Quelques idéalistes, ceux qui n’ont pas le sens tragique de l’Histoire, s’étaient, en 2012, réjouis de l’engagement de Macky Sall à réduire son mandat. Ils saluaient alors la promesse de l’aube et l’émergence d’un printemps démocratique. Mais les récents évènements leur donnent tort : le président ne respectera finalement pas son engagement et son mandat ne sera donc pas réduit.
L’aube est une nuit ; le printemps une ère glacière…
Bras de fer avec la Direction Générale - Le rédacteur en chef de Walfquotidien et son adjoint affectés
Sidy Lamine Niass, le Président directeur général de Wal Fadjri, a décidé d’utiliser la manière forte dans le bras de fer qui l’oppose aux journalistes Ibrahima Anne et Mbagnick Ngom, respectivement Rédacteur en chef et Rédacteur en chef adjoint du quotidien précité. Les deux responsables de la rédaction de Walf Quotidien ont été retirés de la rédaction centrale avant d’être affectés dans les régions.
EXCLUSIF / MOR N’GOM OUVRE LE FEU : « Que toute l’Europe accepte la plainte de Karim… Idrissa Seck pense qu’il est le plus beau… Il y a des homosexuels dans l’opposition! »
Je ne vous le dévoilerai pas. Mais sachez que chez nous, à l’image du Président Macky Sall, c’est la politique de développement qui est optée au détriment de la politique politicienne. Je crois que le référendum est quelque chose d’extraordinaire. Il faut que les Sénégalais sachent que ce n’est pas une élection qui met aux prises deux adversaires politiques. C’est un rendez-vous d’un homme avec son peuple, mais aussi le rendez-vous d’un peuple avec lui-même ou mieux d’un peuple avec sa constitution. Déjà, en 2013 ou même avant, dans le Yoonu Yokkuté, le Président de la République avait donné l’amorce de certains points contenus dans cette réforme constitutionnelle.
Sénégal - Controverse autour de l’interprétation de l’avis du Conseil constitutionnel : Les juristes recadrent Macky Sall et les 5 sages
Depuis que le Conseil constitutionnel a rendu son avis au chef de l’Etat sur la réduction de son mandat en cours de 7 à 5 ans, le débat juridique ne s’estompe pas. Les avis des professionnels du Droit diffèrent essentiellement, laissant s’installer un malaise au sein de la grande famille judiciaire. Aujourd’hui, un groupe de 45 professeurs de Droit et de Science politique s’invite dans le débat et produit un manifeste pour dire « son » Droit sur la question.
D'un crash politico-judiciaire vers un référendum piégé !!!
Le Conseil Constitutionnel a rendu un avis (décision ?) vraiment problématique qui, très vraisemblablement, entamera la crédibilité morale du Président Macky SALL - et dont les conséquences politiques sont incalculables. Ce que l’on ne peut pas ne pas reprocher au Président, c’est d’avoir longé le pays dans des débats stériles ; son erreur tient au fait d’avoir fait de cette réduction du mandat une affaire personnelle, alors qu’elle concerne toute la classe politique et la société civile dans toutes ses composantes (intellectuels, religieux, etc.) ; oui, il devait dès le début de son magistère, entamer les concertations sur tous les points. Malheureusement, il a toujours voulu être le maître absolu du jeu, usant et abusant de son pouvoir, tant dans son parti que dans la coalition qui le soutient, et rusant pour réduire l’opposition à sa plus simple expression (traque sélective des biens supposés mal acquis, apologie de la transhumance, etc.). Indéniablement, il y’a eu une manoeuvre politicienne perfide et tout laisse croire que la rançon sera payée à plus ou moins long terme (effet boomerang) - Il ne pourrait pas en être autrement, car ‘’la manoeuvre perfide n’enveloppe que ses propres auteurs’’ (Cor. 35 : 43 - Le Créateur - Fâthir), comme le dit aussi un adage Wolof.