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Sam, Nov

Bacar Dia, secrétaire général du Fp, en visite à Sokone : ‘Les vrais militants, on les reconnaît lorsqu’on est hors du pouvoir’

Sokone
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L’ancien ministre des Sports, Bacar Dia, aurait-il du mal à reconnaître ses vrais militants ? En tout cas, en visite à Sokone ce week-end, il a soutenu, au cours d’un meeting, que les vrais militants, on ne les reconnaît que lorsqu’on est hors du pouvoir. Et il a profité de l’occasion pour plaider pour une relance économique de la localité qui l’a vu naître. Non sans tirer à boulets rouges sur le maire de la ville, Elhadji Sène, issu de la société civile.

Bacar Dia, secrétaire général du Fp, en visite à Sokone : ‘Les vrais militants, on les reconnaît lorsqu’on est hors du pouvoir’
(Correspondance) - Lorsqu’on est dans les arcanes du pouvoir, on a du mal à reconnaître ses vrais militants. Telle est du moins la conviction de l’ancien ministre de la Communication, puis des Sports, Bacar Dia, secrétaire général du Front populaire (Pr), qui s’exprimait ce week-end, à Sokone, sa ville natale, au cours d’un meeting. ‘Les vrais militants, on ne les reconnaît que lorsqu’on est en dehors de l’exercice du pouvoir’, a-t-il déclaré d’entrée. Il en a pour preuve ‘la mobilisation, des jeunes, des femmes et des cadres du parti’ qui, pour lui, prouve que les militants étaient pressés qu’il sorte du gouvernement pour être un peu plus souvent avec eux. Aussi dit-il sa volonté et sa ferme détermination à travailler avec Sokone, pour Sokone, sans exclusion aucune. 
Déjà en campagne en vue de l’élection présidentielle de 2012, l’ancien ministre de Wade en charge des Sports est revenu sur des réalisations du pouvoir de l’alternance, notamment en matière d’infrastructures routières, l’une des priorités du président Wade. Bacar Dia d’indiquer : ‘Je viens de Kaolack et j’ai vu les efforts exceptionnels consentis par le gouvernement, car une bonne partie de la route Kaolack-Sokone est déjà construite. Nous en sommes pratiquement à Keur Waly Ndiaye. Je suis sûr que le président de la République va finaliser la construction de cette route et que nous aurons des routes de très bonne qualité entre Kaolack et Sokone contrairement à ce qui existait avant’. Ce fut pour mieux égratigner le régime socialiste : ‘Le Sénégal a rompu avec les routes mono couches et bi-couches depuis l’avènement de Me Wade’, s’exclame-t-il. Convaincu que les infrastructures routières sont un des piliers du développement, Bacar Dia réclamera, pour sa localité d’origine, de bonnes routes et un transport de qualité. ‘Nous avons besoin d’une route Kaolack-Sokone achevée, un transport de qualité’ pour que les hommes d’affaires viennent investir à Sokone et que les entreprises viennent s’installer pour permettre au tourisme de prendre son envol. 

Cela est bien possible, selon l'ancien ministre des Sports, d'autant que Sokone est une zone touristique par excellence avec un écosystème extraordinaire. Pour ce faire, soutient-il, il faudra que la question du bras de mer qui est en train de partir, soit définitivement réglée. A l'en croire, les techniciens de son organisation politique, le Front populaire, qui sont de Sokone, ont la solution. En clair, il s'agira de réguler, de faire en sorte que le bras de mer ait de l'eau constamment. Et cela va changer l'écosystème et permettre à la localité de créer des emplois et pour les jeunes de faire de la pisciculture. Selon Bacar Dia, la construction de la route va régler le décollage économique de Sokone. Au maire de la ville, Elhadji Sène, issu de la société civile, il lui suggèrera d'aller chercher des ressources additionnelles par le biais de la coopération décentralisée plutôt que de demander aux vélo-taxis de verser à la municipalité une patente de 2 500 francs par mois. 

Pourtant, quand il se trouvait aux affaires, l'ancien ministre des Sports avait été plus fréquent dans le Nord du pays qu'au centre et plus précisément à Sokone, sa localité. Sa dernière visite dans cette localité qui l’a vu naître, remonte à 2006. Ce qui avait fait croire à plus d'un que Bacar Dia était natif de la ville de Saint-Louis. Pourquoi a-t-il attendu d'être démis de ses fonctions de ministre pour afficher son appartenance à Sokone ? 

... Les hommes politiques ne doivent plus tenir en otage le peuple 

Poursuivant ses diatribes contre le régime socialiste et l'opposition d'une manière générale, Bacar Dia a indiqué que ‘les hommes politiques ne doivent plus tenir en otage le peuple sénégalais’. Pour lui, on ne peut pas passer tout le temps à débattre de fichier et d'élections. Il importe, aujourd'hui, de débattre autour des questions économiques et sociales. Il invite, dès lors, le Parti socialiste, notamment son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng et l'opposition, d'une manière générale, à s'engager dans les débats pour poser les vrais problèmes de développement. ‘Notre parti se refuse d'entrer dans ce débat politicien dont le seul but est la prise du pouvoir, encore que le Parti socialiste a fini par faire ses preuves et qu'on ne peut pas faire du neuf avec du vieux’, conclut le patron du Front populaire (Fp). 

ELH.Thiendella FALL 
Source Walfadjri