Fast backlinks and Guest-post hosting
Les populations du Bissabor se sont réveillées Jeudi dernier 11 Mars, sous le choc. Au Collège d’Enseignement Moyen de Kounkané, c’est la peur qui règne au sein du corps professoral et des centaines d’élèves qui fréquentent cet établissement. A l’heure où des groupes d’apprenants se formaient ça et là dans la cour, un coup de vent a soufflé. Des jeunes filles se sont mises à pousser des cris de détresse avant de tomber en syncope. Plus d’une quinzaine d’entre elles ont perdu connaissance sous le regard impuissant du Principal Djidéré Baldé et des surveillants.
Elles ont été évacuées d’urgence dans les différents postes de santé les plus proches pour recevoir une assistance médicale. Toute la ville et les villages environnants furent ameutés. Les parents d’élèves se sont rués vers le CEM pour s’enquérir de la situation. Incroyable, mais vrai ! On ne connaît pas les véritables causes de cette situation, toujours est-il que les filles tombant par ci, par là, ce fut le sauve qui peut. L’établissement a été déserté en quelques minutes.
Et la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans le département. Le lendemain, les portes étaient toujours restées closes, vu l’ampleur des dégâts. Heureusement, aucun cas de décès n’a cependant été détecté. Seulement, la peur se lisait sur tous les visages. Les chefs religieux, coutumiers et administratifs furent alertés. Et en ce Samedi 13 Mars 2012, une grande assemblée de lecture de coran a été organisée par le Principal et son personnel pour « chasser les mauvais esprits » qui, semble-t-il, sont responsables de ce phénomène. Thierno Mamadou Saliou Diallo, Thierno Amadou Ndila Mballo, Chérif Mama Seydou Aidara, Thierno Baba Gallé Diallo, pour ne citer que ceux là, sont venus apporter un soutien mystique et moral aux centaines d’élèves de cet établissement.
Prenant la parole, M. Dème de l’école 1, a d’abord demandé à ce que les parents éduquent leurs enfants. L’origine de ce malheur n’étant rien d’autre qu’un signe du Tout Puissant. « Veillons à l’accoutrement de nos enfants. Les élèves doivent respecter les recommandations de l’Islam », a-t-il exhorté. En plus, selon les érudits , « il faut qu’une mosquée soit construite au CEM, pour permettre aux fils de musulmans de prier et de demander que leurs vœux soient exaucés, car le Coran nous préserve de Satan » ; ils ont demandé aussi que les daaras soient multipliés dans la localité. « De nos jours », disent-ils, « les dépravations de nos coutumes et mœurs sont très avancées.
Et ce sont nous, les parents qui sommes responsables de l’éducation de nos enfants. Si nous ne nous conformons pas aux préceptes de l’Islam, des malheurs risqueront de s’abattre sur nous et nous n’aurons pas la force de les arrêter ». Pratiquement toute l’assistance a approuvé les propos avancés par ces dignitaires de l’Islam de Kounkané. Le Principal, Djidéré, quant à lui, a procédé à des sacrifices pour conjurer d’éventuels démons. Tout le monde a formulé des prières pour que pareil incident ne se reproduise plus. Cependant, les élèves ont du mal à oublier cette journée noire. Beaucoup de thèses ont été avancées, mais ce qu’il faut retenir, c’est que le reste de l’année académique risque d’être perturbée, car les enfants ont beau être remontés, ils auront difficilement la tête aux études.
SOURCE : LE MESSAGER