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Jeu, Nov

CONSEQUENCES DES PLUIES DILUVIENNES DE CES DERNIERS JOURS : Des effondrements meurtriers à Kaffrine et à Thiaroye

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SénégalLes populations des zones inondées de la banlieue de Dakar, qui s'attendaient à une accalmie de la pluviométrie après le mois d'août, ont commencé à déchanter. La limite de leur capacité de résistance dépassée, les sinistrés du quartier Abdou Ndiaye ont tout bonnement plié bagages.


C'est à une véritable opération de déménagement qu'on assiste actuellement dans la Commune d'arrondissement de Diamaguène Sicap-Mbao. Au populeux quartier Abdou Ndiaye de ladite commune, les habitations ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. Les eaux des pluies incessantes de ces derniers jours ont installé dans la désolation la quasi-totalité des maisons construites dans les bas-fonds de ce quartier le plus touché par le sinistre des inondations à Diamaguène Sicap-Mbao. À la nappe phréatique qui affleure sont venues s'ajouter les eaux stagnantes mélangées avec les tonnes de saletés de ce quartier non nettoyé depuis longtemps du fait des problèmes d'accessibilité. Impossible de circuler sans des bottes. Dans certaines maisons abandonnées aux eaux envahissantes par leurs propriétaires, au-delà des cours, l'on peut apercevoir de loin les flaques boueuses et verdâtres jusque dans les chambres dont les portes sont laissées entrouvertes. Dans ce quartier à problème, il ne se passe pas un jour sans qu'une famille ne plie bagages pour aller s'installer ailleurs. Craignant l'effondrement de sa maison, Ismaïla Ndao explique les raisons de ce déménagement collectif. «Face à la montée effrénée des eaux de pluie et de la nappe, à l'insécurité grandissante, à l'absence d'assainissement et d'assistance des autorités étatiques, une alternative s'offre aux sinistrés de Keur Abdou Ndiaye : déménager et emporter ce qui peut l'être encore, le temps qu’arrive la fin de la saison pluvieuse que nous avions prévue pour début septembre», dit M. Ndao, amer.
Pour lui, «rester dans ce bourbier où les murs des maisons qui ne tiennent plus n'attendent que de nouvelles fortes précipitations pour s'effondrer, c'est s'exposer avec sa famille à des risques dont les conséquences seraient incommensurables». Une situation devenue invivable, à quelques jours de la rentrée des classes. Les sinistrés, qui font état de l'inondation du Collège d'enseignement moyen (Cem) de ce quartier oublié de la banlieue de Dakar, s'interrogent quant à la gestion de la scolarité de leurs enfants, victimes de ce déménagement collectif. «Nous sommes chassés par les eaux et nos enfants, élèves, devront bientôt aller à l'école», fait remarquer Maïmouna Sylla, une mère de famille établie dans la zone et dont les enfants ont été confiés à des parents dans les quartiers voisins moins éprouvés par les inondations.

LORS D’UN ORAGE ENREGISTRÉ AVANT-HIER NUIT À MATAM : Le pan du mur d'une concession en banco cède sur deux gamins de 9 et 12 ans
On a frôlé le pire avant-hier nuit à Matam, après que le pan du mur d'une concession en banco se soit effondré, vers 2 heures du matin, sur deux gamins d'une même famille au cours d'un orage. Il s'agit de Cheikh Sadibou Diaw 9 ans qui s'en est tiré avec des contusions et son aîné Abdou Diaw, 12 ans, retenu en observation à l'hôpital de Ourossogui. La police qui a constaté les faits entreprend de faire démolir ladite concession.

Les pluies diluviennes enregistrées ces derniers temps à Matam ont fait des victimes dans la nuit d'avant-hier à hier. À en croire des sources, c’est suite à un orage de plusieurs heures qui avait été nuitamment enregistré à Matam. Une forte pluie accompagnée de vents violents qui ont fragilisé davantage les constructions en banco «qui sont légion à Matam», précisent nos sources. Ce fut le cas de la concession de la famille Diaw, sis au quartier Thioubalo. Déjà vieille et présentant des fissures à certains endroits, notent nos interlocuteurs, ladite concession n'a pu résister aux trombes d’eau qui s’abattaient sur la capitale régionale.
C'est ainsi qu'aux environs de 2 heures du matin un pan du mur de la concession a fini par céder, au moment où ses occupants, dont deux gamins, dormaient comme des loirs. Il s'agit de Cheikh Sadibou Diaw, 9 ans et son frère aîné Abdou Diaw, 12 ans. Ces derniers n'ont dû leur salut qu'au fait qu'ils dormaient en sens opposé de la direction de la chute du pan du mur de la concession. Ce qui, disent nos sources, a permis d'atténuer la violence de l'impact. Ainsi, «ils n'ont été atteints qu'au niveau des membres inférieurs», précisent nos interlocuteurs. Se voulant plus explicites, ce derniers ont rapporté que Cheikh Sadibou Diaw s'en est tiré avec plusieurs contusions. Moins veinard, son frère aîné Abdou Diaw a été sérieusement atteint au niveau notamment de la cuisse droite, ainsi qu'au thorax. Aux dernières nouvelles, il était en observation à l'hôpital de Ourossogui.
Avisés de la situation, les limiers du Commissariat central, sous la houlette du commissaire intérimaire Assane Fall, se sont déportés sur les lieux pour les besoins de constat. En présence du préfet du département et des représentants des services communaux, décision a été prise de procéder à la démolition complète de ladite concession érigée en banco. Mieux, ces autorités, à en croire nos sources, ont entrepris une visite à travers la ville pour faire l'état des lieux des maisons qui présentaient de réels dangers pour leurs occupants, en cette période de pluies diluviennes. Ce qui a permis de constater que la plupart des édifices en banco ne respectaient aucune norme de construction. Une enquête a été ouverte par la police.

DRAME AU QUARTIER MANDIAYE DIOP - THIAROYE SUR MER : El H. Daouda Ndiaye 15 ans, fils de l'adjoint au Maire de Pikine, meurt dans l'effondrement de la dalle de leur maison
Le quartier Mandiaye Diop sis à Thiaroye sur mer est plongé depuis samedi dernier dans la consternation, à la suite de l'effondrement de la dalle d'un immeuble qui a fait un mort et un blessé, tous membres d'une même famille. Il s'agit de El H. Daouda Ndiaye 15 ans qui n'a pas survécu au drame, contrairement à son frère Leyti Ndiaye 10 ans, qui s'en est sorti avec de multiples blessures. Le défunt a été inhumé samedi à Thiaroye.

Encore un drame qui vient corser la longue liste de victimes notées au cours des récentes pluies diluviennes enregistrées à divers endroits du pays. Cette fois, c'est à Thiaroye sur mer que l'irréparable s'est produit dans la nuit du samedi au dimanche dernier. Il était environ 1 heure du matin et alors qu'une forte pluie s'abattait dans cette zone, la dalle d'un immeuble a soudainement cédé, au moment où ses occupants, les membres de la famille de l'adjoint au Maire de Pikine, Moda Ndiaye, dormaient encore.
De l'avis de sources bien au fait de ce drame, la partie de la dalle qui a cédé l'a été dans la chambre des enfants, où se trouvaient El H. Daouda Ndiaye 15 ans et son frère cadet Leyti Ndiaye. Contrairement à son frère cadet qui s'est retrouvé avec des blessures au bras droit et des égratignures au niveau du visage, El H. Daouda Ndiaye, plus affecté par la violence de cet effondrement, était dans un état très inquiétant. Nos interlocuteurs soulignent que les deux victimes ont par la suite été conduits d'urgence à l'hôpital de Thiaroye, où El Daouda Ndiaye a fini par rendre l'âme des suites de ses blessures. Pour sa part, Leyti qui a pu bénéficier de soins a été libéré. Joint au téléphone, l'adjoint au maire de Pikine qui a dit s'en remettre à Dieu a précisé : «ces derniers jours, c'est moi qui passais la nuit là où se trouvait mon défunt fils, vu que j'étais souffrant». Mais le jour des faits, a-t-il souligné, El H. Daouda Ndiaye lui a gentiment demandé de changer de pièce, pour lui permettre de pianoter sur son ordinateur. La suite se passe de commentaire. Le défunt a été inhumé samedi au cimetière de Thiaroye. 

 

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 LE populaire    
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