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Suite à la rencontre avec le Collectif pour la libération des jeunes de Vélingara, le Comité d’initiative du Mouvement Citoyen pour la Refondation Nationale « Bis du ñiakk » s’indigne des révélations faites par les jeunes de ce Collectif, composé pour la plupart de jeunes filles et de jeunes garçons étudiants.
Selon le collectif, tout a commencé par une manifestation, plus que pacifique, où la population de Vélingara protestait contre les promesses non tenues par les autorités locales et qui devaient permettre à l’ASC de participer au match de football pour lequel elle venait de se qualifier. C’est une démarche, on ne peut plus légitime d’un club qui a défendu dignement les couleurs de sa ville.
Une provocation, venue des enceintes de la Mairie de Vélingara, perpétuée par des individus qui ont lancé des pierres sur une foule d’environ 5000 personnes. Ainsi, se déclencha une réaction incontrôlée et incontrôlable d’une population excédée, ayant du mal à maitriser sa colère.
Il s’en est suivi des arrestations massives et aveugles de jeunes, dont la plupart n’ont pas participé à la manifestation.
Selon le Collectif des jeunes, pendant tout le temps des arrestations, les populations de Vélingara, en général, et particulièrement les jeunes, ont été terrorisés, ils ont subi des violences de toutes sortes :
• La Gendarmerie de Vélingara a tiré à balles réelles sur des enfants du primaire, dont deux ont été amputés des jambes et d’autres sont toujours soignés à l’Hôpital régional de Tambacounda.
• Des jeunes ont été battus sauvagement et humiliés. Elles ont poussé l’horreur jusqu’à leur faire manger leurs propres excréments.
• Une centaine de jeunes recherchés se sont retrouvés dans les pays voisins. Ceci est très inquiétant.
Si ces informations sont avérées ; les Droits de l’Homme ont été bafoués, de la manière la plus ignoble.
Cette situation est déplorable. Il faut regretter l’absence de dialogue entre l’ « ASC Kawral » et les autorités locales de Vélingara.
Ces arrestations ont empêché les élèves en classes de terminales de passer leurs examens ; c’est pourquoi nous lançons un appel :
• au retour à une justice équitable et éviter toute politisation de cette regrettable affaire. Nous fustigeons cette justice de deux poids et deux mesures qui consistent à libérer Massaly, dont la culpabilité est avérée et à condamner des innocents dont le seul crime est d’avoir exprimé leur désolation,
• à une forte mobilisation des populations de Vélingara et de la région de Kolda,
• à un geste de solidarité pour la mobilisation immédiate de fonds, afin d’améliorer leur nourriture et leur fournir des médicaments,
• à la libération immédiate et sans conditions de ces innocents dont la majorité est composée d’élèves et de professeurs, très souvent soutiens de familles privées de ressources depuis neuf (09) mois,
Le Comité d’initiative
Apporte son soutien, sous plusieurs formes, aux jeunes détenus, à leurs familles, ainsi qu’aux populations de Vélingara.
Nous demandons à tous les démocrates de ce pays, partis politiques, syndicats, organisations de la société civile, organisations religieuses et tous les citoyens épris de justice à manifester leur solidarité avec ces jeunes.
Et d’une manière plus significative, nous lançons un appel aux élus locaux de Vélingara et de la Casamance à assumer leurs responsabilités.
Pour la libération immédiate des jeunes de Vélingara, mobilisons-nous.
Le Comité d’initiative du Manifeste Citoyen pour la Refondation Nationale « Bis Du Ñiakk »
Dakar, le 04 novembre 2010
COMMUNIQUE DE PRESSE POUR LA LIBERATION IMMEDIATE DES JEUNES DE VELINGARA
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