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Ndioum a choisi Cheikh Oumar Anne pour présider aux destinées du conseil municipal de la commune-carrefour pour les cinq ans à venir. Le futur maire, tête de liste de la coalition «Bennoo Bokk Yaakaar», sortie victorieuse des locales du 29 juin 2014 aura, entre autres défis à relever, à sortir les deux cases de santé de la commune de la léthargie dans laquelle elles se trouvent en leur redonnant leur fonction de santé publique et à régulariser l'appui et les dotations en médicament du poste de santé qui polarise l'une des zones les plus vaste du district de Podor.
Podor - 13h à Ndioum, une commune-carrefour sur la nationale n°2, presqu’à mi-chemin entre Saint-Louis et Matam. A quelque centaines de mètres du pont en construction sur le Doué, après le bac qui assure la traversée entre Ndioum Diéry et Ndioum Walo, le long du bras du fleuve, un bâtiment imposant, flambant neuf (poste de santé et maternité), avec à côté, dans la même clôture, deux autres petits (bâtiments) en annexes. Les trois édifices donnent sur le cours d’eau, le prolongement du Doué, qui sépare Dioum Diéry de Ndioum Walo, un quartier de la commune de Ndioum. A l’entrée, à droite, des dizaines de femmes assises sous un hangar et un arbre s’affairent autour de leurs bébés. Certaines font des va-et-vient entre le robinet et la grille du mur de clôture qui sert de séchoir pour les effets mouillés ou lavés de ces nourrissons. En face, l’édifice qui abrite le bureau de l’Infirmier chef de poste (ICP) devant la porte de qui se trouve garé une ambulance médicalisée en panne. A l’intérieur, des chaises, une table-fauteuil pour les consultations, un bureau sur lequel sont posés, entre autres, matériels médicaux indispensables, un registre et des stylos dans un bocal, des échantillons de médicaments, cachet, papiers (à ordonnances), calandrer, etc. Juste derrière ce bureau, un homme en blouse blanche fait face à la porte. C’est l’Infirmier chef de poste (ICP). Le visiteur ou patient qui débarque peut prendre le temps de lire des affiches collées sur les murs avec des images informant sur le lavage des mains, comment se prémunir de certaines maladies, la nécessité de dormir sous moustiquaire imprégnée en toute saison… Bref les bonnes manières pour préserver sa santé et celle de la mère et des enfants surtout. Nous sommes au poste de santé de Ndioum. De l’urgence de la réhabilitation des cases de santé Cette commune-carrefour située à 45 km de Podor, le chef lieu de département, en plus d’un hôpital régional dépendant directement du conseil régional de Saint-Louis (avec l’Acte III de la Décentralisation, il risque d’être géré par le conseil départemental de Podor) qui y est implanté, compte un poste de santé et deux cases de santé en hibernation. Dans ces deux cases de santé plus proches des populations et accessibles à tous, mais en léthargie, tout est urgence. La nouvelle équipe municipale aura en charge de redonner et permettre aux deux cases de santé de jouer pleinement leurs fonctions de santé publique pour désengorger le poste de santé qui aussi a besoin d’un appui conséquent et régulier, parce faisant partie des neuf domaines de compétences transférées. Selon Saydou Sall, l’ICP, la structure de santé accueille 800 à 1200 malades qui y sont reçus par mois, selon des périodes. Le poste de santé couvre trois axes à savoir l’île à Morfile, la zone tampon et l’axe silvo pastoral: c’est la zone la plus grande du département qui est couverte par la structure sanitaire. Ce qui explique le taux de fréquentation par mois, en plus de son accessibilité par rapport aux bourses des familles démunies des villages qu’il polarise et qui n’ont souvent la possibilité d’aller à l’hôpital régional de Ndioum, sauf en cas d’urgence (sur évacuation surtout pour la plupart). La structure intervient dans les domaines de la prévention et du curatif. Elle excelle aussi dans les activités promotionnelles, la lutte contre la tuberculose, les Infection sexuellement transmissibles (IST), le VIH, etc. Les pathologies pulmonaires en hausse de plus 40%, le palu en net recul Le Fouta étant connu pour sa forte canicule avec des vents chauds et secs accompagnés de poussière qui peut s’abattre sur la zone durant plusieurs jours et semaines et par intermittence durant la très longue saison sèche, les principaux motifs de consultations sont des maladies pulmonaires. «Les pathologies pulmonaires représentent 40% des motifs de consultation» au niveau du poste de santé de Ndioum, explique Saydou Sall. Elles suivies par «les pathologies digestives avec 19% des motifs de consultation et les affections dermiques qui représentent environ 16%». Cette dernière cause de consultation (maladies dermiques) peut aussi être liée aux habitudes, avec les populations qui préfèrent se baigner dans le fleuve où elles font également le linge et lavent la vaisselle. L’autre motif de consultation, le quatrième, qui n’est pas des moindre parce qu’ affectant les nourrissons, c’est la malnutrition. A en croire l’ICP, pour y remédier, un programme de renforcement nutritionnel (géré par la municipalité et piloté par le dispensaire) est déroulé au niveau de la structure de santé avec le concours de l’Ong «Ndioum Santé». Ce qui justifie la présence des dizaines d’enfants, avec leurs mamans que l’on voit à l’entrée, assis sous un hangar et qui sont pris en charge par le poste qui leur fournit des aliments enrichis. Certains enfants prennent leurs repas quotidiens sur place tous les jours. Des nutritionnistes et des femmes formées pour cela sont là pour préparer de quoi manger pour ces bébés, de la bouillie enrichie, sous le contrôle des autorités sanitaires. Contrairement à certaines zones où il fait des ravages, notamment en saison hivernale, ici, le paludisme est en nette régression. Il ne représente que moins de 7% des motifs de consultation dans ce poste de santé, informe Saydou Sall. Pour les évacuations, le poste de santé dispose d’une ambulance qui est un don d’une Ong, même si le maire sortant en a assuré le transport jusqu’à Ndioum. Le chauffeur de l’ambulance est rémunéré par la municipalité. Les appuis d’Ong, la chance pour les malades Cependant, la forte demande, la réputation de soins de qualité et les résultats satisfaisants qui lui valent cette affluence et ce choix des populations démunies désireuses de soins à moindre coût, cachent mal les nombreux problèmes auxquels le poste de santé est confronté pour assurer correctement sa fonction de santé publique. «Les difficultés ne manquent pas. Elles sont surtout liées à l’irrégularité des appuis qui d’ailleurs ne sont pas conséquents. Le dernier appui de taille de la municipalité remonte à 2009: c’est la seule dotation en médicament de la municipalité d’une valeur de 2 millions de F Cfa», déplore l’ICP. Toutefois, précise-t-il, «nous avons la chance de bénéficier de l’appui d’Ong», notamment ‘’Ndioum Santé’’ qui «nous vient en aide sur le plan nutritionnel, l’église luthérienne du Sénégal qui soutient le Programme élargi de vaccination (PEV) avec surtout la mise à disposition de véhicule pour les stratégies avancées et mobiles du PEV et la disponibilité de médicaments. Ce sont ces deux appuis réguliers que nous comptons. Il y a aussi d’autres appuis ponctuels comme le ‘’Secours populaire français’’». Le poste de santé de Ndioum, construit depuis 1936, a été rénové il y a deux ans, en 2012, par l’Agence de développement municipal (ADN) avec le concours du conseil municipal à hauteur de plus de 40 millions de F Cfa, selon le maire sortant, Amadou Kane Diallo. Et de préciser qu’un financement de 8 millions en équipement est en cours. Le poste de santé compte 13 agents dont un infirmier d’Etat, une sage-femme d’Etat. Le reste du personnel est constitué d’aides-soins qui sont d’anciens agents de santé communautaire qui ont fait plus de 19 ans de service, un gardien et un technicien de surface.
source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7090-nomme-premier-ministre--mahammed-le-messager-de-macky