mode d’élection
Le nouveau mode d’élection du maire qui sera dorénavant choisi au suffrage indirect par les conseillers issus des 19 communes d’arrondissement, rend la question de sa réélection beaucoup plus complexe et incertaine. En tout cas, si l’on en croit, Moussa Sy, qui est tête de liste majoritaire de la coalition « Takhawou Dakar » aux Parcelles assainies, le responsable socialiste reste le favori pour l’élection prochaine du maire de Dakar. « Il a un bilan qui plaide en sa faveur. Il a beaucoup fait notamment en termes d’éclairage public, de pavage des rues, d’aménagement du cadre de vie, etc. », argumente le maire des Parcelles assainies. Moussa Sy reste convaincu que Dakar, en dépit de la nouvelle réforme sur la décentralisation, qui va la priver de pas mal de ses ressources, conserve encore son statut de ville importante, vu sa dimension politique, culturelle et économique. Il ne partage cependant pas la thèse selon laquelle elle représente un tremplin pour la magistrature suprême. «Elle peut permettre à un homme politique de faire ses preuves comme l’a fait Khalifa; mais Jusqu’ici, Dakar n’a permis à personne d’être président de la République.
Au-delà de la ville, il faut avoir une envergure nationale pour prétendre accéder à la présidence», souligne-t-il. Autre coalition en lice pour le contrôle de la ville de Dakar, celle constituée autour du Pds qui compte reconquérir le pouvoir dès 2017. Ce qui, aux yeux de la formation d’Abdoulaye Wade, passe par la conquête de Dakar à l’occasion des locales du 29 juin 2014. «Avec l’Acte 3 de la décentralisation, Dakar n’aura plus le même poids économique qu’il avait jusque-là. Elle aura aussi moins de prise sur les communes d’arrondissement. Néanmoins, elle reste un enjeu stratégique», soutient le Pr. Joseph Sarr, du Pds. Il ajoute, qu’en raison de sa position au cœur du dispositif protocolaire et diplomatique, le premier magistrat d’une capitale bénéficie toujours d’avantages naturels.
Cinq ans après avoir perdu le contrôle de la plus part des collectivités locales notamment des grandes villes, le Pds et ses alliés prendront-ils leur revanche sur leurs adversaires ? Rien n’est moins sûr. Deux ans après avoir perdu le pouvoir et essuyé un revers lors des législatives, il n’est pas évident que la formation de Wade ait retrouvé sa meilleure forme. En plus des départs de responsables de premier plan (Pape Diop, Mamadou Seck, Abdoulaye Baldé, etc.), des transhumants, les courants internes risquent de fragiliser cette machine électorale que fût le premier parti d’opposition au Sénégal.
Diégane SARR
UN DUEL SERRÉ SE JOUERA À FATICK
Fatick, fief du président Macky Sall, constitue en un enjeu national pour les prochaines élections locales. Pour preuve, 10 coalitions et partis seront en lice pour la conquête de la mairie.
La bataille pour la conquête de la mairie de Fatick sera très rude. 10 coalitions et partis ont été enregistrés à la préfecture pour briguer les suffrages des populations. Pour les coalitions, il s’agit de « Bennoo Bokk Yaakaar » (Apr, Ps, Ld, Afp, Pit) avec tête de liste le maire sortant Matar Bâ, de « And Défar Fatick » ( Pec, Res, Sor) déposée par une autre tendance de l’Apr dirigée par Adama Ndour, de « Sine ca Kanam » ( Elan, Rewmi) avec comme tête de liste Sitor Ndour, de « And Bok Guiss-Guiss ci dëgg » ( Cdpgg, Mps/Faxas, Pds, Pvd) avec comme tête de liste Mme Yamane Albis, d’Alliance 2014-Fatick (Papso, Ucs) dirigée par Ndane Diouf et de Citoyenneté Sénégal (Pds/R, Jante-bi) avec comme tête de liste Ibrahima Ndiaye. Les partis en lice pour briguer également le fauteuil de la mairie de Fatick sont au nombre de 4 à savoir « Bess Du Niäk » dirigé par Bour Mayécor Diouf, le Fedes (les écologistes) avec à la tête Abdou Faye, le Mrds conduit par Pape Dione et Force active pour un nouveau sursaut avec comme tête de liste Madou Mbassa Sarr. Ces coalitions et partis au nombre de 10 se sont engagés pour la conquête de la mairie de Fatick. La ville de Fatick constitue un enjeu certain. Ce qui a amené Matar Bâ, maire sortant, à dire que les responsables de l’Apr et même de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar », doivent consolider les acquis qu’ils ont avec le président de la République, Macky Sall, quand il était maire de Fatick « et doivent même aller au-delà pour améliorer ses acquis sensiblement ». Selon lui, la raison, c’est que Fatick est un symbole. « Fatick, ce n’est pas une question d’électorat mais c’est une ville extrêmement symbolique parce que c’est la base naturelle du président de la République », s’est-il plu à dire. Aussi, a-t-il soutenu que s’il y’a des élections, tous les yeux sont rivés sur cette ville-là pour voir comment les électeurs vont réagir afin de montrer à la face du monde que « les Fatickois accompagnent toujours le président de la République ». Matar Bâ a indiqué que Fatick a suffisamment montré son attachement au président Macky Sall, rappelant qu’il y’a eu plusieurs occasions qui ont permis à tout le monde de savoir que cette ville est de tout cœur avec le président. De plus, il a rappelé que quand il était dans le Pds, Fatick avait toujours voté en masse pour montrer qu’elle avait confiance en son leader, Macky Sall. « Lorsqu’il était dans l’opposition, en 2009, nous lui avons remis la mairie de Fatick et c’était un signal très fort et en 2012 nous étions à 80 % au deuxième tour », a fait noter Matar Bâ.
La ville symbole
Aujourd’hui, a-t-il expliqué, ce sont les premières élections locales qui concernent directement le président de la République en dehors des élections législatives et c’est une occasion qui permettra, une fois de plus, aux Fatickois de lui montrer qu’il pourra toujours compter sur eux pour mener à bien sa mission. Ce qui l’amène à dire que Fatick a montré la voie car le symbole doit venir de la capitale du Sine. « Le problème, ce n’est pas de gagner mais c’est d’augmenter le pourcentage que le président a l’habitude d’avoir à Fatick et c’est cela notre combat», a-t-il affirmé.
Le leader du parti Elan, Sitor Ndour, engagé dans la bataille avec sa coalition, a souligné que la compétition à Fatick a forcément un enjeu national. Candidat pour la mairie, Sitor Ndour a fait savoir que Fatick est la ville du président de la République et aussi sa base politique. « La mairie était à l’origine de notre but. Il va de soi que les résultats auront un relent de verdict et pour ma carrière politique, une victoire m’ouvrirait grandement les portes en perspective de la présidentielle de 2017 », a-t-il laissé entendre. A l’image des autres, Doudou Samba Diallo, responsable de l’Afp à Fatick, reconnaît que la ville de Fatick a un enjeu national pour un scrutin local. Selon lui, la raison est toute simple, c’est celle du président Macky Sall. C’est pourquoi, il a dit qu’il ne faudrait pas que la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » s’amuse à laisser la ville à l’opposition, ajoutant que ce serait une catastrophe pour Fatick et les fils de Fatick.
Pour Mamadou Diattara, responsable de Rewmi à Fatick, c’est tout l’appareil politique du président Macky Sall qui est engagé dans ces prochaines élections locales qui ont un objectif d’élire des conseillers municipaux et départementaux qui sont la vitrine des partis au niveau local et qui, demain en 2017, vont porter le combat de leurs leaders politiques sur le plan local. Selon lui, il y’a donc un lien entre les élections locales et la présidentielle de 2017, d’où l’enjeu. Aussi, M. Diattara a-t-il affirmé que ceux qui vont gagner ces élections dans leurs localités auront un bon départ dans la course vers 2017.
Oumar Ngatty BA
VERS UN SCRUTIN TRÈS OUVERT À KAOLACK
Lors de la publication définitive, c’était la ruée à la Préfecture de Kaolack où politiciens et autres badauds en mal de sensation ont convergé pour consulter les listes des différents conseillers, titulaires et suppléants, investis par les partis et coalitions de partis engagés dans le combat pour le contrôle des différentes mairies et de la nouvelle structure départementale à créer.
Si certains parmi les prétendants repartent avec le sourire en découvrant leurs noms sur les listes ou se satisfont de leurs positions respectives, pour d’autres qui s’attendaient à voir leurs noms y figurer, mais qui, finalement n’ont pas été retenus, c’est la déception qui les animait, les menaces et autres propos injurieux. Mais ce qui est fait est déjà fait, les différents états-majors pensent déjà à la campagne électorale qui pointe à l’horizon.
A Kaolack, les enjeux des municipales et de la départementale ont été, cette année, corsés. Pour preuve, le nombre de coalitions et de partis politiques qui briguent la mairie, mais surtout les candidatures déclarées. Jamais par le passé, élection n’a suscité, dans la capitale du bassin arachidier, autant d’engouement et de convoitise. Selon l’adjoint au préfet de Kaolack, M. Kharma, 18 coalitions et partis politiques ont soumissionné pour contrôler la mairie. Il s’agit, entre autres, de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar », de Kaolack 2014, de l’Alliance pour Kaolack 2014, du « Leeral », du Front Républicain, du Pds, de « Rewmi », du Fedes, du Parti républicain du Sénégal, de « Kaolack Rek », etc.
L’unité à « Bennoo Bokk Yaakaar » (Bby) a été sauvée de justesse. Ceci, les camarades de Macky Sall, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng entre autres, le doivent à la perspicacité du ministre de la Promotion des investissements, Diène Farba Sarr qui a été déterminant dans les retrouvailles de la famille présidentielle, mais surtout le renoncement de la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mme Awa Guèye et de Khoureichi Niass de l’Afp qui ont finalement abandonné leurs alliés de Kaolack 2014 pour réintégrer le « Bennoo ».
C’est l’ex-ministre de la Femme, Mariama Sarr, attaquée par ses détracteurs, mais défendue avec véhémence par ses partisans qui dirige la liste majoritaire du Bby. Dans celle-ci, il y a eu la constellation des différentes pontes de cette coalition, dont Nafissatou Diop Cissé, Awa Guèye en 3e position, Elimane Mandiaye Cissé, Mansour Niass, Abdoulaye Beugue Niass, etc. La liste proportionnelle de cette coalition est dirigée par Thierno Guèye. Sur la liste départementale, on trouve Baba Ndiaye comme tête de liste majoritaire et Sayodo Bakhoum à la proportionnelle.
De nombreux prétendants à Kaolack
Kaolack 2014, malgré la défection, au dernier moment, de Mme Awa Guèye et de Khoureichi Niass, croit en ses chances. Pour preuve, la tête de file est allée diriger la liste majoritaire de la coalition, à savoir, le Directeur du Crous, Biram Ndeck Ndiaye qui a pour ambition, de s’inscrire en droite ligne de l’œuvre entamée à Kaolack par son grand-père, Me Valdiodio Ndiaye, ancien maire de Kaolack. Ancien collaborateur du maire sortant, Madieyna Diouf qui n’a pas voulu se représenter, Mapathé Bâ de la Ld dirige la liste proportionnelle de l’Alliance 2014, une chance pour lui d’intégrer la prochaine équipe municipale. Les libéraux ont eux porté leur choix sur Fallou Bâ pour la majoritaire et Samba Bâ pour la proportionnelle. Cependant, on retrouve dans les listes des responsables de la trempe de Aminata Diawara, Ousseynou Goumbala, etc.
Cependant, il faut noter que le Pds mise beaucoup sur la départementale dirigée par l’ex-Premier ministre et actuel maire de Guinguénéo, Souleymane Ndéné Ndiaye qui a donné sa chance, dans cette dernière ville, à sa première adjointe, Rokhaya Daba Diouf. A noter également la présence, parmi les prétendants à la mairie, de Hafia Loum, frère de Mamadou Lamine Loum qui est tête de liste de la coalition « Kaolack Rek », de Me El Hadj Diouf à « Leeral », et de Rose Wardini partie sous le label de la Fédération des écologistes du Sénégal (Fedes). Candidat malheureux en 2009 alors que ses chances de remporter les élections étaient intactes, Guédel Mbodj va, cette année encore, solliciter le suffrage des Kaolackois, une ville qui lui est chère. Il en est de même quant à Moussa Fall, frère de Me El Hadj Diouf qui dirige la proportionnelle de l’Union pour le développement et la paix « Jam ak Tawfékh », un parti qui appartient au professeur Bassirou Thioune.
A Kahone, le marabout opérateur économique, Cheikh Soumbounou qui dirige la liste majoritaire de l’Alliance démocratique Penco fera face au maire sortant Ousseynou Senghor. La mairie de Ndoffane opposera le maire sortant, Mame Samba Ndiaye, tête de liste de la coalition « Jappo Liguey Ndoffane », à un ex-maire, Samba Ka qui dirige la liste « Bennoo Bokk Yaakaar ». Il y a un troisième larron tapis dans l’ombre, notamment Mamadou Bâ de « Ndoffane D’abord ». A Gandiaye, le maire sortant, El Hadj Guèye sous le label de « Bennoo Siguil Sénégal », fera face à Pape Songué Diop du « Bennoo Bokik Yaakaar » » et à Mamadou Faye du Fap. A Sibassor, Alassane Diallo croisera le fer avec Mamadou Diouf du Ps.
Mamadou CISSE
VEILLÉE D’ARMES À SAINT-LOUIS ET DAGANA
Dans la région nord, les grandes coalitions de partis politiques en lice pour les élections locales, réfléchissent actuellement sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour occuper le terrain et faire face aux menaces de vote-sanction brandies par certains responsables mécontents qui ont déploré la manière dont ces listes ont été confectionnées.
Selon Lamine Sylla, proche collaborateur de Braya (tête de liste de « And Défar Ndar Ak Sopi »), le moral est au beau fixe au Pds où ce problème interne relatif à la confection des listes a été résolu. « Avec les nombreuses réalisations de feu Ousmane Masseck Ndiaye, du président Wade et du bilan des actions de Braya, le Pds est parti pour gagner ces élections. »
Dr Ablaye Ndoye de « Rewmi » ne semble pas confirmer ces propos.
Il précise qu’avec l’appui de sa coalition « And Ligguey sunu Deuk » qui regroupe une vingtaine de partis, qu’il qualifie de gagnante et d’attractive, Cheikh Bamba Dièye va battre campagne tranquillement pour conserver son poste.
Gouvernement communal
A en croire Dr Ndoye, le leader de Fsd/Bj bénéficie de l’appui de ressources humaines de qualité constituées de médecins, de juristes, d’ingénieurs polytechniciens, etc.
Du côté de « Bennoo Bokk Yaakaar » de Saint-Louis qui regroupe l’Apr, l’Afp, le Ps, la Ld, etc. le député socialiste Ahmadou Dia a laissé entendre que Mansour Faye a toutes les chances de remplacer Bamba Dièye à la tête de la mairie.
« Nous avons les hommes qu’il faut, a-t-il souligné, une très grande coalition gagnante et des stratégies qui nous permettront d’accompagner Mansour Faye jusqu’à la victoire et de résoudre, après le scrutin, les problèmes économiques et sociaux des populations ».
Me Alioune Badara Cissé, Me Abataleb Gueye et la coalition « Deuk Bi Rèk », constants dans leur démarche, ne ratent pas la moindre occasion pour plaider pour la mise en place d’un véritable gouvernement communal. Si le jeune socialiste Abba Mbaye est convaincu et persuadé que sa coalition « Euleuk Sibir » va le porter à la tête de la municipalité de Saint-Louis, Cheikh Gaye du Model soutient que son parti a déjà balisé le chemin qui le mènera tout droit au fauteuil de Bamba Dièye. Le candidat de « And Défar Ndar Thia Kanam », Kader Ndiaye, ambitionne de redonner à la vieille cité, le cadre urbain, architectural et culturel qui en faisait l’une des villes les plus attrayantes de l’Afrique de l’Ouest. Les Dr Aliyoune Diagne et Iyane Sow, sous la bannière de coalitions et autres mouvements de la société civile, ont réitéré également leur engagement à tout mettre en œuvre pour rafler la mise. A Ross-Béthio, la coalition Bby, composée de l’Apr, de l’Afp, de la Ld, de Aj/Pads authentique, de « Bes Du Niak », de « Yaakar » de Mor Dieng, dirigée par Amadou Bécaye Diop, va en découdre avec celle du Pds et de « Rewmi », dirigée par le maire sortant Babacar Diop. Le socialiste Samba Der Gaye, ancien député et Mansour Ndiaye du parti « Doolel Yaakar » ont également déposé des listes pour déraciner le maire Babacar Diop. Selon de nombreux observateurs de la scène politique domiciliés à Ross-Béthio (qui ont requis l’anonymat) la tendance est plutôt favorable à la coalition présidentielle, qui a occupé le terrain politique depuis deux ans et qui compte en son sein la plupart des jeunes et des femmes de Ross-Béthio. Cette coalition, par l’entremise de Bécaye Diop, Directeur des équipements scolaires, a toujours répondu aux préoccupations des populations. La dernière en date est le don d’une ambulance au poste de santé, et les matériels de sonorisation offerts aux mosquées et aux « dahiras ».
La bataille du Walo
La capitale industrielle du fleuve suscite également des convoitises. « Boolé Taxawu Walo » (Pds, Faxas, Pvc/sa), la coalition « Dooley Yaakaar » (Union force nouvelle et « waref wi »), Bby (Apr, Afp et Ps) et d’autres partis politiques comme l’Ufr, « Car/Leneen », « Bës du niak », Fsd/Bj, « Rewmi » et « Bokk Gis-Gis », vont se disputer le contrôle de cette mairie gérée actuellement par Khalifa Abacar Ndao, ancien responsable libéral qui a rallié l’Apr. Pour le Conseil départemental de Dagana, 5 listes sont en lice. Oumar Sarr est en coalition avec Faxas, « Rewmi », Aj/Pads de «Decroix» sous la bannière de « Boolo takhawou Walo ».
Dagana polarise aussi toutes les attentions. Communément appelé « Le Lion du Oualo », le maire sortant, Oumar Sarr, coordonnateur national du Pds et premier magistrat de cette ville depuis 1996, va faire face à ses adversaires de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » issus de l’Apr, de l’Afp, du Ps et du Mpcl.
Il compte mener cette grande bataille entre deux fronts, dans la mesure où la coalition « And Défar Dagana » qui regroupe « Bess Du Niak », Aska et l’Alliance 2014, tentera de lui mettre les bâtons dans les roues.Pour le député de l’Apr, Mame Diop, tête de liste à Richard-Toll, Oumar Sarr n’a aucune chance de rempiler, il sera remplacé par Cheikh Cissé de l’Apr à Dagana.