Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

24
Dim, Nov

Souhait de Macky Sall de « ressusciter » le sénat le oui mais des politiques

POLITIQUE
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

La volonté supposée du Chef de l'Etat, Macky Sall, de ressusciter le Sénat au cas où le souhait se manifestait, a trouvé l'assentiment  de la clase politique qui se dit favorable à une telle institution au Sénégal. Toutefois, elle a été unanime sur la nécessité de réformer le mode de nomination des sénateurs, contrairement à la manière dont procédait Abdoulaye Wade, ancien Président du Sénégal.

 

 

«Si les gens pensent qu’on doit restaurer le Sénat, qu’ils le défendent parce que rien ne les empêche de le faire. Le Sénat ne coûte pas aussi cher que cela. Il y a des choses plus lourdes dans la gestion de l’Etat qu’un Sénat  qui va nous coûter 3 à 4 milliards de Fcfa par an». Tels ont été les propos tenus par Macky Sall, président de la République, le wee-end dernier lors de la rencontre avec les leaders de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Des propos interprétés par certains comme une volonté du Chef de l’Etat de ressusciter le Sénat qu’il a lui-même dissout, dès son accession à la magistrature suprême. 
De l’avis de Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien Premier ministre sous Abdoulaye Wade, non moins responsable du Pds, «dans une démocratie majeure, comme celle du Sénégal, le Sénat a sa place dans les Institutions». A l’en croire, «Macky Sall n’aurait jamais dû supprimer le Sénat». Poursuivant, il a estimé qu’en politique, chacun vient avec sa stratégie, et que Macky Sall «en supprimant le Sénat, a semblé donner raison à la minorité qui avait organisé les assises de l’opposition». Une erreur qui, selon lui, a rattrapé le Chef de l’Etat une fois confronté à la réalité du pouvoir. Selon lui, le Président s’est rendu compte que «le Senat est une Institution nécessaire au fonctionnement de la démocratie». 
 
A l’image de l‘opposition qui trouve en cette Institution une avancée de la démocratie, les alliés, notamment  le Parti Socialiste, se disent favorable à une telle initiative. Selon Abdoulaye Wilane, porte-parole du Parti Socialiste (Ps), «le Sénat peut bien faire partie de l’architecture institutionnelle d’un pays comme le Sénégal». Il trouve nécessaire et pertinente la mise en place d’une deuxième chambre qui va faire la promotion du dialogue politique et du dialogue institutionnel. Cette Institution, pour lui, «va être le prolongement de la légitimité des élus locaux».  D’ailleurs, dans un contexte de mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation, il a trouvé que «la troisième phase de l’Acte III de la décentralisation milite en faveur de la création d’une telle chambre», même s’il se demande si «cela devra s’appeler Sénat, vu le caractère chargé de cette appellation, tenant compte des péripéties que cela a connues».
 
Toutefois, la classe politique a été unanime sur la nécessité de revoir la manière de choisir les sénateurs. Selon Souleymane Ndéné Ndiaye, «il faut réformer le mode de désignation des sénateurs, parce qu’il n’est pas normal que le président de la République puisse désigner les sénateurs. C’est antidémocratique». Cela, en reconnaissant que l’ancien Président Abdoulaye Wade nommait 75 sénateurs sur les 100 que comptait le Sénat. Pour lui, l’opposition n’est pas contre une telle initiative. Seulement, a-t-il indiqué, «maintenant, tous les sénateurs doivent provenir des collectivités locales qui doivent être élus par les conseillers».
 
Même son de cloche pour Abdoulaye Wilane qui estime que «la fâcheuse habitude qu’avait Abdoulaye Wade de tripatouiller les Institutions de la République, d’en faire des instruments de politiciens, avait amené les Sénégalais à désavouer le Sénat qu’il avait mis en place». Fustigeant le mode de nomination de ses membres, il a trouvé qu’à l’époque, «c’était tout sauf un Sénat. A la limite, ce qu’on pouvait dire, c’était une Institution dévoyée, désacralisées». Il a informé, dans la même lancée, que l’idée émise par Macky Sall provient d’un «feedback qu’il a reçu», et de renchérir que «c’est pratiquement l’ensemble des élus locaux qui souhaitent cela».

 

source:http://www.sudonline.sn/le-oui-mais-des-politiques_a_20913.html