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C'est un entretien à bâtons rompus que le leader de Bes Du Ñakk a accordé à Dakaractu. Serigne Mansour Sy Djamil s'est prononcé sur la situation du pays et la rencontre que le Président de la République a eu avec les alliés de Bennoo Bokk Yaakaar, et sur la nécessité ou non d'un retour du Sénat. Il est aussi revenu sur des points de désaccord qu’il a eu à exprimer publiquement. L'homme politique et non moins guide religieux s'est épanché sur la question du partage du pouvoir.
Dakaractu : Quels commentaires faites-vous sur la rencontre entre le Président Macky Sall et ses alliés de Bennoo Bokk Yaakaar ?
Avant tout, je me suis félicité de l’initiative. Le Président de la République l'a d'ailleurs dit dans un excellent rapport qu'il a présenté et qui a permis un débat passionné et passionnant. C'était une initiative attendue de très longue date et que j'avais réclamée avec insistance parce qu’il y avait déficit de concertation au sein de Bennoo Bokk Yaakaar. Il nous fallait cette réunion dans notre diversité, dans la richesse de l'expérience vécue avec eux. J'étais très content parce qu’un désir de dialogue était comblé. Il s’y ajoute que j’avais retrouvé la chaleur, le sérieux et l’engagement du Comité de pilotage des Assises Nationales et des assemblées du M23.
Bennoo Bokk Yaakaar jouit d’une très grande richesse de par sa composition, et de par la trajectoire des différents partis et organisations qui s’y retrouvent. La réunion du Samedi s’est révélée être une catalyse des intelligences à la fois électives et collectives. Une instance capable de faciliter et de fluidifier la réflexion de la majorité présidentielle dans tous les domaines qui interpellent l’action gouvernementale. Pour une première fois, c'était bien de faire un brainstorming et que chacun dise ce qu’il avait dans le cœur.
Dakaractu : La restauration du Sénat fait débat, êtes vous pour ou contre ce retour ?
Il ne s’agit pas d’être pour ou contre. La question qu’il faut se poser c’est quel type d’institution avons-nous besoin pour bâtir l’Etat et la Nation.
L’exemple du Botswana est éloquent à cet égard. Depuis 37 ans, il a le taux de croissance le plus élevé, pas seulement en Afrique mais dans le monde entier. Vous savez pourquoi ? Ce n’est ni grâce aux minerais de diamant et d’or dont il regorge mais grâce à la solidité de ses institutions.
Dakaractu : Pouvons-nous nous attendre à voir Bes Du Ñakk argumenter l'importance du retour du Sénat ?
Ce que je vais vous dire n'engage pas Bes Du Ñakk, c'est ma conviction personnelle.
Pour moi, le Sénat doit être l'instance des "sachants" comme l’appelle les canadiens et les « knowledge owners » comme le nomment les anglo-saxons pour le Sénat Américain et la Chambre des Lords Britanniques. Mais c’est l’expression arabe (majliss shuyukh) l’Assemblée des Sages qui traduit le mieux mon point de vue sur la question. Il s’agit d’une instance ou les dépositaires des réserves mémorielles de notre histoire institutionnelle et administrative viennent déverser leur expérience pour les générations à venir. Cette expérience là a un coût certes mais n’a pas de prix. Elle vient compléter la formation des ressources humaines avec une meilleure maîtrise de notre passé politique et administratif, mieux l’intégrer pour le dépasser. J’en suis d’autant plus convaincu que c’est la plus grande leçon que j’ai tirée des conclusions de l’aventure des Assises Nationales, en côtoyant quotidiennement pendant deux ans, des sommités telles que : Amadou Moctar MBOW, Cheikh Amidou KANE, Mamadou TOURE et bien d’autres. Jai pu prendre la pleine mesure de l’importance du brassage des générations, des trajectoires personnelles. Oui je suis pour le Sénat (on l’appelle comme on voudra) si c'est pour capturer l’expérience d'Amadou Mokhtar Mbow, de Ousmane Seck (BID), de Babacar Ndiaye (BAD), du Général Mansour SECK, de Mansour Kama comme opérateur économique entre autres. Cette acception n’a rien à voir avec le type de Sénat connu sous les régimes précédents qui étaient un simple mécanisme pour caser une clientèle politique. Si tel est le cas, je m’y opposerai. Donc il y a nécessité d’en débattre à l’intérieur de Bennoo Bokk Yaakaar et au-delà à l’échelle de la société.
Dakaractu : Deux ans et demi après une seconde alternance, quelle lecture faites-vous de la situation actuelle du pays ?
Je le fais avec beaucoup de circonspection parce que je suis toujours prudent de faire des lectures sur le court terme, et en deux ans de porter un jugement sur un gouvernement et sur sa politique. Parce que je me rends compte qu'on a commis une erreur parce que nous n’avons pas fait l'état des lieux quand la Coalition à laquelle j'appartiens est arrivée au pouvoir. Le dernier premier Ministre du Gouvernement d’Abdou Diouf, Mamadou Lamine Loum a eu la générosité de publier un livre sur l'état des lieux lorsqu’Abdoulaye Wade a été porté à la Magistrature suprême. Ce nouveau régime avait bénéficié de projets dans les secteurs de la Santé et de l’Education bien conçus dont le financement était déjà bouclé par la Banque Mondiale. On aurait dû faire la même chose pour mesurer l'ampleur du travail à accomplir pour une évaluation précise de l’état des lieux par le pouvoir d’Abdoulaye Wade. C'était un legs extrêmement lourd à cause de l’immensité des dérives connues sous le régime d’Abdoulaye Wade. Je vais reprendre l'expression de Clinton, à propos d'Obama durant son premier mandat, lorsqu'il disait que :"Obama n'a même pas eu le temps de faire l'état des lieux. Donc lui demander des résultats ou un bilan, était prématuré. " Je dis la même chose pour Macky Sall. Il a essayé sur la base de ce legs d’inverser le cours des choses l’essentiel c’était de l’accompagner pour la mise en œuvre du plan triennal, et voter la loi de finances pour lui permettre de le mettre en œuvre. Aujourd’hui, tout tourne autour du PSE dont il faut garantir le succès. On peut gagner une élection grâce à des circonstances historiques ou à une ruse tactique mais on se maintient au pouvoir grâce à des résultats concrets. Donc il suffit de cibler deux ou trois projets du PSE qui vont sortir de terre avant la fin du mandat présidentiel, pour garantir la réussite de Bennoo Bokk Yaakaar. C'est sur çà que je me suis fondé pour soutenir la majorité à laquelle j'appartiens parce que son succès ce n’est pas le succès d’un homme ou d’une coalition mais du Sénégal tout entier. Son échec également.
Mais étant donné que les acteurs qui s’assemblent ne se ressemblent pas, et que notre alliance n’est pas fusionnelle, chacun a son identité et sa trajectoire. On est d'accord sur l'essentiel, mais des divergences peuvent surgir sur tel ou tel aspect de la politique gouvernementale, que j’ai la responsabilité de contrôler et d’évaluer en tant que Député et représentant du peuple. Tel a été le cas de ma position sur l'acte 3 de la décentralisation. j’ai déploré l’absence de réflexion collective au sein de Bennoo Bokk Yaakaar sur des aspects aussi importants que la suppression des régions qui ramait à contre courant de ce qui se passait dans le monde : la Grèce supprime 57 départements pour créer 13 régions et la France qui supprime des départements pour regrouper les régions et les rendre plus efficaces pour la mise en œuvre des politiques de l’Union Européenne. C’est fort de ce « benchmarking » que j’ai trouvé que la réflexion n’était pas achevée ni au sein de la Coalition, ni à l’Assemblée Nationale où l’on nous demandait d’adopter le nouveau code des collectivités locales en procédure d’urgence, dans une précipitation effrayante pour une reforme capitale pour l’avenir de notre pays dans les domaines administratif, fiscal, domanial, foncier, économique, politique, et social. Demander un supplément de concertation n’était pas s’opposer au projet. La suite a amplement démontré que ce supplément de discussions est toujours nécessaire. La manière dont la presse présente les propos n’est de nature à instaurer la sérénité qu’un tel débat exige. J’en étais victime et profondément meurtri surtout en ce qui concerne l'Agence de Sécurité de Proximité où j'ai été amené à me prononcer non pas tel que rapporté dans la presse qui a travesti allégrement mes déclarations, pourtant déjà exprimées devant le Ministre de l’Intérieur, dans la Commission des lois de l’Assemblée Nationale au moment du vote du budget de ce ministère. Tout cela pour dire que comme l’a mentionné le Président, à l’entame de son propos au cours de la réunion du Samedi, que l’absence de concertations a été à l’origine de plusieurs malentendus.
Dakaractu : Parlant de cette agence de proximité, à l’époque, vous avez crié au scandale ?
Scandale, c’est trop fort et que de toutes les façons cette question n’est plus d’actualité, mais je peux revenir sur une expérience que j’ai douloureusement vécue. Lorsqu’à l’Assemblée Nationale, on nous a présenté à la Commission des lois, le budget du ministère de l’Intérieur, j’ai exprimé mes appréhensions sur la création de l’Agence de Sécurité de Proximité. Ma conscience ne me permettait pas d’adopter cette proposition sans me référer à un passé récent et lointain. Ce jour là, j’ai défendu en tant que républicain, devant le Ministre de l’Intérieur, entouré de tous les gradés de la Police et de la Gendarmerie que le monopole de l’exercice de la violence et de la force doit être exclusivement entre les mains de l'Etat. Pendant vingt-sept minutes, j'ai pris la parole en faisant référence à l'histoire de ce pays, au conflit qu'il y a eu entre la Police armée jusqu'aux dents, la Gendarmerie également, face à face, à un mètre l’une de l’autre. L'ancien Chef de l’Etat, Abdou Diouf, m'a raconté que c'était le jour le plus dur de sa vie, on a frôlé la catastrophe. Dieu, dans sa Sagesse infinie a fait que tout le monde s'est retenu. Et pourtant les forces qui étaient en jeu ont non seulement fait leur service militaire mais sont sorties des écoles de police et de gendarmerie avec une sérieuse formation professionnelle, mais elles ont eu à s’affronter. Cette formation n’était même pas disponible au sein de la Structure qui allait être créée : l’ASP. Et dans mon intervention, j’ai rejeté les milices religieuses et politiques pour que force reste à la loi. Apres ma prise de parole, il y a eu 46 intervenants. Aucun député n’a trouvé à redire sur le contenu de mon intervention, bien au contraire j’ai récolté des félicitations et le Ministre de l’Intérieur, lui-même, a proposé de m’envoyer une réponse pour cerner l’ensemble des questions que j’avais soulevées dans mon intervention.
Dakaractu : Mais selon des propos qui vous ont été attribués, vous aviez assimilé l'ASP à une milice ?
J’étais à Fass, dans une rencontre de Bes Du Nakk, avec les militants qui m'ont eux-mêmes posé la question sur l’Agence. Je reprenais exactement le même discours à l’Assemblée Nationale sauf que là, c'était une parenthèse dans mon discours où je disais attention, ça peut ressembler à une milice et j'ai cité l'exemple des calots bleus, mais y compris des milices de Blaise Compaore, de in kata en Afrique du Sud, des "patriotes" de Gbagbo. Il s’est trouvé que dans la salle il y avait des journalistes. Après la réunion, j’ai quitté le Sénégal pour aller à Vienne, pour le Congrès du Conseil Mondial des Religions pour la Paix dont je suis le Co-président. J’ouvrais le net et à ma grande surprise, je découvrais qu’ils m’attribuaient des propos qui comparaient Macky Sall à Bagbo. Ce que je n’ai jamais dit et par quelle opération du Saint esprit je pourrai l’assumer politiquement. Il n’y a aucune analyse objective qui puisse justifier une telle comparaison. En tant que citoyen et démocrate j’ai exprimé des appréhensions sur une initiative, appréhensions qui se sont révélées fondées puisque avant même de prendre fonction les membres de cette Agence ont tenu tête aux forces de l'ordre en bloquant la route de l’aéroport pendant deux heures, mais c’était simplement des appréhensions et j’espère avoir eu tord.
Dakaractu : Comment avez-vous vécu ces sorties des proches du Président de la République ?
Je ne crois pas que le Président de la République soit impliqué dans tout cela, mais je suis coutumier du fait. Certains proches du Président, sur un simple article de journalistes, ont l’habitude de me présenter, pour une raison que j’ignore, mais avec acharnement comme un homme de surenchère, alors que les gens qui me connaissent savent que je suis loin de tout cela y compris le Président Macky Sall.
J'ai vécu cette sortie comme une injustice, surtout que le Ministre de l’Intérieur a entendu mon intervention et n’a soulevé aucune remarque sur le contenu à l’Assemblée Nationale. Il me répondait à la télé sur les propos que les journalistes avaient dit que j’avais dit et que je n’avais pas dit.
J'ai été meurtri par la violence de son intervention, Je n'avais pas jugé bon de répondre à ses attaques car je savais qu’on allait se retrouver et on s'est retrouvé. J’ai eu une consolation à Vienne parce que au moment ou le Ministre de l’Intérieur faisait sa sortie, le Secrétaire Général du Conseil Mondial des Religions pour la Paix, un américain, Mr Vendley en proposant le renouvèlement de mon mandat à la tête de cette institution faisait sur moi des témoignages qui prenaient le contre-pied de ce que la presse révélait à Dakar, ce qui prouve qu’on est pas prophète chez soi. Mais la plus grande consolation venait d’un certain Mohamed Dionne, Haut cadre de l’ONUDI, aujourd’hui Premier Ministre, qui me tenait compagnie tous les soirs et avec qui j’ai largement échangé sur la situation du pays et les perspectives d’avenir. Il m’a fait découvrir beaucoup d’aspects de la personnalité de Macky Sall, ce qui m’a aidé à passer l’éponge. Tout pour dire que s’il y avait concertation, tout cela aurait pu être évité d’où l’importance de l’initiative du Président, le Samedi 20 septembre.
Dakaractu : Quand on a participé à l'accession d'une personne ou d'un parti au pouvoir, existe-t-il une obligation de récompense ?
Nous sommes dans un pays qui s'appelle le Sénégal où aucun parti ne peut gagner des élections seul. Alors, quand on donne le mot d'ordre "gagner ensemble pour gouverner ensemble", ça fait partie des promesses électorales. Ce n'est pas un partage de gâteau mais plutôt, de voir les meilleurs dans leur domaine, de donner à chacun l'opportunité de servir son pays.... Il est vrai que dans la coalition, il y a eu des gens qui ont été frustrés de ne pas avoir été mêlés dans la gestion des affaires de la cité. Au sein de Bes Du Nakk, certains militants ont exprimé leur surprise de n’avoir été ni consulté, ni associé à la constitution du Gouvernement compte tenu du poids qu’on a pesé durant le second tour des élections présidentielles, du fait de l’implication physique de son leader et de ses militants à l’échelle du territoire, mais pour une raison qui nous échappe Bes Du Ñakk a été totalement ignoré y compris pour d’autres consultations telles que la composition du Conseil Economique Social et Environnemental. Cette attitude était tout à fait normale, des militants à cause des cadres dont regorge notre parti, dont l’expertise pouvait être d’une utilité dans le Gouvernement. Mais nous sommes tout à fait modestes dans ce domaine étant donné que ceux qui occupent ces postes font bien leur travail, j’ai pu m’en rendre compte durant leur prestation au moment du vote du budget à l’Assemblée Nationale et le Gouvernement a d’excellents ministres. Il s’y ajoute qu’on peut servir son peuple à tous les niveaux. Nous partageons avec Jean Jaurès, dans son discours à la jeunesse, prononcé en 1903,, quand il affirme que le courage : « c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort, l’Univers profond, ni s’il lui réserve une récompense.», et il disait en s’adressant toujours aux jeunes qu’il est important que votre « vie soit vivante sincère et pleine ». Nous sommes fiers des sacrifices que nous avons consentis pour notre pays.
Dakaractu : Le Président vous a t'il déjà consulté pour la formation d'un Gouvernement ?
Une fois, avant la formation du premier gouvernement, Macky Sall m'avait dit qu'il était en train de caser les leaders de partis et m'avait demandé si j'étais partant. Je lui avais répondu que je n'étais demandeur d'aucun poste mais par contre, dans BDN, il y a de très grands intellectuels qui peuvent être intéressés. Il m'avait dit qu'avant de former le Gouvernement, il reviendrait à moi. C'est ce jour là qu'il m'avait proposé d'aller ensemble aux législatives. Je lui avais fait comprendre mon désir d'aller seul à ces élections afin d'avoir une expérience électorale. Donc on est allé seul au suffrage universel devant le peuple qui nous a donné quatre députés. Macky Sall, lui-même a avoué devant les députés que si j’étais parti avec la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar il m’aurait donné un député. Mais comme disait Einstein :"tout ce qui compte n'est pas compté et tout ce qui est compté ne compte pas".
Nous sommes engagés dans Bennoo Bokk Yaakaar, nous voulons sa réussite et nous voulons être utiles à cette réussite sans savoir quelle récompense il nous réserve, ni s'il y a récompense mais nous savons que la participation de Bes Du Nakk dans Bennoo Bokk Yaakaar est « vivante sincère et pleine ».
Dakaractu : Comprenez-vous pourquoi vous n'êtes pas désiré dans l'entourage du Président de la République ?
Je ne compte que des amis dans l’entourage du Président et dans son propre Gouvernement, j’ai eu un parcours de militant avec certains d’entre eux, même si nous n’avons pas les mêmes positions politiques, nous avons des aires de convergence assez larges et à chaque fois que l’occasion s’y prête nous avons des échanges très féconds. C’est pourquoi je ne comprends toujours pas cette situation, on a tendance à se perdre en conjectures. Certainement, en ce qui me concerne du fait de mon statut de religieux et de la famille à laquelle j’appartiens, il y a d’autres considérations qui entrent en jeu. Mais cela ne peut être qu’une conjecture, je ne peux même pas penser qu’il puisse être le cas, je suis un citoyen comme les autres comme aime à le dire le Président à propos des chefs religieux et je me comporte comme tel dans l’arène politique en participant à des élections les gagner ou les perdre comme tout ce qui entre en compétition parce que la seule légitimité politique qui existe c’est le suffrage universel et je m’y soumets démocratiquement, je ne tire aucun profit de mon statut religieux parce qu’il y’a des disciples qui votent contre moi en toute démocratie et qui sont quelques fois leaders de très grands partis et qui sont de la haddra de Seydi Djamil tel que l’actuel coordonnateur du PDS Oumar Sarr ou Khalifa Dia, l’actuel Maire de Goumba Gueoul, membre de l’APR.
Toujours dans le domaine des conjectures, je ne peux non plus croire que c’est à cause de la dynamique que Bes Du Nakk peut potentiellement porter à cause de son encrage populaire. Cette dynamique n’est pas un point de départ mais c’est un aboutissement et nous sommes entrain de construire pour y arriver. Ceci dit, j’ai d’excellentes relations avec le Président Macky Sall qui m’aide beaucoup dans ma fonction de marabout, sa délégation est présente à toutes mes manifestations religieuses, au niveau le plus haut possible, il m’aide beaucoup pour mon action humanitaire dans Inond’Action, lui et son Gouvernement, il met à ma disposition toute l’infrastructure nécessaire pour le succès de cette opération, il a été le premier, en 2009, alors qu’on était dans l’opposition, à m’accorder avec Moustapha Niasse et Tanor Dieng, son soutien financier, pour cette opération devenue aujourd’hui si populaire à la grande satisfaction des populations de la banlieue.
Dakaractu : Comment se déroule Inond’Action édition 2014 ?
Parfaitement, nous avons nos bailleurs traditionnels, le Président de la République, le Premier ministre, la Fondation SONATEL, la Fondation SOCOCIM, la Fondation Servir le Sénégal, les démembrements du Gouvernement, le Ministère de la Santé qui nous garantit la couverture médicale des 600 enfants de la banlieue ( Diamaguene Sicap Mbao, Malika, Keur Massar, Dalifort, Yeumbeul, Bargny, Grand-Yoff, Guédiawaye, Pikine Guinaw Rail) âgés entre 6 et 12 ans ainsi que 200 encadreurs des collectivités éducatives dépendant du Ministère de la Jeunesse, cette opération est en phase de devenir une institution, nous avons bénéficié, pour la première fois, un financement de la Banque Islamique de Développement et nous continuons à bénéficier du soutien de Lamine Diack, de l’IAA, qui, de Monaco pense toujours à nous, et de Cheikh Kane, de Sao Paolo, et bien d’autres personnes anonymes qui nous aident énormément. Nous avons eu des difficultés cette année à cause de la situation des collectivités locales, des bailleurs tels que la Municipalité de (Dakar, de Hann-Bel –Air, de Pikine, de Rufisque) n’ont pas encore contribué à cause de problèmes budgétaires mais ils promettent de le faire dès que la situation sera rétablie. Une occasion de leur dire merci au nom des enfants.
Nous avons choisi cette année comme site l’Université Gaston Berger, dans la belle et vieille ville historique de St Louis, dans un cadre paradisiaque où les enfants savourent chaque instant de leur séjour et nous espérons que Dakar-Actu, comme à l’accoutumée, viendra couvrir la séance de clôture.
SOURCE: http://www.manifestecitoyen.org/Invite-de-la-redaction-Rencontre-avec-le-chef-de-l-Etat-satisfecit-de-Serigne-Mansour-Sy-Djamil_a249.html