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Malgré la mobilisation de fonds de la part des pouvoirs publics pour lutter contre les inondations, le calvaire des citadins demeure dans certains quartiers. Dans la banlieue dakaroise, les habitants vivent le stress à chaque fois que le ciel s’assombrit.
Même si les causes de cette inondation sont partagées entre la population et les citoyens, le gouvernement a le devoir de faire face à certaines situations. Parmi les pratiques qui doivent être combattues, il y a les cas de sabotage des réseaux d’évacuation mais aussi l’occupation anarchiques qui caractérise certaines zones.Du côté de l’Etat, le plan décennal de lutte contre les inondations déclenché depuis 2013 n’a pas convaincu la population. Les impactés dans la banlieue continuent à vivre dans les eaux de pluie , situation qui se répète annuellement malgré les milliards investis dans ce secteur.
Dans un rapport d’enquête parlementaire de 2020, le ministre des finances et du budget a révélé une dépense totale de 291. 338. 984. 746 F CFA soit un taux de réalisation de 38 % à deux ans de la fin du programme. Mais le ministre Abdoulaye Daouda Diallo en 2021 a donné une autre estimation : « le programme décennal a fait l’objet de plusieurs évaluations notamment en 2017 et 2018 qui ont permis de mettre en évidence les réalisations et performances de plusieurs entités de l’Etat dans le cadre de la connaissance des territoires, de leur restructuration, du relogement et du drainage des eaux de pluies. La présente évaluation montre que le programme initial de 766 milliards 988 millions 450 mille 362 F Cfa est présentement exécuté à hauteur de 511 milliards 231 millions 298 mille 456 F Cfa, soit 66,65 % ».
Face à la résurgence de la problématique, des plans d’urgence ont été instaurés dans certains quartiers de la banlieue. Les zones de Keur Massar sont ainsi dotées de 15 milliards à la suite des fortes pluies et des inondations de septembre 2020. Depuis cette période, la banlieue n’arrive plus à se débarrasser des eaux qui se succèdent d’année en année. Des localités comme les Parcelles Assainies, grand Yoff, Pikine et le département de Keur Massar pataugent dans l’eau.
Au niveau de la mairie, le premier magistrat de la ville ne cesse d’informer à la population que l’appui de l’Etat est primordial pour la construction de certains infrastructures. Ceci malgré l’acquittement des riverains de leur taxe communale. Dans certains quartiers, le manque de sérieux des élus est pointé du doigt par les riverains qui soutiennent que les localités qui ont voté pour l’équipe dirigeante sont en général les premières servies. Un genre de chantage qui ne dit pas son nom et qui se voit jusque dans le projet de pavage où les quartiers acquis à la cause de l’édile sont servis au détriment des autres.
« Nous avons sollicité les autorités pour la réfection des routes. Mais à chaque fois elles nous disent qu’il y a des quartiers déjà ciblés. Nous sommes obligés de garder notre mal en patience. Et pourtant nous avons plus besoin de pavage que les autres », a laissé entendre le délégué de quartier de l’unité 15 des parcelles assainies.
Par ailleurs, on constate que les habitants sont aussi coupables de la mauvaise transformation de leur environnement : « nous sommes les premiers habitants de ce quartier des parcelles assainies unité 15 de Dakar. Auparavant, nous nous mettions sur la terrasse pour voir les avions atterrir au niveau de Yoff. La vue était des meilleure, après des heures de pluie, l’eau disparaissait sans difficultés. Mais avec les habitations non réglementées, le changement climatique, nous vivons dans la galère », a laissé entendre le délégué Mbacké Sall
Dans la banlieue, il arrive aux gens d’imposer leur cadre de vie : des tas de sable de mer, des ordures même au niveau des devantures des maisons. Le pire, c’est les tas des débris de briques qui remplacent la couche légère des routes bitumées. Avec cette pratique, l’eau n’est pas absorbée par le sol et les installations de tuyaux d’évacuation ne sont plus fonctionnelles. Même si le changement climatique joue un rôle dans la transformation des cadres de vie et facilite les inondations. Les citoyens sont les premiers à faciliter ce changement.
Inondations à Dakar : A qui imputer la responsabilité ?
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