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Jeu, Nov

MANIFESTATIONS CONTRE LES COUPURES Ouakam, Bourguiba, Sacré Coeur, Pikine..."prennent feu"

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émeutes

 Emeutes

C’est clair : le pays sombre de plus en plus dans le noir. Hier encore, à Sacré Cœur, les populations ont brûlé des pneus et saccagé tout sur leur passage. Les forces de l’ordre ont dû employer des bombes lacrymogènes, mais c’était sans compter avec la détermination des manifestants. En tout cas, la Police a informé les autorités à travers plusieurs « fiches » sur les risques qu’elles encourent avec ces délestages tous azimuts, qui ont fini par plomber tout le pays. Rimka est vraiment dans de sales draps. D’autant que le pire s’annonce…

Emeutes (bis)

A Ouakam, juste à hauteur du Régal, c’était comme un champ de guerre. Peu avant 22 heures, les jeunes sont sortis pour crier leur ras-le-bol. Ainsi, ils ont brûlé des pneus, occasionnant le blocage de la circulation. Dans une colère noire, ils ont même attaqué l’agence Sénélec de leur quartier. Il a fallu une intervention musclée des Gendarmes, armés jusqu’aux dents pour que les jeunes battent en retraite. La situation était pire à l’avenue Bourguiba, à Liberté 3, à Pikine, Guédiawaye, Parcelles assainies et même sur la Corniche où les jeunes ont aussi manifesté contre les coupures. Vers 19h, c’est le calvaire aussi à Diamniadio où les jeunes ont barré la route. Ça sent mauvais en tout cas. Un dirigeant averti…

Arrêt

C’est encore le ministre de l’Énergie, qui est passé par là ! Le Bloc opératoire de l’hôpital Gaspard Camara est à l’arrêt pour deux raisons. Si ledit Service n’est plus opérationnel, c’est dû d’une part aux interminables coupures intempestives d’électricité ; et de l’autre, à l’absence de groupe électrogène. Du coup, la Maternité n’est pas en reste et ne fonctionne plus, quand des femmes en travail doivent subir certaines interventions chirurgicales comme la césarienne. Mais ce n’est pas seulement à Gaspar Camara qu’on n’accouche plus. Car, à l’Institut d’hygiène social communément appelé Polyclinique, la Maternité est également fermée. Lu xew ? (qu’est-ce qui se passe ?) Mystère et boule de gomme. En tout cas, les agents de l’ex-personnel de la Maternité de l’hôpital le Dantec, qui ont été redéployés à la Polyclinique, ne font que ronger de nouveau leurs freins dans les bureaux. 

Recettes

Restons dans le domaine de la santé pour vous dire que le malheur des uns faisant le bonheur des autres, c’est actuellement le rush à l’hôpital Abas Ndao. Et la Maternité ne désemplit plus depuis quelque temps, tellement elle est assaillie par les femmes en travail. Résultat : avec les rentrées financières générées par les autres Services, Abas Ndao réalise entre 3 millions et 3,5 millions F Cfa de recettes par jour. Ce qui constitue un grand ouf de soulagement pour la structure sanitaire. Qui non seulement réussit depuis quelques mois à supporter sa masse salariale estimée à 80 millions de francs, mais aussi à payer aux agents toutes leurs indemnités. Mieux, l’hôpital jadis théâtre de contestations de toutes sortes, s’offre aujourd’hui le luxe d’appuyer souvent certains malades issus de couches défavorisées dans la prise en charge de leurs médicaments. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’une aide en insuline a été récemment accordée à l’Association des diabétiques.

Marche

Pendant qu’à l’hôpital Le Dantec ça ne va pas du tout, à l’hôpital général de Grand Yoff, c’est pire. Eh bien, selon nos antennes hyper branchées, le personnel, debout comme un seul homme, a décidé de battre le macadam aujourd’hui. Et la marche des blouses blanches, qui démarre à 10 heures, ira de l’hôpital aux locaux du groupe Walf. À l’origine de cette marche, le refus de la Direction de réintégrer l’ex-représentant du personnel, Ousseynou Sow, comme l’a exigé du reste le Conseil d’administration. Mais cette revendication n’est que l’arbre qui cache la forêt, car dans cet établissement de santé, ça coule à flot, en termes de contestations. 

Bceao

C’est « La Lettre du continent », qui donne l’info dans sa dernière livraison en ligne. Nos confrères, qui reviennent sur le Sommet des chefs d’Etat de l’Uemoa à Bamako, affirment que Gorgui a sérieusement savonné le gouverneur démissionnaire de la Bceao, Dacoury Tabley. Nos confrères affirment que Gorgui lui a balancé : « Je ne comprends pas que vous ne respectiez pas ce que l’on vous dit de faire ! ».

Voyage

Selon nos informations, Gorgui reprend les airs demain vendredi. Pour le moment, nos radars ne connaissent pas sa destination, ni la durée de ce déplacement. Mais sans doute qu’on en saura davantage aujourd’hui à la suite de la rencontre du Conseil des ministres, quand Prézi déroulera son agenda aux membres du gouvernement. 

Touba

Un opposant, membre éminent de « Benno », est sur toutes les langues à Touba, et pour cause. Lors du Magal, l’opposant, qui parlait à un autre responsable de l’opposition, a affirmé : « Touba daye diapalé Pa Bi » (Touba soutient le Vieux). Mais voilà, lui qui croyait parler très bas ne s’était pas rendu compte, alors pas du tout, que ses propos résonnaient dans toute la zone où étaient assis des marabouts ! Conscient qu’il a pensé tout haut, notre opposant s’est replié sur lui-même pour la fermer jusqu’à la fin de la cérémonie.

Idy/Dansokho

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’entre Amath Dansokho et Idrissa Seck, c’est tout miel. Pour cause, recevant hier le maire de Thiès venu lui présenter ses condoléances en compagnie de l’ancien ministre du Plan, Opa Ndiaye, Big Dansk a dit à Ndamal Cajoor : « tout le monde disait que politiquement, tu étais enterré par Wade et j’ai toujours soutenu le contraire ». Mais aujourd’hui, ajoute l’ex-Sg des Cocos de Khar Yalla : « tu m’as donné raison et je te conseille de poursuivre le combat noble pour lequel certes, les libéraux vont t’en vouloir à vie, mais c’est le combat du peuple que tu es en train de mener ». Je te suis avec beaucoup d’intérêt ces temps-ci, notamment dans ta croisade contre Wade pour qu’il ne se représente pas à un énième mandant, comme du reste le lui interdit la Constitution. 

Abdoulaye Diop

Les soldats de l’Economie étaient tout heureux hier de…retrouver le ministre d’Etat, ministre des Finances, Abdoulaye Diop, à l’occasion de la journée mondiale de la Douane. En effet, depuis six ans maintenant, Diop-les-sous n’avait pas assisté à cette cérémonie. A titre d’exemple, Armand Jean Jacques Nanga a passé quatre ans en poste sans que le ministre de l’Economie et des Finances n’assiste à l’ouverture de la journée mondiale de la Douane. C’est tout normalement donc que les douaniers ont fortement applaudi le ministre des Finances. 

Bag

La Brigade des affaires générales (Bag) de la Division des investigations criminelles (Dic) a un nouveau patron. Depuis quelques jours, le commissaire Gomis, jusque-là en poste aux Hlm, est le chef de ce démembrement de la Police judiciaire. 

Suspension

Un marché de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public contre le sous-emploi (Agetip) est pendant devant le Comité de règlement des différends (Crd) de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Le marché portant sur l’équipement de 213 salles de classe et 28 blocs administratifs dans les départements de Fatick et Foudiougne a été suspendu par le Crd, à la suite d’un recours introduit par la société Complexe industrielle Thiare Guèye (Citg). Ce, le temps que le dossier soit étudié dans le fond. Le montant du pactole est de 429 millions F Cfa. Autant dire que Citg vient ainsi de remporter une grosse bataille, lui qui après avoir gagné le jackpot portant sur le juteux marché, s’est vu notifier le retrait du gâteau.

Voyage

L’ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) ne semble pas trop préoccupé par l’installation forcée de son successeur, Amadou Samba Kane. Baïla Wane est hors du territoire national depuis dimanche soir. Un déplacement qui dément au moins un prétendu retrait de son passeport évoqué par certains. Peu avant de quitter Dakar, Baïla Wane avait été, comme le révélait L’As, reçu à deux reprises par Gorgui. 

Départ 

Nous vous annoncions la semaine dernière que le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Mohamed H’Midouch, s’apprêtait à quitter le Sénégal. Eh bien sachez que ce sera aussi le cas pour le directeur régional des Opérations de la Banque mondiale, Habib Fétini. Et pourtant, son mandat n’est pas encore terminé. Quelles sont les raisons de ce départ précipité ? Mystère et boule de gomme. La seule explication fournie par l’institution, dans un communiqué dont nous avons obtenu copie, c’est qu’Habib Fétini « écourte son mandat au Sénégal pour rejoindre à la fin janvier Washington », siège de la Banque mondiale. Le communiqué poursuit en mentionnant que ce départ est lié à des « raisons non-professionnelles ».

Départ (bis)

De nationalité tunisienne, Habib Fétini a été nommé au poste de directeur régional de la Banque mondiale le 15 Décembre 2008, en remplacement de Madani Tall. M. Fétini couvrait en même temps le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Cap-Vert et le Mali (jusqu’en Juillet 2010) et la Guinée Conakry (à partir de Juillet dernier). Habib Fétini a rejoint la Banque en 1993. Il est titulaire d’un PhD ou programme Doctoral en économie agricole (Université de Californie, Berkeley) et d’un doctorat en économie et finance internationale (Université Aix-Marseille, en France).

Source: LAS QUOTIDIEN