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Le Parti socialiste (Ps) veut rester fidèle au socialisme démocratique, c’est-à-dire au «socialisme Senghorien», même s’il opte pour une remise en question permanente de son action face à l’exercice du pouvoir. Ce sont les assurances du Secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, qui invite, par ailleurs, le camp qui se réclame de l’œuvre et de la pensée du président poète, Léopold Sédar Senghor, d’aller lire ou de comprendre sa doctrine. Il s’exprimait ainsi hier, mercredi 20 décembre, lors de la «journée du souvenir» commémorant la disparition du premier président sénégalais.
Comme de coutume, depuis maintenant 16 ans, les socialistes ont célébré la «journée du souvenir» hier, mercredi 20 décembre, en hommage au président Léopold Sédar Senghor, jour anniversaire de sa disparition. Cette 16e édition, qui a servi de cadre pour revisiter l’œuvre et la pensée du président poète Senghor, a aussi été l’occasion pour le Secrétaire général des «Verts de Colobane» de lancer des piques à ses détracteurs. En effet, Ousmane Tanor Dieng (Otd) a, tant soit peu, répondu au camp du maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias et compagnie qui se targuent toujours d’être les dépositaires de la pensée du père fondateur du Parti socialiste (Ps). Pour lui, «il faut prendre la peine de lire Senghor au lieu d’en parler, alors qu’on ne l’a pas pratiqué ou lu, ou même si on l’a lu on ne l’a pas compris».
Donc, à ceux là qui soutiennent que le Ps est en train de saper l’héritage légué par le premier président sénégalais, Otd conseille «qu’il faut savoir raison garder». Sur ce point, d’ailleurs, le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) se vaut clair. Pour lui, «le Ps est, aujourd’hui, plus ancré dans sa vision humaniste et sociale de l’action politique». Mieux, le patron des «Verts de Colobane» réaffirme leur fidélité «au socialisme démocratique, c’est-à-dire au socialisme Senghorien». Celui-là qui consiste, à son avis, à conformer les actions politiques du Ps à cette doctrine qui renferme des solutions efficaces face aux défis contemporains.
Parlant, par ricochet, du legs de Senghor, M. Dieng dira qu’il a laissé aux générations futures «la vision d’un socialisme démocratique adossé aux valeurs africaines de solidarité, de partage, et de dignité humaine». Pour autant, face à l’épreuve des mutations et à celle aussi de l’exercice du pouvoir, les socialistes trouvent qu’il y a lieu d’avoir le courage de se remettre en question et de remuer les concepts afin de les adapter au contexte.
En effet, Otd estime «qu’une remise en question permanente de notre action est nécessaire pour nous adapter à notre temps». Il reste, en fait, convaincu qu’un parti vivant est celui qui se renouvelle constamment dans sa pensée. Donc, en termes clairs, il indique que «la pensée socialiste ne se reconnait ni dans l’immobilisme idéologique, ni dans le dogmatisme». Cela, tout en précisant que «cette pensée doit continuer à dialoguer avec les concepts et les idées et doit se mouler constamment dans son contexte et dans son époque, tout en conservant sa substance inaltérable faite de valeurs et de principes».
source:http://www.sudonline.sn/il-faut-prendre-la-peine-de-lire-senghor-au-lieu_a_37618.html