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L’OBS – Après 13 jours de marathon budgétaire, l’Assemblée nationale a bouclé, hier, la session ordinaire 2015 par l’examen des projets de budget du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, des Dépenses communes. Mais aussi les projets de loi N° 20/2014 portant Loi de finances 2015 et celui de la loi N°24/2014 portant approbation du Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2015-2017. Au cours de cette séance où tous les projets ont été adoptés sans débats, des explications de vote ont été données par certains députés. Pour ce qui est de la Loi de finances 2015, le député Modou Diagne Fada soulève des incohérences par rapport à l’atteinte des objectifs fixés pour 2015 dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse). Un argument léger, d’après son collègue Moustapha Diakhaté.
Le Président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour remettre en cause les ambitions du président de la République, Macky Sall, et son régime pour l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse) fixés en 2015. Expliquant les raisons de son refus de voter le projet de Loi de finances pour l’année 2015, Modou Diagne Fada indique qu’il y a tellement de problèmes dans ce budget qu’il ne pourrait pas le voter. D’après lui, il y a un gap de plus de 200 milliards de FCfa entre les objectifs fixés dans le cadre du Pse et ce que révèle la Loi de finances 2015. «Vos documents révèlent que nous devrions être à 1 208 milliards de FCfa pour atteindre les objectifs du Pse pour 2015. Et selon la Loi de finances 2015, nous en serons à 962 milliards de FCfa. Ce qui fait un gap de plus de 200 milliards de FCfa, donc nous risquons de ne pas atteindre les objectifs du Pse pour 2015», fait remarquer le député libéral. «Pour ce qui est du déficit budgétaire dans le Pse, il est fixé à 383 milliards de FCfa, alors que dans la Loi de finances, nous avons remarqué un déficit budgétaire de 570 milliards de FCfa. Au même moment, ils augmentent le niveau de la masse salariale de la Présidence de la République qui est de 7,2 milliards de FCfa, alors qu’en 2012, elle était de 4,3 milliards de FCfa. C’est autant d’incohérences qui nous permettent de dire que ce régime n’atteindra pas les objectifs fixés pour 2015 dans le cadre du Pse», soutient-il.
Le débat sur l’affaire Arcélor Mittal est aussi revenu dans l’intervention de Modou Diagne. Il trouve que c’est une forte nébuleuse avec des déclarations contradictoires de la part des membres d’un seul gouvernement. «Avec l’affaire Arcélor Mittal, nous pensions pouvoir, au moins, avoir 450 milliards de FCfa ou 250 millions de dollars. Mais, on nous a parlé de 150 millions de dollars plus 50 millions de dollars pour l’étude, ce qui ferait 200 millions de dollars. Le coût des études est exorbitant, mais ce qu’on ne comprend pas, c’est où sont passés les 5 milliards de FCfa restants», se demande-t-il. Des arguments que son collègue Moustapha Diakhaté juge dérisoires. Pour ce dernier, «ce budget permettra de redresser notre pays après 12 ans de désordre économique, de vagabondage et d’incivisme budgétaire».
Baisse de 4,6 milliards de FCfa du Budget du ministère de l’Economie
Le projet de budget 2015 du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan est arrêté à 162 milliards 532 millions 835 mille 980 FCfa, contre 167,158 milliards de FCfa en 2014, soit une baisse de 4,626 milliards de FCfa en valeur absolue et 2,77% en valeur relative. Pour ce qui des dépenses communes, elles ont subi une hausse de 21,443 milliards de FCfa. C’est ainsi que le projet de budget des dépenses communes est arrêté, pour l’année 2015, à la somme de 298 milliards 494 millions 70 mille 117 FCfa, contre 319,937 milliards FCfa en 2014, soit une baisse de 21,443 milliards de FCfa en valeur absolue et 6,7% en valeur relative.