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Le classement de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) qui place Sédhiou à la deuxième place des régions les plus corrompues au Sénégal irrite les populations, y compris les acteurs de la société civile. Ils soutiennent que la région ne dispose pas de matrices sociale et économique à même d’y développer de la corruption, bien loin derrière Dakar, Thiès et Kaolack. Ces populations et autres acteurs disent subir certes un pic de pauvreté endémique mais restent dignes, clament-ils, dans le combat contre la précarité.
La priorité est ailleurs, selon eux. Après la publication, mercredi dernier, d’un rapport intitulé «Etude sur la perception de la corruption au Sénégal» par l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) qui place Sédhiou au rang de deuxième région la plus corrompue au Sénégal, place à des réactions à la chaîne de populations qui s’offusquent et s’indignent de ce classement. «Nous sommes très déçus et on se demande quel a été le baromètre qui a poussé ces experts de l’OFNAC à dire que Sédhiou est la deuxième région la plus corrompue au Sénégal. Cela n’est vraiment pas du tout possible, du fait qu’il n’y a même pas des activités du genre à développer un tel élan de corruption à Sédhiou, loin derrière des régions développées comme Dakar, Thiès et Kaolack, pour ne citer que celles-là», s’indigne Boubacar Gano, le coordonnateur régional de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO).
Dr Sadia Faty de Bounkiling, membre du Conseil économique, sociale et environnemental (CESE), lui emboite le pas de la contestation. «Ça pose effectivement problème et on ne peut pas accepter un tel résultat sans vraiment savoir par quel outil de mesure ils sont passés pour épingler notre région. Au niveau de la base, nous n’avons pas appris une étude qui a donné lieu à ces résultats moins encore au niveau des autorités que nous sommes à savoir des élus comme au Conseil économique social et environnemental où nous donnons des avis concernant la politique économique et sociale de ce pays».
Les jeunesses ne sont pas restées de marbre et descendent en flamme les commanditaires de cette étude. «L’OFNAC n’a qu’à arrêter de diaboliser notre région de Sédhiou. Nous ne sommes pas certes riches mais restons dignes dans la pauvreté. Arrêtez de dire du mauvais sur nous alors que la priorité est ailleurs. Nous avons des besoins urgents en matière de santé et d’emploi des jeunes ainsi que le financement des femmes dans ce contexte d’émigration clandestine», pipe Amadou Lèye Konté, le président du Conseil communal de la jeunesse de Sédhiou.
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption soutient avoir réalisé ce document entre le 25 mai et le 20 juillet 2017. Et, ce document lui sert d’outil de base pour mieux jouer son rôle de vigile. Mais, à Sédhiou, nombreux sont ceux qui demandent à l’OFNAC de revoir sa copie dénudée de toute fiabilité.
source:http://www.sudonline.sn/populations-et-societe-civile-refutent-la-2e-place-des-regions-corrompues_a_37664.html