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Une opération de déguerpissement, combinée entre les communes de Pikine Ouest, la commune de Dalifort-Foiral et soutenue par l’Entente CADAK CAR, a permis aux usagers de circuler sans difficultés au carrefour Bountou Pikine sur la nationale 1 depuis hier jeudi 29 janvier 2015. La voie est ainsi bien dégagée à la suite de l’opération.
Ce carrefour, véritable capharnaüm à cause de l’établissement de places d’affaires de vente de bois, de brocanteurs et même de gargotières sur les accotements de la route nationale est réputée être très engorgée. S’y ajoute la petite vente à la sauvette qui s’y exerce, et y créant un tohu-bohu en permanence. Ils ont été surpris par les bulldozers hier matin jeudi 29 janvier 2015. La puissance de la machine n’a épargné aucun baraquement des places d’affaires. Les tables et étals ont volé en éclats. Les cris de détresse des marchands, impuissants devant la furie des bulldozers n’y ont rien fait. Un groupe de jeunes marchands de bois, très remonté contre les autorités locales caillassent les forces de police qui surveillaient l’opération de désencombrement.
D’après un commerçant aucune sommation n’a été servie. « C’est injuste de nous déguerpir sans sommation. On devait nous donner le temps et ils cassent nos bagages comme ça », s’est indigné ce dernier. Un autre prend le contrepied de celui-ci pour indiquer le contraire même s’il dénonce le court délai qui leur est donné. « On nous avez averti. Il nous avait donné un délai de 48h. On n’était pas prêt à quitter, on espérait rester ici », a-t-il indiqué.
Pour Pape Gorgui Ndong, maire de la commune de Pikine Ouest, la sommation a été bien envoyée aux commerçants. « Toute la procédure a été bien respectée par rapport aux sommations qui ont été servies aux occupants depuis 15 jours. Et j’ai reçu l’ensemble des commerçants qui sont établis ici anarchiquement pour discuter et voir comment on peut organiser l’opération d’aujourd’hui. L’installation anarchique commençait à gagner du terrain aux abords de l’autoroute», a fait savoir le maire. Sur l’opération de désencombrement, le maire a indiqué : «Nous ne pouvons pas recaser ceux qui ont occupé illégalement ce site même si nous sommes dans la promotion de l’entreprise locale. Nous sommes engagés à les aider et les encadrer pour qu’ils exercent librement leur métiers mais sans enfreindre la liberté d’autrui ».
L’occupation anarchique des rues est un véritable casse-tête pour les pouvoirs locaux. Le maire renseigne que toutes les zones concernées seront visitées par les bulldozers. Et de renchérir pour informer qu’un grand projet d’embellissement est en cours.
source: http://www.sudonline.sn/bountou-pikine-respire-un-peu_a_22881.html
