Fast backlinks and Guest-post hosting
Il y a quelques jours, Me Wade a posé un acte politique qui a défrayé la chronique dans la banlieue. En effet, après avoir reçu les imams de la banlieue proche du pouvoir et qui ont reçu 50 millions, il a tenté d’enrôler les maires Bennoo. Ces derniers prennent alors l’engagement d’adhérer au Pds. Ils s’en ouvrent au président de l’Assemblée nationale. Ainsi, Mamadou Seck tombe dans le piège des maires Bennoo. Malick Dieng et Babou Ndoye Sène avaient déjà saisi la direction de la coalition de l’opposition à Pikine. Une stratégie a été mise en place afin de ‘dribler’ le président Wade.
‘Un rendez-vous a été vite trouvé. Ce sont les responsables libéraux qui ont réussi, en un temps record, à déranger le calendrier du président pour que les maires Bennoo soient reçus. Me Wade reçoit ainsi les deux maires et au bout de 20 minutes, met 20 millions sur la table, en contrepartie de leur démission. Le lendemain, une grande réunion est organisée à Tivaouane Diaksao et les deux maires ont sorti publiquement l’argent de Wade. Une partie (10 millions) est remise aux imams Bennoo et 10 millions à d’autres imams d’autres localités’, raconte Pape Sagna Mbaye. Qui prend à témoin les deux maires.
Pour le maire de Pikine, ce stratagème répond à la provocation des responsables libéraux qui tiennent coûte que coûte à reprendre les zones perdues.‘Nous sommes prêts à jouer encore des tours au président si ses collaborateurs n’arrêtent pas’, met en garde Pape Sagna Mbaye.
Marché central au poisson : Wade arrache la gestion au maire de Pikine et la confie à la Primature
Le président Wade a arraché la gestion du marché au poisson à la mairie de Pikine. Désormais, c’est à la primature que reviendra le soin de gérer cet important marché. Une décision qui met en colère les maires Bennoo, qui ont pris la décision de l’attaquer devant la justice.
Par décret n°2010-797 du 21 juin 2010 modifiant le décret n° 2002-276 du 11 mars 2002 portant dévolution des biens meubles et immeubles et répartition des services et des personnels de l’ex-communauté urbaine, le président de la République a pris la décision de placer la gestion du marché central au poisson sous la tutelle de la primature. Cette décision de faire ôter une des plus importantes sources de financement des mains de la ville de Pikine et des collectivités locales attise la colère des maires Bennoo qui contrôlent la presque totalité des communes du département. En conférence de presse, hier, les maires de l’opposition ont décidé de s’attaquer à la mesure présidentielle.
Le décret n° 2002-276 précité précisait, dans son rapport de présentation, que le marché central au poisson, dont les activités se sont développées et diversifiées, serait placé sous la gestion de la ville de Pikine, en vertu du principe de dévolution et que les conditions de son exploitation sous forme de régie à caractère industriel et commercial seraient fixées par décret. ‘A la date du 20 juin 2010, date de retrait de la gestion du marché à la ville de Pikine, le fameux décret qui aurait déterminé les conditions d’exploitation du marché central n’était pas encore pris. Il semblerait qu’un projet de décret dans ce sens était préparé à l’époque par le ministère de l’Economie maritime, mais resté en souffrance dans les tiroirs. Le mode de gestion appliqué ne correspondait à aucun mode de gestion rationnelle et transparente et à aucune orthodoxie financière et comptable’, explique le maire Pape Sagna Mbaye. Pour lui, il aurait fallu que la nouvelle équipe prenne des mesures urgentes de redressement systématique. ‘Nous avons pensé à la suppression de la régie de recettes et au versement direct de l’ensemble des recettes générées par le marché au trésor public, la création d’un comité de gestion du marché avec comme mission, l’évaluation et le suivi des recouvrements ainsi que l’application stricte des mesures de redressement préconisé par le bureau municipal. Et enfin l’ouverture d’un compte bancaire, pour le reversement de 10 % des recettes générées par la glace conformément à la convention qui lie l’Etat du Sénégal au gouvernement japonais’, clame le maire de Pikine. Les mesures étaient prises sans tenir compte de l’état de délabrement du dispositif infrastructurel et technique du marché. ‘L’état de vétusté des installations ne permettait en aucune façon une production pouvant supporter les charges d’exploitation de l’unité. Ainsi, au-delà des produits d’exploitation que la ville de Pikine prenait en charge dans son propre budget, du paiement des salaires du personnel mis à la disposition du marché, 65 millions en pièces détachées et matériels ont été injectés’, ajoute-t-il.
Pour le maire et ses camarades, les pouvoirs publics actuels ne seraient pas fondés à souffrir de cette absence de crédibilité qui n’est nullement imputable à la gestion de la coalition Bennoo. ‘Mais plutôt à celle d’une équipe libérale qui, en vérité, avait fait du marché, une caisse d’avance politique’, accuse le maire Bennoo de Pikine.
Les maires de l’opposition dénoncent aussi le fait que le gouvernement, dans sa précipitation à arracher la gestion du marché, a oublié de prendre les mesures conservatoires nécessaires pour la continuité du service public. ‘Aujourd’hui, les prérogatives du comité de gestion provisoire mis en place et présidé par un représentant de la primature et dont le maire n’est qu’un membre, ne sont pas définies. Les maires Bennoo se demandent qui est le nouvel ordonnateur du budget du marché puisque le maire ne l’est plus ? Quel est le statut du personnel ?’, selon Pape Sagna Mbaye. Qui avertit que, ‘c’est pour trouver des solutions à tout cela que nous allons porter plainte devant la Cour suprême’.
http://www.walf.sn/actualites/suite.php?rub=1&id_art=66057
Auteur: Najib SAGNA Article Source
SOURCE : WalFadjri