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Les autorités de l’Etat doivent corriger la réalité des lieux de privation des libertés de la capitale. Dans les prisons de la région de Dakar, les conditions de détention ne sont pas humaines. C’est la déclaration faite hier par le président du Comité sénégalais des droits de l’Homme (Csdh).
La réalité qui prévaut dans les prisons de la région de Dakar est loin d’être du goût du président du Comité sénégalais des droits de l’Homme (Csdh). Alioune Tine, à l’occasion d’un point de presse tenu hier au siège de la structure qu’il dirige, s’est insurgé contre les «conditions inhumaines» qui règnent dans les lieux de privation de liberté du Sénégal.
«Nous avons visité toutes les prisons de la région de Dakar. Nous avons été à Rebeuss. Je le dis et je le redis. Les conditions dans lesquelles les gens vivent dans ces prisons sont des conditions inhumaines», fait remarquer le président du Csdh. «Nous avons été profondément secoués quand on a vu cela : des hommes en train de visiter les prisons sénégalaises pour mutualiser nos forces et faire en sorte que les choses changent. Nous l’avons dit aux autorités, il y a un surpeuplement à Rebeuss et des conditions d’existence vraiment à la limite de l’humanité», poursuit l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).
Aux yeux de Alioune Tine, cette situation «n’est pas concevable pour un pays qui a un ancrage en matière de droits humains comme le nôtre». D’où son appel à des changements dans la réalisation des établissements abritant des personnes qui sont en conflit avec la loi. «Il faut que ça change. Ces prisons ont été construites bien avant la colonisation dans une conception du 19ème siècle», constate encore le président du Comité sénégalais des droits de l’Homme. «Il me semble qu’il y a une nouvelle politique carcérale et pénale. Il faut une nouvelle vision beaucoup plus humaine de la politique carcérale. Nous sommes en train de travailler sur notre rapport pour faire des propositions concrètes», annonce Alioune Tine.
Sur un autre registre, le président du Csdh indique que sa structure s’est intéressée à la situation des migrants sénégalais vivant au Maroc. Certains parmi ces derniers avaient été interpellés par la police marocaine, suite à une attaque de l’ambassade du Sénégal au Maroc. «On a travaillé (…) jusqu’à ce que les Sénégalais sortent de prison, jusqu’à ce que l’Etat du Sénégal retire sa plainte», indique Alioune Tine. «Après on a organisé avec le ministre des Sénégalais de l’extérieur une table ronde sur la protection des migrants. Nous allons continuer ce travail», ajoute le président du Csdh. «Nous nous sommes même rendus au Maroc et nous avons discuté avec le conseil consultatif des droits de l’homme marocain qui ont été très mobilisés pour défendre ces Sénégalais qui dénoncent le racisme contre les noirs», renseigne Alioune Tine.
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CONSTAT - Alioune Tine, président du Csdh, sur les prisons de Dakar : «Les conditions dans lesquelles les gens vivent sont inhumaines»
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