Fast backlinks and Guest-post hosting
La cascade de la nouvelle commune rurale de dindéfello représente pour la région de Kédougou en particulier ce que représentent les chutes du Niagara pour le Canada. Beaucoup de visiteurs s’y rendent sans connaitre d’où vient sa source intarissable qui fait le charme de cette merveilleuse chute d’eau. en haut de cette merveille du monde, se situe un village
qui s’appelle Afia dandé au sud ouest de Kédougou. La source d’eau de la cascade vient de ce village perché sur le sommet des contreforts du Fouta djalon. dans ce patelin les habitants manquent de tout. Pas de puits, ni de poste de santé, encore moins d’école et le réseau se «guinéanise » (c’est celui de la Guinée qui s’affiche) pour couronner le tout. Seuls le gazouillement des oiseaux et le magnifique vent hostile aux moustiques font le charme du village d’Afia dandé.
Parler de la cascade de Dindéfello sans penser à sa source qui ruissel le depuis le village d’Afia Dandé serait assimilable à une insulte pour les géographes. Mais aussi être séduit par cette beauté de la nature sans se poser cette question serait erroné. Ce patelin qui est à quelques kilomètres de la frontière guinéenne à vol d’oiseau souffre de tous les maux. Pour s’y rendre, il faut faire quatre à cinq villages espacés moyennement d’une dizaine de kilomètres .De Kédougou à la première localité qui s’appel le Thiancoumalal, seuls une quinzaine de kilomètres les sépare .
Après ce village, le calvaire commence. De Thiancoumalal à Afia Dandé, en passant par Thiabécarré, Tépédiantoun et Badiari, la route est impraticable, voire hostile aux véhicules .De grands rochers qui rappellent le big-Bang jonchent le sol. Les véhicules les plus solides montrent leurs faiblesses et limites. On en veut pour preuve le bolide GMC du député libéral Mamadou Cissé qui a finalement baissé sa garde en cours de route. Tantôt, il faut traverser des rivières, tantôt il faut affronter avec courage et crainte ces collines qui font face à nous. Certaines voitures patinent dans la boue et s’embourbent, d’autres ont les châssis qui embrassent sans le vouloir au contact de grosses pierres qui nous poussaient au découragement. Le beau paysage et le chant des oiseaux nous permettaient d’avoir bon espoir afin de retrouver le fameux village qu’on cherchait dans cette partie du Sénégal.
À chaque fois qu’on avait l’occasion de croiser une moto, on demandait au conducteur, combien de kilomètres avait-on devant nous pour arriver à Af ia Dandé. « Doo é Af ia no hédy seeda, wooda bouy », nous répondait-on en peul (Afia n’est pas loin d’ici).Quand un villageois vous le dit tâchez de multiplier la distance par deux, sinon vous allez lui en vouloir pour toute la vie. De quatorze heures à vingt heures, il pleuvait des cordes. Une forte pluie qui nous avait redonnée espoir. On aperçoit des hommes et des femmes, torche à la main qui nous attendait au bord de la route dès qu’ils ont entendu la sonorisation que portait une camionnette.
On pensait qu’on était arrivé, mais malheureusement pour la délégation c’était l’avant-dernier village qui s’appelle Badiari. Une fois descendu tout le monde demandait la boutique du village parce que les gens étaient exténués par la faim et la soif. C’est un jeune qui nous demandait ce dont on avait besoin, mais il ne disposai t que de cigarettes et de biscuits. Les sachets de biscuits s’arrachaient comme de petits pains. « Nous sommes à douze kilomètres de Ségou, trois jours avant votre arrivée une femme D.D a accouché sur un hamac, parce qu’on l’évacuait au poste de santé le plus proche », nous confie le chef de village de Badiari. Malgré la fatigue qu’on lisait sur tous les visages, toute la délégation était abattue par ce fait qui exhibe le déséquilibre qu’il y’a entre les Sénégalais. Après avoir écouté les doléances de ces populations, le député et son cortège les consolent et reprennent le chemin d’Afia Dandé. Plus on avance, plus on monte en altitude sans s’en rendre compte. Vers vingt-une heures on arrive enfin à destination au milieu de nulle part où les habitants attendaient aussi avec impatience l’honorable député Mamadou Cissé et son acolyte Koumouna Biagui. Sur place le chef de village et par ailleurs imam Elhadj Mamadou Labo Diallo nous reçoit dans sa grande concession. Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation, les orateurs devaient passer tour-à-tour au micro.
Du chef de village aux jeunes en passant par les femmes, le discours a été le même. « Nos problèmes c’est : une route impraticable, manque d’eau potable, pour étancher notre soif nous allons puiser dans marre, pour nous soigner, il faut passer par la montagne jusqu’à Ségou ou Dindéfello avec tous les risques », indique la porte-parole des femmes. Les jeunes aussi soucieux de leur avenir exposent leurs doléances relatives aux études : « Quand nos frères et sœurs réussissent à l’entrée en sixième, ils font chaque jour quatre fois douze kilomètres en arpentant cet te montagne pour al ler à Dindéfello parce qu’on n’a pas de collège ici» clame Karim sous les applaudissements de ses pairs. Il poursuit : «nous sommes à la frontière mais nous sommes Sénégalais, donc il faut penser à tous ceux qui ont les mêmes maux que nous ».Dans ce patelin, sa proximité avec la république soeur de Guinée montre beaucoup de similitudes et d’impairs. Les jeunes filles sont souvent victimes de mariages précoces. Parfois elles ont quatre à cinq enfants avant vingt-cinq ans.
Du chef de village aux jeunes en passant par les femmes, le discours a été le même. « Nos problèmes c’est : une route impraticable, manque d’eau potable, pour étancher notre soif nous allons puiser dans marre, pour nous soigner, il faut passer par la montagne jusqu’à Ségou ou Dindéfello avec tous les risques », indique la porte-parole des femmes. Les jeunes aussi soucieux de leur avenir exposent leurs doléances relatives aux études : « Quand nos frères et sœurs réussissent à l’entrée en sixième, ils font chaque jour quatre fois douze kilomètres en arpentant cet te montagne pour al ler à Dindéfello parce qu’on n’a pas de collège ici» clame Karim sous les applaudissements de ses pairs. Il poursuit : «nous sommes à la frontière mais nous sommes Sénégalais, donc il faut penser à tous ceux qui ont les mêmes maux que nous ».Dans ce patelin, sa proximité avec la république soeur de Guinée montre beaucoup de similitudes et d’impairs. Les jeunes filles sont souvent victimes de mariages précoces. Parfois elles ont quatre à cinq enfants avant vingt-cinq ans.
Téléphoner dans ce milieu devient un casse-tête chinois
Aujourd’hui nul ne doute que c’est seuls le téléphone et l’internet qui nous permettent de réduire les distances. Mais à Afia Dandé joindre quelque via le téléphone n’est pas une mince affaire. Tous les trois opérateurs de téléphonie à savoir Orange, Tigo et Expresso avaient disparu dès notre arrivée et chacun voulait appeler ses proches pour les rassurer du long périple qu’on avai t ef fectué, hélas… !Quoiqu’on puisse dire il y avait un léger mieux pour Orange qui af f ichai t : « GUI MOBILIS/Orange » et dès qu’on tentai t d’appeler un numéro Orange Sénégal, on nous disait « ce numéro n’existe pas ».Chacun remuait les méninges pour trouver la solution. Quand on a mis l’indicatif +221 et le numéro, aussitôt on entendait la sonnerie du destinataire et un ouf de soulagement animait tout le monde. Mais après quelques minutes d’appel le crédit est épuisé et on ne pouvait pas utiliser les codes courts pour vérifier. Donc ce qui veut dire qu’à partir du Sénégal on peut devenir un international à certains endroits et ce fut le cas à Afia, ce gratte-ciel du Fouta Djalon qui prie pour que ce déséquilibre et cette injustice entre certaines localités soient très vite réparés !
source: http://www.sudonline.sn/7-heures-de-routes-pour-une-cinquantaine-de-kilometres_a_19734.html