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Pour lutter efficacement contre le palu, une pulvérisation des zones de développement du vecteur s’impose Parmi les stratégies de lutte anti-vectorielle éprouvée, l’Aspersion intra-domiciliaire (Aid) à effet rémanent sera déroulée, cette année, en complément aux autres interventions. Ce, dans des zones à forte endémicité palustre repérées à l’Est et au Sud du pays. Après 2012, 2013, les districts de Vélingara, Koumpentoum, Malem Hoddar et Koungheul vont, une nouvelle fois, abriter la campagne d’Aspersion intra domicilaire (Aid) à effet rémanent. En conférence de presse hier au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), le Commandant Mady Bâ a indiqué que les opérations se dérouleront dans les districts de Vélingara et Koumpentoum au mois de mai et dans les districts de Koungheul et Malem Hodar au mois de juillet.
A l’en croire, ces districts sont ciblés eu égard à leur endémicité palustre plus intense. Ces localités, situées en effet dans la zone rouge, présentent une incidence du paludisme supérieure à 25 cas pour mille habitants, dépassant largement la moyenne nationale qui est de 20 cas pour mille habitants. La pertinence de cette stratégie de lutte anti vectorielle (Lav) est qu’elle contribue à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme au Sénégal. Cette intervention, débutée en 2007, vient en complément aux outils de lutte contre le paludisme comme les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (Act), les tests de diagnostic rapide (Tdr), les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda), le traitement préventif intermittent (Tpi). Sa mise en œuvre en 2013 a permis d’atteindre un taux de couverture de 97,2 % par rapport à l’objectif de départ qui était de 85 % des pièces d’habitation dans les districts cibles. Incidemment, fait noter Mme Oulèye Bèye du Bureau prévention et partenariat du Pnlp, cette stratégie de lutte anti vectorielle aura couvert en 2013, 690 029 personnes dans ces 4 districts. Cette année, l’opération devra coûter entre 2,5 et 3 milliards Cfa à l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) à travers l’Initiative du Président américain contre le paludisme (Pmi).
On parle d’Aspersion intra domiciliaire (Aid) à effet rémanent lorsque l’intervention consiste à appliquer un produit insecticide sur les surfaces intérieures des murs et toits de toutes les structures pouvant servir de lieux de repos, dans le but de réduire la longévité et la densité des vecteurs ciblés. Egalement parmi les intervenants à cette rencontre avec la presse, Pr Ousmane Faye du Laboratoire d’écologie vectorielle et parasitaire (Levp) de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ce dernier de préciser que l’effet insecticide persiste pendant une période variable de 3 à 6 mois selon la molécule. D’où son effet rémanent. L’effet recherché étant, selon lui, de tuer les moustiques qui se reposent sur les surfaces traitées, avant et/ou après la prise de repas de sang. Avant chaque intervention, rassure le laborantin, des relais communautaires sont dépêchés sur le terrain pour communiquer sur les précautions à prendre afin de parer à tout risque d’affection ou infection liées aux produits pulvérisés. Il est, en effet, conseillé de rester hors des pièces traitées pendant 2 heures après la pulvérisation. Le produit étant sans danger si l’on suit les conseils donnés, son contact avec la peau peut, toutefois, donner des démangeaisons ou causer des brûlures, et même irriter les yeux. L’inhalation du produit peut aussi entrainer des réactions non désirables, mais les effets sont rapidement réversibles, atteste Pr Faye. Il indique que seules les maisons en dur, en banco ou argile, les maisons en chaume et en bois sont éligibles à cette stratégie.
Abdoulaye SIDY
source:http://www.walf-groupe.com/actualites/societe/896-velingara-koumpentoum-malem-hoddar-et-koungheul-asperges-d-insecticide