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Les acteurs de la filière anacarde des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor ont porté sur les fonds baptismaux cette semaine une coopérative des transformateurs de cajou à Sédhiou. La mission dévolue à cette instance est de fédérer les énergies aux fins de réaliser de grandes productions et en qualité, puis de faire leur part de marché au niveau des grands espaces de commerce. Cependant, des écueils de taille se posent à ces acteurs même s’ils promettent d’y mettre toute leur force. Le projet d’appui au développement économique de la Casamance (PADEC) et l’agence régionale de développement sont à leurs côtés pour leur baliser la voie du succès.
Les transformateurs de la filière anacarde des trois régions administratives de la Casamance veulent prendre leur destin en main et s’imposer sur le marché international de par la qualité et le volume de leurs productions. C’est tout le sens de leur assemblée générale organisée en fin de semaine dernière à Sédhiou et qui a débouché sur la mise en place d’une coopérative des transformateurs de cajou en Casamance sous l’égide du PADEC (le projet d’appui au développement économique de la Casamance). Lamine Sène le président de l’organisation interprofessionnelle des acteurs de la filière anacarde en Casamance explique qu’ «il y’avait une coopérative qui regrouper l’ensemble des filières mais nous avons jugé nécessaire de mettre sur pieds une coopérative propre à l’anacarde pour mieux prendre en charge nos préoccupations ».
Les défis sont immenses sur un chemin parsemé d’embûches notamment le vieillissement des espèces végétales et la concurrence des indiens a souligné Lamine Sène le président de l’interprofessionnelle des acteurs de la filière « le vieillissement des anacardiers, l’accès aux financements et l’approvisionnement sont les problèmes majeurs que nous rencontrons très souvent. Par exemple l’Inde a la possibilité de faire le tour de certains pays et de payer à sa guise des produits nous ne payons que ce dont nous disposons et c’est fini, plus de possibilité d’aller ailleurs faute de moyens ».
L’indisponibilité de la matière première et les contraintes de l’écoulement font que seuls 2% des potentialités sont exploités a déclaré Amadou Dia le président du GIE Diacounda traiteur de l’unité de transformation et de conditionnement de Simbandi Balante. Bras technique par excellence des collectivités locales, l’agence régionale de développement de Sédhiou sonne aussi la mobilisation pour aider les acteurs de la filière anacarde à vivre de leur activité professionnelle. « Nous avons été associés en amont à la mise en place de cette coopérative et ensemble faisons en sorte que cette filière génère plus de revenus pour ses acteurs » note Mme Kébé Amy Dieng la responsable du bureau genre de l’ARD de Sédhiou.
La filière anacarde en Casamance cherche donc un second souffle pour reconquérir ses parts de marché. Les plus optimistes se laissent bercer par le retour de la paix en Casamance qui favorise la récupération progressive des terres abandonnées en attendant la mise en route, par l’Etat du Sénégal, d’un programme d’accompagnement des initiatives de développement local.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/une-cooperative-des-transformateurs-pour-reussir-le-pari_a_17595.html