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Rien ne va plus au sein de Benno Siggil Senegaal dans le Ndoucoumane. Dernière crise majeure en date, le refus des huit conseillers progressistes de voter le budget du maire socialiste. Hors de lui, Abdoulaye Wilane en appelle à l’intervention des leaders de la coalition pour sauver ce qui peut encore l’être. Nos nombreuses tentatives d’avoir la version de Mata Sy Diallo ont été vaines.
La crise née à Kaffrine lors des locales entre l’Alliance des forces du progrès(Afp) et le Parti socialiste(Ps) s’aggrave de jour en jour. Les conseillers municipaux membres de l’Afp ne ratent aucune occasion pour clouer au pilori la gestion du maire socialiste, Abdoulaye Wilane. La dernière affaire, qui pourrait être la goutte d’eau de trop, est le refus des huit conseillers progressistes de voter le budget de la municipalité. Une position que n’a pas apprécié le premier magistrat de la ville. Dénonçant avec véhémence ce qu’il considère comme une « haine », Abdoulaye Wilane accuse nommément Mata Sy Diallo et un certain Abdou Aziz Guèye d’avoir comploté, la veille de la réunion, pour que les conseillers de l’Afp se comportent de la sorte. « La haine, la colère et la méchanceté n’ont jamais mené à une réussite politique », dit-il. Pour le maire, les conseillers progressistes ont été très petits et ridicules.
Apparemment dépité, Abdoulaye Wilane indique que s’il s’était conformé aux textes, il aurait exclu leur « mentor » Mata Sy Diallo, puisque cette dernière n’a jamais assisté à une seule réunion de conseil municipal depuis plus d’un an. Dans la foulée, Wilane de révéler que ce qui lui fait le plus mal dans cette affaire, c’est que ceux qui ont voté contre sont les conseillers de la commune qu’il aide le plus.
Se disant fervent militant de la cohésion de Benno Siggil Senegaal, Abdoualye Wilane d’interpeller alors les leaders de la coalition afin qu’ils descendent à la base pour apporter des solutions à cette crise locale, avant qu’il ne soit trop tard. Pour autant, l’édile de Kaffrine s’est réjoui que le reste des cinquante membres du Conseil municipal ait voté pour le budget qui s’élève à plus de 500 millions. Cette réunion du conseil municipal a été l’occasion pour le maire de remercier le ministre de l’Environnement, Djibo Kâ, de lui avoir donné 50 brouettes, et le ministre de la Décentralisation, Aliou Sow, qui a prévu 200 millions pour la construction d‘un nouvel hôtel de ville.
L’administration territoriale face à ses responsabilités
Interpellé sur les projets en cours de l’Etat concernant les collectivités locales, Abdoulaye Wilane qui appelle tous ses collègues au discernement, s’est félicité de la création d’un fonds national qui va décharger les collectivités locales de payer des factures d’électricité. Toutefois, il dit être farouchement opposé au code de l’urbanisme ainsi qu’à l’interdiction faite aux maires de donner des fonds de secours. Se disant prêt à faire face, il en appelle à la responsabilité des préfets, sous-préfets et gouverneurs. Pour le socialiste, ils ne doivent pas se plier à une simple circulaire leur ordonnant de ne pas signer au profit des élus des documents leur permettant d’aider des nécessiteux.
Papa Samba SENE
SOURCE : LAS QUOTIDIEN
