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Une anarchie totale est notée dans les rues et ruelles de Dakar. En effet, les trottoirs qui étaient réservés aux piétons sont presque occupés par les véhicules stationnés de manière irrégulière rendant difficile la circulation des personnes. Une situation que les usagers dénoncent avec la dernière énergie.
Ainsi, ils appellent les autorités municipales et étatiques à prendre les mesures nécessaires pour freiner ce phénomène qui commence à prendre de l’ampleur dans certaines artères de la capitale sénégalaise. On a l’habitude de dire que la chaussée est faite pour les voitures et le trottoir pour les piétons. Mais dans les rues de Dakar le constat est tout autre. En effet, «le Sénégal étant un pays qui marche sur la tête», piétons et véhicules se partagent les trottoirs. Les automobilistes font la loi partout dans la ville en stationnant leur voiture n’importe où et n’importe comment. Des véhicules sont mal stationnés à chaque coin de rue, ce qui gêne la circulation des personnes et parfois cela est à l’origine des accidents. Rencontré au quartier Baobab de Dakar, le vieux Moussa Diagne, enseignant à la retraite dénonce cette situation qu’il juge «anormale». «A Dakar, il y a beaucoup de voitures actuellement. Ce qui fait que les gens ont du mal à trouver un espace de stationnement. Sur certaines maisons qui sont en face de routes les automobilistes occupent tout le trottoir et ne laissent même pas un centimètre pour les piétons. Le trottoir devient ainsi un garage et les piétons sont obligés de descendre sur la route au risque de se faire renverser », se désole-t-il. Ainsi invite-t-il les autorités à prendre les mesures draconiennes pour mettre fin à cette anarchie.
«Ce désordre commence à prendre de l’ampleur. Le plus grave dans tout ça, c’est le mutisme des autorités qui laissent faire. Des sanctions devraient être prises à l’encontre des fauteurs», suggère-t-il. Aux parcelles assainies de Dakar c’est le même constat. De l’unité 24 à l’unité 26 en passant par l’unité 25, ce sont les trottoirs qui servent de parking pour les véhicules. Les week-ends, il est très difficile de se frayer un chemin car les trottoirs sont tous occupés par les voitures.
«Ce qui ce passe ici, est inqualifiable. La plupart des habitants de ces quartiers sont des locataires et n’ont pas de garage au niveau de leurs maisons parce que l’espace qui devrait servir de garage est souvent loué comme boutique, atelier de couture ou salon de coiffure. Du coup, les automobilistes n’ont que la rue pour stationner leurs véhicules», a déploré Madame Ndoye une dame âgée d’une trentaine d’années. Plus loin, Maréme qui tient depuis 4 ans son restaurant dans un coin de la rue de l’unité 26 des parcelles assainies dénonce : «Cette situation est vraiment déplorable. Les occupants de ces trottoirs n’ont aucun respect pour les usagers que nous sommes. C’est inacceptable !».
Pour sa part, Pape Diop vendeur de cosmétique met tout sur le dos de la mairie. «Pour moi, la mairie de la localité est la principale responsable de cette anarchie. Car, il incombe d’abord à la municipalité de veiller à la sécurité des résidents et des passagers. L’Etat doit réagir. Il doit impérativement évacuer la voirie pour que les gens puissent vaquer librement à leurs occupations. Dans ces conditions, si jamais un accident se produit, c’est la mairie et l’Etat, qui en seront les principaux responsables. Donc, il est temps qu’ils agissent», prévient-il.
L’incivisme des Sénégalais indexé
Un avis que partage Ibrahima Fall, un habitant du quartier Nord Foire qui a indexé l’incivisme des sénégalais. «Au Sénégal, chacun fait ce qu’il veut. Et personne ne n’en parle. La voirie est faite pour permettre aux populations de ne pas emprunter les mêmes axes que les véhicules», se désole ce père de famille.
LES PARKINGS PAYANTS : UN BUSNESS DES MAIRIES
Pour lutter contre cette occupation anarchique des trottoirs par les automobiles, certaines mairies de la ville de Dakar ont initié le péage des parkings en louant des espaces de stationnement à des sociétés ou particuliers. Après le centre-ville de Dakar et Fass, ce projet s’étend dans plusieurs endroits de la capitale sénégalaise notamment dans les communes de Mermoz-Sacré Cœur et Fann–Amitié–Point E. Si dans certaine commune, ce projet n’a duré que le temps d’une rose pour diverses raisons, comme c’est le cas dans la circonscription de Mermoz Sacré-Cœur, pour d’autres en revanche, il a déjà fini de prendre son envol. C’est le cas à Fass.
source:https://www.sudonline.sn/quand-vehicules-et-pietons--se-disputent-les-trottoirs_a_43266.html