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Le temps d’une matinée, les populations de l’arrondissement de Loudia Wolof ont investi la route hier pour crier toute leur colère face à l’état calamiteux de la route, le manque d’eau potable et d’électricité. Toutes les franches de la population de cette zone (Loudia Ouolof, Loudia Diola, Effisao, Santhiaba, Sam Sam, Elinkine, se sont fortement mobilisées pour se faire entendre.
Avec des brassards rouges, les marcheurs ont parcouru près de 7 km jusqu’à la sous-préfecture de Loudia. «De l’eau, des routes, de l’électricité…» C’est le refrain entonné, hier matin, par ces populations qui s’insurgent contre l’enclavement de la zone. Et, lorsque le coordonnateur du Comité de pilotage et de suivi des doléances, Moctar Diallo, s’en explique, c’est pour lâcher ces propos: «grande était notre satisfaction, quand nous avons appris que la route Diakéne Diola – Point Saint George allait être revêtue en latérite. Très vite, les espoirs se sont envolés avec l’annonce de l’arrêt de la route à Loudia Ouolof, sautant du coup le tronçon Loudia Ouolof – Loudia Diola – Cagnout; car, c’est un axe qui regorge de beaucoup de potentialités. Nous préconisons le butinage de la route nationale pour faciliter l’intervention sécuritaire dans la zone, l’évacuation sanitaire, l’écoulement des produits agricoles et halieutiques…» Cette route dans un état calamiteux est quasi impraticable en période d’hivernage, entravant sérieusement l’évacuation des produits hors de la zone.
A ces passifs relatifs à l’enclavement de la zone s’ajoute le manque d’eau potable, entre autres préoccupations des populations qui s’expliquent difficilement le statu quo et le mystère qui entoure, depuis des années, le forage de l’axe Loudia Ouolof – Loudia Diola – Cagnout – Sam Sam – Elinkine. Implanté depuis 1988, soit depuis près de trente, la population ne peut pas en bénéficier, faute de raccordement. Et, comme si cela ne suffisait pas, la zone souffre aussi d’un problème d’électrification. La couverture partielle de Loudia Ouolof est un problème, déclare le coordonnateur qui estime que «ces villages sont les rares localités qui n’en bénéficient pas».
«Nous en avons droit, nous souhaiterions en avoir dans les meilleurs délais. L’électricité pourrait largement contribuer à favoriser le taux de réussite des élevés et le bien-être des populations de la zone», déclare-t-il. A ce chapelet de difficultés, il faut adjoindre la faible couverture du réseau téléphonique. Une demande pressante des populations qui souhaitent la généralisation et l’équipement de blocs maraichers et la mise à disposition d’une ambulance médicalisée pour l’évacuation des urgences et des malades.
source:http://www.sudonline.sn/loudia-ouolof-reclame-de-l-eau--des-routes-et-de-l-electricite-_a_37630.html
