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De violents affrontements ont opposé hier les riverains du marché «Syndicat» de Pikine aux marchands. A l'arrivée, plusieurs étals ont été brûlés avec un préjudice évalué à plusieurs millions de nos francs, alors que du côté des riverains, on dénombre six maisons qui ont été saccagées. Hier, jusqu'à notre départ des lieux en fin d'après-midi, la tension est restée vive.
Hier, les riverains du marché «Syndicat» de Pikine n'ont certainement dormi que d'un seul œil. En effet, après les violents affrontements qui les ont opposés aux marchands, ces derniers avaient promis, aussitôt après le départ de la police, de brûler les maisons des riverains. C'est donc la peur au ventre que Mor Guèye, riverain du marché, est revenu sur le film des affrontements. Et c'est pour révéler que tout a commencé dans la matinée du lundi, aux environs de dix heures. A cette heure où la plupart des chefs de famille avaient déjà quitté les maisons, des marchands qui officient au marché «Syndicat» ont subitement attaqué à coups de pierres les occupants des maisons. Sur l’origine de cette colère qui a déferlé et qui a surtout affecté les femmes, les riverains du marché renseignent que tout est parti de la construction d’une route qui oblige les propriétaires des étals à déguerpir. Furieux, ces derniers ont pensé que la construction évoquée par les riverains n’a été qu’un prétexte pour les faire quitter le marché.
Au cours de la visite guidée effectuée dans les maisons qui jouxtent le marché «Syndicat», nous avons pu constater des dégâts importants avec, notamment, les toits de six maisons complètement endommagés. Et dont les auteurs seraient les marchands ambulants. Furieux, les riverains promettent d’apporter la réplique qui sied. Ils ont égrainé les difficultés auxquelles ils font face du seul fait de l'occupation anarchique des rues par les marchands. «Même pour sortir nos morts des maisons, nous sommes obligés d’attendre la nuit. Et lorsqu’une femme enceinte est sur le point d’accoucher, nous éprouvons des difficultés pour la faire sortir des maisons. Quant aux malades, ils souffrent le martyre, tellement ils ne peuvent pas se frayer un chemin pour aller à leur rendez-vous», fulmine Imam Assane Mbaye, qui a tenté, hier, de jouer au médiateur.
Sur les lieux, la police de Pikine qui a bénéficié d’un renfort s’est interposée entre marchands et riverains du marché. Ces derniers ont vu deux des leurs, répondant respectivement aux noms de Fallou Guèye et Abdou Fall, arrêtés par les limiers qui ont également procédé à des interpellations dans les rangs des marchands. Du côté de ces derniers, on attribue l'origine des affrontements aux populations riveraines, qui auraient, dans la nuit du dimanche au lundi, brûlé plusieurs étals que nous avons constatés de visu, hier. «Ils ont attendu minuit, dans la nuit du dimanche au lundi, pour mettre le feu à nos étals», informent Modou Faye et Samba Sow qui ont de la peine à voir leurs marchandises partir en fumée.
A 15 heures en milieu de matinée, les affrontements ont repris de plus belle. Des menaces ont été également proférées par les marchands qui ont promis de profiter de la nuit du lundi au mardi pour se venger en mettant le feu aux maisons des riverains. Dans un passé récent, un riverain du nom d'Alioune Badara Diop s'était retrouvé avec un doigt sectionné au cours d'affrontements toujours entre riverains et occupants du marché.
ALASSANE HANNE
Source L'Observateur
AFFRONTEMENT ENTRE RIVERAINS ET COMMERCANTS A PIKINE : Des étals brûlés, six maisons saccagées, la police s'interpose
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