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Dans la zone de Djiloor, les grossesses précoces ont connu un regain de vitalité. Du côté des populations, elles imputent cela à l'attrait du tourisme non sans dénoncer les relations suspectes que certains professeurs ont avec leurs élèves. Situé au bord de la lagune, le village de Djiloor Djijack est un véritable havre de paix aux portes des magnifiques îles du parc naturel du Sine Saloum, à 60 km de Fatick. Il compte aujourd'hui un nombre élevé de filles-mères ayant abandonné les études. Selon M. Bassirou Bakhoum, coordonnateur du club « Alter Ego » qui lutte pour éradiquer les grossesses précoces dans le village. Il s'est même assigné un objectif, zéro grossesse au lycée en 2012.
Révélant les statistiques de son club, M. Bakhoum confie : « Au Ci, on reçoit presque 80% de jeunes filles à l'école mais avant la classe de terminale, on ne reçoit que presque 15 ou 20% à cause des grossesses». Ceci s'explique en partie par la sexualité précoce des jeunes qui ont adopté comme mode pour être « in » « le compagnonnage avec les touristes ». Niokhor Faye est élève en classe de terminale et habite le village de Djilor.
Pour lui, ces grossesses précoces ne doivent pas être imputées à personne d'autre qu'aux filles elles-mêmes : « il y a beaucoup de touristes qui viennent ici et les jeunes filles courent derrière eux. Ce sont elles qui les provoquent». Tout cela, parce que dit-il : « les filles se glorifient de sortir avec les étrangers notamment les Européens ou les Américains ».
Est-ce à cause de la pauvreté qu'elles courent derrière eux ? Nos interlocuteurs sont formels : « la pauvreté n'en est pas à un seuil où elle pourrait pousser les filles à la débauche ». De l'avis de M. Faye « De nombreux projets existent dans cette zone. Ce n'est pas le travail qui manque aux jeunes. Je ne pense pas que ça soit à cause de la pauvreté, c'est de leur propre chef ».
La présence des campements au cœur du village décriée......
Certains par contre pensent que c'est parce que les campements touristiques sont érigés au cœur du village que la débauche s'accentue. C'est le cas de Marie Hélène Faye, élève en seconde qui souligne que «les campements se trouvent au cœur du village et se confondent avec les maisons d'habitations.
Ce qui favorise la proximité avec les étrangers ». Pour Marie Hélène Yandé Faye « le nombre important de grossesses précoces est lié à la trop grande liberté des jeunes filles. L'éducation manque parce que tout le monde n'a pas les moyens d'éduquer ses enfants.
Une frange considérable de filles abandonnent leurs études à cause des grossesses ». Pour exemple, elle cite le cas d'une jeune fille, qui a atteint jusqu'en classe de troisième au CEM. Au mois de Décembre, les autorités de l'école ont constaté qu'elle était en état de grossesse et ont été obligées de l'exclure quoique'elle était très brillante à l'école.
Les professeurs aussi cloués au pilori
Les touristes ne sont pas les seuls responsables des grossesses. Les professeurs aussi sont pointés du doigt.
Le lycée étant éloigné des habitations. Ainsi, élèves et professeurs y passent la journée. Ce qui fait qu'ils tissent des liens dépassant parfois le cadre des études. « Les professeurs sont fautifs.
Ce sont des jeunes de 25 à 26 ans qui sont des professeurs dans un lycée où il y a des jeunes filles de 17 ans. Il leur est souvent difficile de se tenir à l'écart» lance M. Bakhoum. Dans la même lancée, M. Bakhoum confie : « On m'a informé qu'un professeur sortait avec ma nièce. J'ai même l'intention d'aller le voir pour lui dire que tout ce qui arrive à la fille dans la maison, ce serait de sa faute. Un professeur ne doit pas sortir avec son élève s'il respecte le code de déontologie de sa profession ».
Auteur: Adama COULIBALY Article Source
SOURCE : LE MATIN