Fast backlinks and Guest-post hosting
La croisade contre la propagation du Vih dans la zone de Kaffrine constitue une préoccupation majeure pour les responsables de la Division de la lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (Ist) du ministère de la Santé et de la Prévention. Et pour cause, les principaux marchés « luuma » (hebdomadaires) de cette nouvelle région font partie des «espaces et pôles de vulnérabilité du pays.
Érigée en chef-lieu de région lors de la réforme de 2007, Kaffrine fait l'objet d'une attention particulière dans le cadre de la surveillance épidémiologique du Sida, du fait de ses nombreux marchés «luuma» (hebdomadaires) inscrits sur la liste des « espaces et pôles de vulnérabilité». D'après les experts de cette structure, «une trentaine de marchés de ce genre ont été répertoriés, soit un au moins dans chaque communauté rurale».
Ces marchés favorisent le taux de prévalence de la maladie par rapport à celui de la population générale du Sénégal qui ne dépasse pas 1 %.
Et pour la division de la lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (Ist) du ministère de la Santé et de la Prévention, trois principaux «luuma» sont à surveiller avec beaucoup d'attention. «Il s'agit essentiellement du « luuma » de Missirah qui est le deuxième du Sénégal, fréquenté par les commerçants de la sous-région après celui de Diaobé, situé sur la
route de Vélingara. Celui de Birkilane représente le troisième plus grand marché de moutons au Sénégal. Et enfin, il y a le «luuma» nocturne de Darou Nandjigui dans la communauté rurale de Mabo, qui se tient de 19h à 22 heures », a indiqué Mme Mariame Bâ, chargée de la communication de ladite division, lors de la présentation de la nouvelle approche sur la vulgarisation des informations en ce qui concerne le combat mené contre le sida».
Le « luuma» des receleurs et des fraudeurs de Darou Nandjigui se tient entre 19 heures et 22 heures
Dans ces lieux où tout s'échange, où tout à une valeur monétaire, relève Mme Bâ, les facteurs de vulnérabilité des populations autochtones et des commerçants en transit sont multiples. En dehors du « multi partenariat sexuel », relève la chargée de communication de la division de la lutte contre le sida et les Ist, « il y a la prostitution clandestine, la mobilité des travailleuses du sexe (prostituées), le nombre important des bergers transhumants provenant des zones de Linguère, du Mali et de la Mauritanie et qui restent là durant les 2/3 de l'année , en plus de la présence importante des camionneurs particulièrement dans les communes de Koungheul et de Kaffrine». Pour ce dernier aspect, la division Sida a noté une forte densité du trafic routier à Koungheul, principal lieu d'escale par où transitent plus de 300 camionneurs vers les pays de la sous-région, et qui stationnent momentanément à Kaffrine «pour divers besoins». À ce cocktail explosif garantissant un environnement assez fertile pour la propagation du Sida, s’ajoute, selon Mme Bâ, « l’extrême pauvreté des ménages ».
Abdoul Aziz SECK
Source Le Populaire
LUTTE CONTRE LE SIDA : Les marchés « luuma » de Kaffrine inquiètent le ministère de la Santé
Outils
Vos reglages
- Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
- Default Helvetica Segoe Georgia Times
- Mode de lecture