Fast backlinks and Guest-post hosting
Après la marche pacifique ayant dégénéré en saccage de la Commune de Vélingara, les arrestations des participants se poursuivent, au moment où les mamans de certains fuyards ont été retenues à la place de leurs enfants recherchés.
Dans la traque aux participants au saccage d'édifices publics et services de la Commune de Vélingara, jeudi dernier, la gendarmerie a franchi un palier. Et pour cause, des proches des jeunes identifiés, notamment les mamans de certains fugitifs, sont arrêtés. Ce, afin d'obliger ces mis en cause à se rendre. C'était le cas avec des dizaines de femmes qui étaient parquées dans les locaux de la gendarmerie de Vélingara. «Quand les gendarmes se rendent dans une maison et n'y trouvent pas la personne recherchée, ils embarquent un de ses proches. Par ce moyen, ils veulent obliger cette personne à se rendre», confie un jeune de Vélingara.
Quand les gendarmes font dans la torture, l'Ondh se fâche
S'agissant des jeunes arrêtés le vendredi dernier, des sources proches de l'enquête révèlent qu'ils ont été relâchés le samedi, avant d'être convoqués à nouveau hier. Et certains parmi ces interpellés parlent «d'humiliation, de tortures, de traitement inhumain» qu'ils ont subis entre les mains des gendarmes. «C'est comme si les gendarmes voulaient se venger sur nous de leur incompétence à maîtriser la situation. Ils nous ont torturés, arrosés, frappés et fait chanté : 'Ablaye Wade defar, xaleyi yak, gendarmerie duko nangu' (Quand Wade construit, le gendarmerie n'accepte pas que les jeunes saccagent)», dit un jeune sous couvert de l'anonymat parce que devant encore repasser entre les mains des gendarmes, hier.
Ce qui a eu le mérite de faire sortir de ses gonds l'Organisation nationale de défense des droits de l'Homme (Ondh) qui «exige la cessation immédiate des actes de tortures, traitements cruels inhumains et dégradants et toutes sortes de brimades présentement infligés aux personnes arrêtées suite aux manifestations de Vélingara». «Saisie de nombreuses complaintes de la part des familles des personnes concernées», l'organisation dirigée par Me Assane Dioma Ndiaye «dénonce une pratique récurrente à l'instar de ce qui s'est passé lors des événements de Kédougou» et «appelle les autorités sénégalaises au respect de la dignité humaine et des conventions internationales ratifiées, notamment la Convention de 1984 érigeant la pratique structurelle de la torture en crime contre l'Humanité».
Pour rappel, c'est jeudi dernier que des jeunes ont battu le macadam dans la Commune de Vélingara pour dénoncer la forclusion de l'Asc Kawral du championnat de la Ligue 2. Au moment où les responsables de l'équipe-fanion de Vélingara déposaient un mémorandum auprès du préfet de la localité, des jeunes ont pris d'assaut l'Hôtel de ville, le Cedeps, le centre touristique, la station d'essence, le Crédit mutuel et les domiciles des responsables politiques, pour les saccager et les incendier.
SOURCE : LE POPULAIRE