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Ziguinchor - suspension des permis de coupe de bois les menuisiers dans le désarroi

Ziguinchor
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S’il y’a certains qui n’oublieront pas de sitôt le drame de Boffa- Bayotte en début janvier, c’est bien les artisans de la région de Ziguinchor. Parce que non seulement ils ont été les victimes directes avec la mort de 13 coupeurs de bois, mais parce qu’ils sont en train de subir les conséquences de ce drame avec l’interdiction de coupe de bois consécutive à la décision de suspendre les permis de coupe. Une situation durement ressentie par les menuisiers et autres artisans qui cherchent désespérément le bois. Les ateliers de menuiserie ne fonctionnent plus à plein régime à  cause de la rareté du bois. Conséquence, les menuisiers dans le désarroi demandent à l’Etat de revoir cette décision qui paralyse toutes leurs activités. La décision de suspendre la coupe de bois dans le sud du pays ne fait pas que des heureux. Les menuisiers de la région vivent des moments difficiles. Dans les ateliers de menuiseries de la ville  les machines ne tournent plus en plein régime, les activités sont au ralenti  Et pour cause, le bois se fait rare.  


 
Sur une dizaine d’artisans qui composent le  personnel, seuls deux s’affairent autour de quelques bricoles  dans l’atelier de Moussa Bodian qui s’en désole : «C’est difficile en ce moment pour nous. On ne travaille presque plus car notre principale matière première qu’est le bois est invisible. Pour un père de famille c’est très difficile on est là dans le désarroi total» lance-t-il.
 
La suspension des permis de coupe de bois après le drame de Boffa Bayotte est durement ressentie par les artisans de la région qui ne savent plus où donner de la tète. Une mesure qui affecte les patrons des menuiseries à Ziguinchor qui se disent être victimes de la gestion nébuleuse des permis de coupes : «Ces difficultés qui nous affectent, c’est pas de notre faute, il y’a  d’une part la responsabilité de l’Etat  parce que je ne peux pas comprendre qu’il octroie des permis de coupe à certains qui ne connaissent rien du bois. Et ces gens-là vont dans la forêt ils coupent n’importe comment. Et aujourd’hui nous les menuisiers, nous en payons les frais», lance, avec dépit, cet artisan dans le désarroi qui invite l’Etat à revoir cette décision de suspendre les permis de coupe du bois.
 
Pour ces menuisiers de Ziguinchor les commandes de bois «industriel» de meilleure qualité sont rares, car plus chères et moins facilement accessibles pour les artisans, alors ils se rabattent sur le bois «local». Aujourd’hui le produit fait défaut dans les ateliers de menuiserie de la ville. Et certains artisans sont obligés de se déplacer jusqu’à dans certaines localités de la région de Sédhiou pour disposer clandestinement du bois. Une situation qui paralyse les activités de menuiserie dans la région où les artisans sont à côté du bois, mais ne peuvent pas s’en servir à cause des mesures brandies par l’Etat sur la coupe de bois.
 
Les conséquences de cette mesure sont aussi durement ressenties du côté des charbonniers qui font flamber les prix du sac de charbon de bois. Comme pour dire, les artisans dont une dizaine de  coupeurs de bois, ont payé un lourd tribu à cette tuerie  survenue dans la forêt de  Boffa bayotte le 06 janvier dernier, continuent d’accuser les conséquences fâcheuses de ce drame.

 

 

source:http://www.sudonline.sn/les-menuisiers-dans-le-desarroi_a_38457.html